Chapitre 10.1 : La Moria

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    Je m'assaillais sur un rocher en soupirant. Mes pieds me faisaient terriblement souffrir et l'air restait froid, me faisant frissonner. Mon regard fut attiré par l'eau du lac noir, brillant d'une lueur sombre sous la lumière de la lune. Je fronçai les sourcils en sentant quelque chose se mouvoir non loin. Il n'y avait aucune nature vivante en ces lieux, me mettant mal à l'aise. Je me redressais afin de m'approcher du seul arbre présent dans ces montagnes. Je posai délicatement ma main contre son tronc mais ne sentis rien. Plus aucune vie ne le traversait. Une mélancolie me saisit tandis que je baissai la main. Un clapotis me fit relever la tête. Des ronds apparaissaient à la surface de l'eau. Je fronçais les sourcils quand un nouveau « plouf » sonore me fit sursauter. Mon regard se braqua sur Pippin non loin de moi. Il recommença, lançant une pierre brisant la surface de l'eau. Peu tranquille, je m'approchai de lui au pas de course. Le bras en arrière, il s'apprêtait à nouveau à lancer une pierre. Je lui agrippai la main.

- Arrêtez ça Pippin.

Celui-ci releva la tête pour m'observer, surprit. Puis son regard se posa sur quelque chose derrière moi. Je tournai légèrement la tête pour apercevoir Aragorn dans mon dos. Celui-ci hocha la tête en s'adressant au hobbit.

- Isidore a raison. Cessez cela.

Le hobbit reposa la pierre, dépité, avant de repartir vers son cousin près de Gandalf. Je me tournai vers Aragorn.

- Saigneur Aragorn, nous devrions nous éloigner d'ici. Je sens quelque chose...

L'homme hocha la tête en regardant l'eau derrière moi.

- Je le sens aussi. Nous allons bientôt entrer dans les mines, Gandalf va trouver.

Je hochai la tête, incertaine. Un grondement retentit derrière nous tandis que les hobbits s'exclamaient. Je me retournai et vis Gandalf debout face aux portes en pierres désormais ouvertes. Je soupirai de soulagement avant de ramasser mes affaires pour entrer. Nous entrons ensemble, précédé de Gandalf créant une lumière avec son bâton.

- Vous allez enfin pouvoir apprécier l'accueil des nains !

Gimli nous dépassa d'un bon pas en souriant. En avançant dans la pénombre, je trébuchai sur quelque chose qui craqua. Je me redressai vivement tandis que le magicien éclairait plus fort les alentours. Nous aperçûmes alors les squelettes habillés d'armures et armé de hache et d'épée gisant au sol. Une odeur pestilentielle me saisit me donnant un haut le cœur. Boromir s'exclama.

- Ce n'est pas une mine. C'est un tombeau !

Gimli cria en se précipitant sur les restes de nains tandis que je me figeai d'horreur.

- Sortez ! Vite !

Je sorti de ma léthargie lorsque les hobbits me tirèrent par le bras pour me faire sortir. Je me mise à courir à leur côté pour rejoindre la sortie. La surface du lac bougea lorsque nous regagnâmes l'air libre. Je pris une grande bouffée d'air pur quand mon regard se fixa sur le lac. Un léger clapotis se fit entendre alors que Frodon reprenait sa respiration près de l'eau. Trop près. Je m'approchai de lui au pas de course mais n'eut pas le temps de parler qu'un immense tentacule sorti de l'eau. Frodon se retourna et dégaina son épée pour trancher se bras humide. Plusieurs sortirent alors de l'eau agrippant Frodon par la cheville. Je criais en sortant mon épée à mon tour.

- Frodon !

Je couru vers lui tandis que d'autre cris retentirent derrière moi. Un tentacule se précipita vers moi. Je l'esquivai de peu et le tranchai d'un coup sec. Un cri strident retenti tandis que la tête de la bête sortait de l'eau. Je senti mes yeux s'agrandir d'effrois alors qu'Aragorn et Boromir arrivaient à mes côtés.

Les périples d'une guérisseuse - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant