Chapitre 2 : Un péril n'arrive jamais seul

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Je rouvris péniblement les yeux, un mal de tête me vrillant le cerveau. Je papillonnais éblouis par un point lumineux devant moi. J'essayai de bouger les bras et les jambes mais ces derniers ne répondaient pas. J'ouvris alors complètement les yeux, cherchant du regard un indice me permettant de comprendre ce qui se passait. Il faisait nuit et le point lumineux que je voyais était un feu. Celui-ci était penché, me faisant comprendre que j'étais allongée au sol. Nous n'étions plus dans la forêt, et le jour commençai à se lever sur les plaines. Je me tortillai pour me redresser lorsque mon regard tomba sur mes mains liées devant moi. Génial. Le bruit d'une discussion finit par me parvenir, me figeant totalement. Elle était en langue du Mordor, me rappelant ma triste rencontre. Je ne discernai aucune information importante mis à part un mot revenant sans cesse : Saroumane. Je n'avais aucune idée de ce qu'il signifiait, mais les orques le prononçaient très souvent. L'un des monstres se tourna vers moi et je refermai immédiatement les yeux, me sentant plus en sécurité en faisant semblant d'être inconsciente. J'entendis du mouvement venir de devant moi, puis un ombre passer devant mes paupières closes. Une odeur pestilentielle me saisit tandis que l'ombre s'était rapprochée. Je me fis violence pour retenir un haut le cœur tandis qu'une main touchait mes hanches et mes jambes. Les voix reprirent finalement, éloignant l'orque de ma personne. Je retiens un soupir de soulagement et me laisse à nouveau gagner par le sommeil.

Lorsque je rouvris les yeux pour la seconde fois j'étais la tête en bas, sur l'épaule d'un des orques. L'horrible odeur me laissa un goût âpre dans la bouche et mon seul souhait était d'enfin boire de l'eau. Même manger ne me paraissait pas aussi important. Je vis également qu'il faisait jour et que nous étions à nouveau dans une forêt. Après une heure, les orques finirent par s'arrêter et me posèrent au sol sans ménagement. Je couinai de douleur tandis que ma jambe blessée heurtait le sol. Les monstres se tournèrent alors vers moi et l'un d'eux s'approcha.

- Enfin réveillé ! J'ai eu peur de t'avoir cogné trop fort.

Les autres rirent tandis que leur chef s'accroupi devant moi. Je me redressai tant bien que mal pour appuyer mon dos contre un arbre.

- Dis-moi ce que tu es.

J'haussai un sourcil. Les orques ne sont pas capables de reconnaitre des humains ?

- Une humaine.

Il cracha un sol avant de se saisir de mon sac.

- Et tout ça c'est quoi ? Tu es magicienne ?

Il secoua fortement mon sac, faisant tomber quelques fiole et plantes. Je secouai la tête en répétant que j'étais humaine. Non content de ma réponse, il sortit sa dague et en plongea la pointe dans la coupure de ma cuisse. Le pic de douleur me fit monter les larmes aux yeux tandis que je grinçais des dents pour ne pas hurler.

- Qu'est-ce que tu es ?

Il tourna la lame, m'arrachant un cri.

- Humaine ! Je suis humaine !

Je vis les autres s'agiter derrière en sortant leurs armes. Ils parlèrent en langue orque avant que tout ne s'agite autour de moi. J'entendis un bruit de galop tandis que les monstres criaient en se mettant en position, se désintéressant totalement de moi. Je saisi cette opportunité pour chercher mon épée du regard. Celle-ci était tombée à côté de mon sac à quelques pas de moi. Je me rallongeais au sol et commençai doucement à ramper vers elle. Les bruits de cavaliers se firent de plus en plus fort, faisant trembler le sol. J'atteins enfin mon épée quand des cris me parvinrent. Je la saisi rapidement et commençai à couper mes liens. Le bruit de bataille autour de moi était fort, me faisant mainte fois sursauter. J'entendais le fer s'entrechoquer, des flèches voler, des bruits de course, ...

Les périples d'une guérisseuse - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant