Je me réveillais dans la même position que celle où je m'étais endormis hier soir. Analia dormait encore, blottie dans mes bras. Les souvenirs d'hier me remontèrent en tête, ce qu'elle m'avait révélé m'avait touché. Jamais je n'aurais pensé qu'une fille aussi forte qu'elle portait un tel fardeau sur ses épaules. Elle remua légèrement et ouvrit les yeux doucement. Elle se frotta les yeux et tourna la tête vers moi.
« T'es réveillé depuis longtemps ?
-Quelques minutes seulement. »
Elle hocha la tête et bailla en se levant.
« Comment ça se fait que nos parents ne nous aient pas réveillé ? »
Elle haussa les épaules et sortit de la salle. Je la suivis jusque dans la cuisine d'où s'échappaient des rires. Elle ouvrit la porte et entra. Toutes les conversations se turent d'un seul coup. Nos parents respectifs nous regardaient comme s'ils avaient vu un fantôme.
« Coucou ! s'écria la mère d'Analia en prenant sa fille dans ses bras. »
Analia se dégagea de l'emprise de sa mère sans lui adresser un regard. Je soupirais et répondis à sa place.
Analia sortit des céréales d'un placard et me regarda en me montrant la boite. Je hochais doucement la tête et elle sortit deux bols avant de sortir de la cuisine avec son paquet de céréale, deux bols, deux cuillères et du lait. Je m'assis à côté d'elle sur le canapé et attrapais un bol pendant qu'elle se servait ses céréales. Je mis le lait dans mon bol et la surpris en train de me regarder comme si j'étais un extraterrestre.
« Tu mets le lait avant les céréales ? dit-elle doucement en riant
-Apparemment. »
Elle sourit et me tendit la boite en se mettant le lait.
« Au fait, merci de m'avoir écouté hier soir. Tu avais raison, ça fait du bien de se confier à quelqu'un. »
Je lui souris et pris mon petit-déjeuner tranquillement. Le silence c'était installé entre nous, sans être gênant. Au contraire, il était agréable, reposant. Ce furent les parents qui brisèrent cette bulle en entrant dans la pièce pour s'installer sur les canapés. Ils discutaient joyeusement, comme s'ils avaient oublié que nous n'avions pas réapparus de la soirée après la petite crise de colère d'Analia. Celle-ci aussi semblait d'ailleurs avoir oublié toute la rancœur qu'elle possédait hier soir à l'encontre de ses parents. Mais moi, je n'avais pas oublié. Comment des parents peuvent-ils être aussi aveugles ?
« Vous avez bien dormi ? demanda ma mère, me sortant de mes pensées.
-Merveilleusement bien Charlotte. Répondit Analia
-Nous n'avons pas voulu vous réveiller ce matin, vous sembliez si paisible endormis dans les bras l'un de l'autre. »
Analia s'étouffa avec ses céréales quand ma mère aborda ce détail. Je crois qu'elle espérait secrètement que personne ne l'ai découvert. Je ris de sa réaction et elle me fusilla du regard, ce qui me fit encore plus rire. Elle finit son bol et repartit dans la cuisine pour le poser avant d'emprunter les escaliers pour monter. Ses pas résonnèrent quelques secondes avant de s'éteindre petit à petit au fur et à mesure qu'elle s'éloignait.
« Merci Cameron, me dit Marise avec un sourire triste.
-Pour quoi ?
-Je pense qu'actuellement tu nous considère comme des parents indigne et je sais qu'elle est montée frapper son punching-ball jusqu'à s'en faire saigner les poings hier mais on a déjà essayé de la faire parler et elle ne nous dit rien. Je crois qu'elle a peur que nous ne la croyions pas. Alors merci d'avoir été là pour elle hier quand elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider. »
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Le badboy et la prétendue badgirl
RomanceL'amour, c'est surfait n'est-ce pas ? On connaît tous les histoires clichées où la princesse rencontre son prince et le fameux ''Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants'' qui termine chacun de ces contes . Toutes ces histoires qui ont berc...