Le badboy et la prétendue badgirl

Chapitre 18

Je me couchais après avoir lu. Cameron avait le regard fixé sur moi jusqu'à ce que j'éteigne la lumière. Je me couchais mais me rendit bientôt compte que je ne parviendrais pas vraiment à dormir comme ça. Je me reculais donc légèrement pour que Cameron me prenne dans ses bras comme hier soir. Il ne bougea pas d'un pouce mais j'entendis un petit rire. J'insistais mais il ne daigna pas esquisser un seul mouvement. Je grognais et retournais à ma place d'origine en grognant. Quelques secondes à peine plus tard, je le sentis contre moi avec sa chaleur et son odeur.

« Tu ne serais pas en manque de câlins toi dis-moi ? me susurra-t-il à l'oreille avec sa voix grave. »

Il avait utilisé la même tout à l'heure, il sait que ça me fait frissonner. Il caressa mon bras du bout des doigts et je frissonnais d'autant plus. Il rit doucement ce qui me fit rougir. J'avais l'impression d'être une adolescente pleine d'hormone qui n'attendait qu'une chose : sa première fois. Pourtant je ne le suis pas, je suis une femme forte et non pas faible comme celle qu'il doit penser avoir tout pour lui.

« Tu es magnifique, me dit-il très sérieusement, toutes traces de sarcasme envolées.

-Il fait nuit, tu ne vois rien. »

Je suis sure qu'il esquissa un sourire.

« Tu sais très bien ce que je veux dire. »

Il parlait calmement, sa voix était apaisante. Comme hier soir, je m'endormis dans ses bras, plus rapidement que jamais au par avant.

Ce fut mon réveil qui me tira du sommeil à 8h. Je me levais pour l'éteindre et j'entendis Cameron grommeler et enfoncer sa tête dans l'oreiller. Je ris de bon cœur avant de me rasseoir dans le lit pour lui caresser les cheveux.

« Réveille-toi, il faut qu'on parte. On a un peu de route à faire aujourd'hui. »

Il m'ignora royalement et ne daigna même pas faire un signe de vie.

« Cameron ! allez lève-toi ! »

Toujours pas de réponse. Je passais ma main le long de son dos et il frémit légèrement. Je me penchais à son oreille pour murmurer :

« Lève-toi sinon je pars sans toi et je te laisse aux mains de ma grand-mère. »

Bizarrement, il se releva immédiatement et s'habilla en moins de trois minutes. J'étais déjà en train de petit-déjeuner quand il descendit. Il sourit et salua tout le monde avant de s'asseoir à côté de moi et d'engloutir une tartine. Je levais les yeux au ciel, désespérée. Ce n'est que quasiment une heure plus tard que nous prîmes la route. Le temps était clair, la température pas trop excessive et il n'y avait presque personne sur la route. Cameron regardait les paysages défiler par les fenêtres et je conduisais lentement, prenant mon temps. Je connaissais la route par cœur malgré le fait que le trajet durait plus d'une heure et demi.

« Où va-t-on au fait ? me demanda Cameron.

-Tu ne connaitrais pas si je te disais le nom. C'est un lieu fantôme que seul les habitants connaissent. Ma maison est là-bas.

-T'as une maison ? Toi ?

-On s'est cotisés avec des amis et on s'est acheté une maison. Tu vas pouvoir les rencontrer, tu vas voir, ils sont géniaux. »

Si il savait...

J'empruntais une sortie et m'engageais sur de petits chemin vers un lac, perdu au milieu des arbres. Je me garais sur le petit parking qui était presque plein et descendis, suivie de près par Cameron.