— Harry !
— Harry ! IL EST VIVANT !
Les cris de stupéfaction et les acclamations cessèrent aussi vite qu'ils avaient commencé, et la salle entière plongea dans un silence saturé d'anxiété tandis que Voldemort et Harry commençaient à se tourner autour. Le cœur de Ginny battait à cent à l'heure. Elle avait envie de pleurer de joie, mais elle était trop terrifiée pour cela.
— Que personne n'essaye de m'aider, lança Harry. Il faut qu'il en soit ainsi. Il faut que ce soit moi.
— Ce n'est pas ce que veut dire Potter, siffla Voldemort. Ce n'est pas comme ça qu'il se comporte. Qui vas-tu utiliser comme bouclier, aujourd'hui, Potter ?
— Personne. Il n'y a plus d'Horcruxes. Il n'y a plus que vous et moi. Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit, et l'un de nous va partir pour de bon.
Ginny ne comprenait pas la moitié de ce qu'il disait.
— L'un de nous ? ricana Voldemort. Tu penses que c'est toi qui vas l'emporter, n'est-ce pas, celui qui a survécu par hasard et parce que Dumbledore tirait les ficelles ?
— C'était un hasard quand ma mère est morte pour me sauver ? Un hasard lorsque j'ai décidé de combattre dans le cimetière ? Un hasard lorsque, ce soir, j'ai renoncé à me défendre et que j'ai quand même survécu pour revenir me battre ?
— Des hasards ! Le hasard et la chance et aussi le fait que tu te réfugiais et pleurnichais dans les robes de sorcières et de sorciers plus grands que toi, des hommes et des femmes que tu me laissais tuer à ta place !
— Vous ne tuerez personne d'autre, cette nuit. Vous ne tuerez plus personne, plus jamais. Vous ne comprenez donc pas ? J'étais prêt à mourir pour vous empêcher de faire du mal à ceux qui sont ici...
— Mais tu n'es pas mort !
— J'en avais l'intention et c'est cela qui a tout déterminé. J'ai fait ce que ma mère avait fait. Ils sont protégés, vous ne pouvez pas les atteindre. N'avez-vous pas remarqué qu'un des sortilèges que vous leur avez jeté n'a eu d'effet ? Vous ne pouvez pas les torturer. Vous ne pouvez pas les toucher. Vous n'avez rien appris de vos erreurs, Jedusor, n'est-ce pas ?
Ginny était médusée, à la fois à cause des révélations de Harry et aussi à cause de son audace. Il l'avait appelé par son vrai nom, lui parlait comme à un égal, voire même à un être inférieur. Comme s'il était sûr de lui, qu'il n'avait pas peur.
— Tu oses...
— Oui, j'ose. Je sais des choses très importantes que vous ignorez complètement. Vous voulez que je vous en dise plus, avant que vous ne commettiez une autre grande erreur ?
— S'agit-il d'amour, encore une fois ? railla Voldemort après un moment de silence. La solution préférée de Dumbledore, l'amour, dont il prétendait qu'il était plus fort que la mort. Mais l'amour ne l'a pas empêché de tomber de la tour et de se briser comme une veille figure de cire. L'amour, qui ne m'a pas non plus empêché d'écraser ta Moldue de mère comme un cafard, Potter... mais cette fois, personne ne semble t'aimer suffisamment pour courir à ton secours et recevoir mon sortilège à ta place. Alors, qu'est-ce qui te protégera de la mort lorsque je frapperai ?
Ginny avait envie de s'avancer rien que pour lui prouver qu'il avait tort, mais elle faisait trop confiance en Harry pour cela. Il avait dit que cela devait être lui. Il avait ses raisons, et cette fois, ce n'était pas simplement parce qu'il était du genre à se sacrifier pour les autres. Il y avait une logique derrière son comportement.
— Une simple chose, répondit-il.
— Aujourd'hui, ce n'est pas l'amour qui te sauvera. Tu dois croire que tu possèdes une magie dont je serais dépourvu, ou peut-être une arme plus puissante que la mienne ?
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Les Chroniques de Ginny Weasley - Tome 6 : L'année des ténèbres
FanfictionLe règne de Voldemort a commencé. Tandis que Harry, Ron et Hermione partent à la chasse aux Horcruxes, Ginny entre en sixième année à Poudlard. Aux côtés de ses amis Neville et Luna, Ginny reconstitue l'AD pour lutter tant bien que mal contre la nou...