Chapitre 20 - L'appel

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Abelforth était un homme grognon, mais généreux. Après avoir fait connaissance avec Neville, il lui fournit assez de provisions pour tenir quelques jours et lui indiqua qu'il pouvait revenir en cas de besoin.

Le soir même, Neville sentit son Gallion chauffer :

Besoin de me cacher aussi. Où es-tu ? Seamus.

Neville lui donna rendez-vous dans la Salle sur Demande, mais Seamus lui envoya alors :

J'ai demandé à entrer dans la salle où tu étais caché, mais la porte n'apparaît pas.

Neville demeura songeur. Seamus n'était pas un partisan des Carrow, alors pourquoi la salle refusait-elle de s'ouvrir pour lui ?

Ne bouge pas. J'arrive.

Neville ouvrit le placard et monta l'escalier. Lorsqu'il en vit enfin le bout après moult virages serrés, il tâtonna le mur, qui s'éclipsa. Il jeta un coup d'œil prudent dans le couloir, qui était désert...

... et ne ressemblait pas du tout à celui où se trouvait normalement la Salle sur Demande.

Déconcerté, Neville s'aventura dans le couloir pour y trouver des repères et comprit qu'il se trouvait au deuxième étage. Il envoya un message à Seamus pour lui communiquer ses nouvelles coordonnées puis revint sur ses pas pour se mettre à l'abri dans la salle, mais le mur s'était refermé et la salle ne réapparut pas. Neville jura dans sa barbe.

— J'ai besoin de la salle où je peux me cacher des Carrow...

La porte réapparut, au grand soulagement de Neville. Seamus ne tarda pas à apparaître, un sac sur le dos, le visage tuméfié.

— Nom d'un dragon ! s'exclama Neville. Tu as l'air encore pire que moi !

— Les Carrow n'étaient pas très heureux que je t'ai aidé à fuir. Ils ont essayé de m'interroger mais... je ne savais pas où tu étais, de toute façon. Je me suis dis qu'il valait mieux que je disparaisse aussi avant qu'ils recommencent à me torturer... J'ai pris des vêtements, je t'en ai apporté aussi. Pourquoi la porte s'est ouverte ici ?

— Je ne sais pas, répondit Neville. Allons-y avant que quelqu'un nous surprenne ici...

Ils s'engouffrèrent dans l'escalier. Une fois dans la salle, Seamus posa son sac et regarda autour de lui.

— Elle n'était pas du tout comme ça quand on l'utilisait en cinquième année, fit-il remarquer.

— On n'avait pas besoin d'y dormir, mais de s'entraîner. La salle s'est adaptée, j'imagine. Tu as mangé ?

— Non... Pas eu le temps...

Neville partagea son repas avec lui, assis à même le sol.

— Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant ? demanda Seamus. On ne pourra pas se cacher ici éternellement...

— On n'aura pas à attendre aussi longtemps. Harry va venir, j'en suis sûr.

— Attends un peu... Je croyais que tu voulais faire circuler cette rumeur juste pour redonner de l'espoir aux élèves, mais tu y crois vraiment ? s'exclama Seamus, incrédule. Pourquoi est-ce que Harry mettrait les pieds ici, en plein dans la gueule du loup ? Il est en fuite, comme beaucoup de monde...

— Non, il n'est pas juste en fuite, ça, j'en suis convaincu. Ils ont un plan, tous les trois. Et ils finiront par venir nous aider à libérer Poudlard.

— Tu es beaucoup trop optimiste pour ton bien...

Lorsqu'ils décidèrent d'aller dormir, Neville regarda l'unique hamac en se grattant la tête, songeant qu'un deuxième hamac serait bien pratique. À peine eut-il formulé cette pensée qu'un deuxième hamac apparut. Cette salle faisait décidément des merveilles...

Les Chroniques de Ginny Weasley - Tome 6 : L'année des ténèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant