5. I'm tired

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TW : Maltraitance

Jude Kebena's pov.

Je me réveille avec un douleur insupportable sur tout mon corps et particulièrement à mon bassin. Quand j'ai ouvert les yeux, je ne voyais rien du tout.

J'ai récupéré assez de force pour me lever et essayer d'ouvrir mes volets quand j'ai réalisé que j'étais dans ma chambre.

Mais bizarrement, mes volets étaient si difficiles à ouvrir que je n'arrivais tout simplement pas. Je fronce les sourcils en allant allumer ma lumière. J'ai continué à essayer puis j'ai arrêté quand ma porte s'est ouvert sur ma mère.

Elle me regardait, une pointe de regret dans ses yeux. Ce genre d'expression ne va pas avec ma mère.

"Nous sommes désolé, Jude. Nous le faisons pour toi." Déclare ma mère en posant un plateau sur mon bureau.

Je ne percute pas tout de suite mais je réalise enfin.

"Vous avez cloués mes volets...?" Demandais-je, dans un murmure.

J'espère au fond de moi que ma mère nie. Mais elle ne fit rien. À part baisser la tête.

J'ai eu envie de m'effondrer. Devais-je dire au revoir à mes nuits d'observation des étoiles ? Rester dans l'ombre toute la journée ?

"Ne nous blâme pas. Tout est de ta faute." Dit-elle en partant.

Je reste bouche-bée. Quand est-ce que tout ça a pris une si grande importance ?

J'ai passé des années dans l'ombre de mes parents pour désormais être leurs honte ? Parce qu'ils ont mal compris ce que je faisais à la fenêtre ?

Je passe une main sur mon bassin et j'entends mes dents grincer.

Papa...

Tu n'as jamais été aussi violent...

Pourquoi maintenant ?

Je regarde ce que ma mère m'a apporté. Un déjeuner. J'ai d'abord envie de rire. Croit-elle que je vais aller mieux en mangeant deux pauvres fruits ?

Je me contente d'ignorer le plateau et me rallonge sur mon lit. Je me mets alors à fixer le plafond et je ne réalise même pas que des larmes silencieuses coulent de mes yeux.

Il ne reste plus que moi, le plafond et mes larmes.

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Le lendemain, nous sommes lundis. Je me réveille alors très tôt, comme à ma nouvelle habitude. Je m'habille chaudement, le temps à commencer à se refroidir.

C'est normal, nous approchons l'hiver bientôt. Je déteste cette période. Par particulièrement à cause du froid, même si j'ai toujours adoré pouvoir porté des jupes et aller acheter des tulipes en printemps, mais plutôt à cause de l'ambiance.

Depuis que Noël est devenue une simple fête commerciale, la valeur de la famille règne. Il est normal pour la plus part des gens de passer cette fête avec leurs familles.

Alors que moi, je souhaiterais plutôt être dehors dans le froid, allongé sous un pont, entrain de mourir, plutôt que de passer une année de plus avec mes parents.

À Noël, mes parents ont toujours été eux-mêmes. Quand j'étais plus jeune, j'avais l'espoir que lorsque de cette fête, nous puissions passer la journée ensemble.

Mais j'ai rapidement perdu espoir quand j'ai compris que mon père travaillait toute la journée, et que ma mère passait toute son après-midi à regarder des films de Noël.

𝐍𝐲𝐜𝐭𝐨𝐩𝐡𝐢𝐥𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant