Destin astral (version roman)

CHAPITRE 8

Pendant ce temps, les Terre ne se posaient pas toutes ses questions. Ils ne pensaient qu'à une chose : festoyer. Ils n'avaient d'ailleurs même pas remarqué que leur chef n'était plus parmi eux. Certains dansaient, d'autres discutaient avec leurs amis. John et Clémence n'avaient clairement pas perdu leurs habitudes. Ils étaient tous les 2 à l'écart proche du buffet et du bar. Les mets proposés étaient très variés que ce soit au niveau de l'époque ou du pays d'où ils provenaient. Il y en avait pour tous les goûts.

- C'est génial ici, tu as beau boire comme un trou tu n'auras jamais de gueule de bois, se réjouit Clémence.

- Et tu ne risques pas de grossir.

Effectivement, chez les Eléments, tu restais exactement comment tu étais lorsque tu étais arrivé. Tu restais jeune, avec une forme olympique pour l'éternité. De plus, tu ne pouvais à aucun moment tomber malade, tu pouvais à la limite te sentir un peu plus léger avec de l'alcool mais tu avais toujours le contrôle de ce que tu faisais. De toute façon, John n'avait clairement pas à s'inquiéter de son poids car effectivement il aimait manger, c'était indéniable, mais il ne prenait pas de poids dans tous les cas. Ce veinard n'allait à la salle qu'une fois par semaine et mangeait des quantités astronomiques de nourritures et pourtant il conservait ses énormes biscotos et son corps de dieu grec. Rajouté à cela, son côté latino faisait de très très très nombreux jaloux.

- Je commence à prendre mes repères ici, poursuivit John après une petite pause.

- Moi aussi, je commence presque à me sentir chez moi, même si je me sens un peu nostalgique. Tu imagines toutes ces vies que j'aurais pu sauver sur Terre. Ça me fait culpabiliser d'être là à faire la fête.

- Tu n'as pas à culpabiliser, tu n'as pas arrêté de travailler depuis que je te connais. Franchement, tu me faisais trop rire avec tes livres sur le corps humain. A présent, tu as le droit de te reposer un peu, tu l'as mérité. Et puis, on sauve des vies ici aussi. C'est totalement différent que médecin mais le résultat est le même.

- T'as raison, merci John. Tu sais, toi aussi tu me faisais marrer quand tu piquais tes colères tout seul. Avec Flora, on devait te passer nos goûters pour que tu te calmes.

- Ça me parait tellement lointain tout ça. Franchement, j'aurais jamais pensé que je me retrouverais ici, avec l'incollable sur le corps en guise de meilleure amie et un autre intello qui prend les livres pour des dieux.

- Personne ici n'avait prévu ça mais il faut dire qu'on a de la chance, notre groupe est pas mal. Déjà on est ensemble ce qui est vraiment cool d'être avec quelqu'un de confiance et Antoine est sympa aussi, à sa manière. Lucas et Flora, c'est une autre histoire...

Clémence ne croyait pas si bien dire. L'avenir du seul couple de ce petit groupe préoccupait clairement Flora. Toutes ses inquiétudes et angoisses provoquées par son manque de confiance en elle ressurgissaient.

***

Le lendemain matin, Flora était encore un peu chamboulée par les évènements et décida de laisser couler ses larmes et de se confier à ses 2 compagnons Eau.

- Il n'est venu me voir que pour avoir mon badge. Il a utilisé mes points faibles pour réussir son objectif, c'est vraiment dégueulasse ! Heureusement, les Feu n'ont pas gagné.

- Arrête de lui en vouloir, il était juste pris dans le tournoi, lui dit Jacqueline d'une voix douce. Tout le monde voulait gagner et était concentré. Sa technique est loin d'être la meilleure mais tu vas pas lui faire la gueule pour ça.

- Sa méthode est clairement la plus nulle et j'ai toutes mes raisons de lui en vouloir. De toute façon, je ne le vois jamais donc lui il s'en fiche.

- N'importe quoi ! objecta Kevin. Il suffit que tu ailles voir Eulalie et lui demander si tu peux rendre visite à Lucas de temps en temps.