CHAPITRE 11

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Les groupes s'étaient formés et Eléanor, Bob, Enzo et Antoine s'étaient associés. Leur pièce était très sombre. La seule luminosité qu'il y avait était de petites fleurs fluorescentes qui permettaient de distinguer vaguement un grand marais peu profond mais remplis de vase visqueuse. Les 3 garçons avaient de la vase jusqu'aux mollets car ils étaient obligés de marcher dedans pour pouvoir avancer. Eléanor, quant à elle, en était recouverte car elle avait chuté en plein dedans. Elle demanda justement où ils en étaient, clairement pressée de quitter les lieux.

- Je ne sais pas, lui répondit Bob.

- Je savais qu'on n'aurait jamais dû te laisser choisir le portail, regretta Enzo.

- J'en ai juste pris un au hasard. La grille était jolie alors je me suis dit qu'à l'intérieur ça allait l'être aussi.

Cette pièce avait été justement faite pour ça. Bob, le roi des apparences, c'était pris à son propre jeu. La pièce démontrait qu'une chose belle, lisse et parfaite à l'extérieur ne l'était pas forcément à l'intérieur.

- Tu as eu tort, l'enguirlanda Enzo qui avait parfois du mal avec Bob. L'intérieur est sombre et froid. En plus, on a les pieds dans cette vase dégueulasse. Cela n'a rien de joli.

- C'est bon calme toi. Je me fiche complètement de ton avis, j'en ai juste marre de t'entendre gueuler. Antoine, tu n'as pas lu des trucs sur cette salle ?

- C'est vrai que j'ai déjà lu beaucoup d'ouvrages dans la bibliothèque, mais je te rappelle que cela ne fait que 4 jours que nous sommes là.

- Tu as lu ou pas ?! continua de s'énerver Enzo qui était pourtant connu pour sa bonne humeur.

- Non, je ne sais pas du tout ce qu'est cette salle. Et tu as intérêt à baisser d'un ton car tu commences réellement à m'agacer.

Les 3 jeunes hommes se regardaient en chien de faïence. Leurs nerfs étaient à vifs ces temps-ci et les différents caractères risquaient de faire des étincelles. Antoine avait beau être plus petit et beaucoup moins baraqué que les 2 autres, il n'en restait pas pour autant aussi intimidant qu'eux.

- Il faut rester concentrer sur notre objectif les gars, les arrêta Eléanor qui en avait marre de ce combat de coqs. Nos 3 chefs respectifs ont disparu et d'autres gens qu'on ne connaissait pas. On va donc faire comme les autres et fouiller cet endroit de fond en comble. Tout se passera bien si l'on reste souder et positif.

- Tu as raison, dit Bob. A présent, je vais prendre les choses en main pour qu'on soit plus efficaces.

- Depuis quand on a décidé que c'était toi le chef ? le reprit Enzo. Moi, je pense que tout le monde devrait être égal.

- Cela ne fonctionne jamais dans un groupe s'il n'y en a pas un pour diriger les autres.

- On n'est pas là pour se disputer, les arrêta une nouvelle fois Eléanor en l'espace de 2 min. Il n'y a pas de chef ici. Tout le monde cherche et puis c'est tout.

- On ne devrait pas être plus discret normalement ? ajouta Antoine.

- Oui, vous avez raison, on est désolé, se reprit Enzo. Allez, poursuivons ces recherches.

***

Pendant ce temps, John, Lucas, Flora et Clémence continuaient de chercher de façon très méthodique. Leur pièce, contrairement à l'autre, était très lumineuse. Elle était remplie de dorures et autres matières de luxe.

- Je crois que nous sommes chez les astres originels, expliqua John.

- Et comment le sais-tu ? lui demanda Lucas en s'essuyant le front car il était couvert de sueurs.

- Antoine m'a expliqué quelques trucs, d'après ce que j'ai compris, ici, c'est chez le Zodiaque.

- J'ai entendu dire qu'aucun habitant ne sait à quoi ressemblent les membres du Zodiaque, ajouta Flora

- Alors pourquoi peut-on rentrer chez eux comme dans un moulin ? renchérit la petite Capricorne.

- C'est peut-être juste une règle et qu'il n'y a pas besoin de rajouter une sécurité pour qu'elle soit exécutée.

- J'ai dû mal à croire que les Feu exécutent les règles comme ça, se moqua John en reprenant le même cliché que subissait l'élément Feu depuis des milliers d'années.

- Ne commencez pas les garçons, stoppa Clémence avant tout dérapage. On a du travail.

- C'est bon, je le taquinais simplement comme d'habitude.

- J'en ai rien à foutre, John. On va voir ça de plus près et on repart.

- On suit le plan, compléta Flora.

Après plusieurs minutes de recherches, Lucas se demandait pourquoi ils étaient seuls et si c'était vraiment chez le Zodiaque. Il fit évidemment part de cet étonnement à ses amis qui se posaient justement la même question. Une idée germa dans l'esprit de Flora qui lui paraissait de plus en plus logique.

- Le Zodiaque a peut-être disparu... La personne que l'on cherche s'est occupée du Zodiaque avant de s'occuper de nous.

- C'est vrai que Priscille était bizarre quand je lui ai parlée du Zodiaque, y réfléchit Lucas.

- Eulalie aussi.

- Les chefs savent quelque chose qu'ils ne veulent pas qu'on sache, comprit John.

- Il n'y a rien en tout cas ici, en conclut Clémence qui avait continué de fouiller la salle. On devrait revenir dans le hall et demander à Eulalie la vérité sur le Zodiaque.

***

Le dernier quatuor, lui, continuait de chercher dans une pièce remplie de rochers. On en voyait à perte de vue sans raison apparente. Ils se demandaient justement l'utilité de cette pièce car elle n'avait rien de spéciale et il fallait en plus qu'ils cherchent sous chaque roche. Kevin commençait à saturer, il s'était donné à fond (beaucoup plus que les autres) dès le début pour n'obtenir aucun résultat.

- On a déjà cherché partout. On devrait rentrer maintenant.

- Kevin a raison, acquiesça Lilou-Marie. On perd notre temps là.

- Et dans cette situation il est très précieux.

- Arrêtez d'être aussi impatients. Nous devons chercher à fond avant de rentrer.

- J'ai déjà cherché partout Jackie et je n'ai rien trouvé. Je me suis donné à fond, maintenant je m'assois sur ce rocher.

- Moi aussi, renchérit Lilou-Marie.

En s'asseyant sur un rocher tout à fait banal qui ressemblait à tous les autres, Kevin activa une sorte de mécanisme car le sien se baissa. Ce dernier se leva précipitamment et regarda le rocher désormais rentré dans le sol d'un air surpris.

- Il se passe quoi là ? Je ne suis pas si gros que ça, si ?

- Tu es plus maigre que moi Kevin, répliqua Jacqueline même si le Scorpion ne savait pas s'il devait prendre cette remarque comme un compliment ou pas.

- Regardez, il y a une porte ici, observa Cristina. Elle n'était pas là avant.

- Vous voyez, on devait continuer.

- C'est grâce à notre impatience qu'on l'a trouvée.

- Il faut un code, les arrêta Lilou-Marie.

Kevin avait retrouvé toute sa volonté et était très excité par cette avancée. Dans sa tête, c'était comme s'il braquait une banque à cet instant. Ces 3 comparses, quant à elles, étaient déjà en train de voir quelle était la meilleure solution à faire. Cristina finit par conclure qu'il valait mieux qu'ils retournent tous dans le hall avant de faire une erreur.

Destin astral (version roman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant