Pour milliehanemiya, parce que je te l'avais promis.
Et ne t'inquiètes pas, je n'oublie pas le calendrier de l'avent, c'est juste que je n'ai pas d'inspiration pour l'instant, mais je te ferai un os, promis._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Je débarrasse la table, perdu dans mes pensées. Je fixe l'horloge sur le mur, le ventre noué par l'anxiété. Il est presque vingt heure. Je ne peux pas m'empêcher de stresser pour lui. Mon Kazu... Ce soir, il a prévu d'annoncer à ses parents son homosexualité. Je voulais l'accompagner, mais il a insisté pour le faire seul, et je dois respecter son choix. Résultats des courses, je me retrouve avec un niveau d'anxiété encore jamais atteint. Mais bon, connaissant ses parents, son père surtout... J'ai de bonnes raisons de m'inquiéter. J'ai tellement peur que ça se passe mal et que je ne sois pas là pour le défendre. Je m'en voudrais tellement s'il lui arrive quoi que ce soit. Je ne veux pas revenir à l'époque où je surveillais sans cesse ses bras, à l'affût de coupures, que je m'assurais qu'il mange suffisamment, que je l'invitais presque tous les soirs pour l'éloigner de sa maison... Surtout pas. Quand j'y pense, notre relation c'est nouée assez naturellement. On a toujours été ensemble, depuis notre plus jeune âge. J'ai toujours tout fait pour le protéger, et lui m'a toujours suivit aveuglément. Parfois ça me fait presque peur toute cette confiance qu'il me porte. Qu'est-ce qu'il se passerai si un jour je le trahissais ? Je préfère ne pas y penser. De toute façon ça n'arrivera jamais. Je serai toujours là pour lui. Enfin, sauf ce soir. Ça me mine ! Je me rassure en me rappelant qu'il m'a promis de venir à la maison si ça ne se passait pas bien. Maigre consolation, mais c'est toujours ça.
Toujours perdus dans mes pensées sombres, je finis par faire tomber une assiette, qui s'éclate sur le carrelage dans un grand fracas.
- Et merde !
Je me penche pour ramasser les petits éclats qui se sont éparpillés un peu partout. Ma mère arrive pour constater les dégâts. Alors que je m'attends à des reproches énergiques, comme à son habitude, elle ne dit rien et m'aide à ramasser. C'est plutôt inhabituel de sa part. Je lui lance des petits regards interrogateurs. Elle finit par se redresser, me dévisageant avec une lueur presque inquiète dans les yeux.
- Keisuke...tu es dans la lune ce soir. Qu'est ce qui ne va pas ?
Je détourne les yeux et me mord la lèvre. Je ne peux pas lui dire. Kazu voulait que ça reste entre nous, il m'a demandé de ne pas en parler.
- Rien, je suis un peu fatigué.
- Kei. La vérité, s'il te plaît. Tu sais que tu peux tout me dire.
Et si... Après tout, Kazutora fait son coming-out ce soir, je n'ai qu'à faire de même. Il ne devrait pas m'en vouloir pour ça ? Si ? De toute façon, je ne peux pas mentir à ma mère. Elle a une sorte de radars. Je soupire.
- Je suis Bi.
Maman reste sans réaction un moment, me fixant comme si elle attendait la suite. Réalisant que l'aveu s'arrête là elle hausse un sourcil.
- Ok, et c'est tout ?
- Comment ça "et c'est tout" ? Je viens de t'avouer que j'aimais aussi les garçons !
Elle rit un peu et m'ébouriffe les cheveux. Non ! Mes magnifiques cheveux ! Je me recule un peu énervé qu'elle prenne ça autant à la légère. Bien sûr, je suis content qu'elle n'en fasse pas toute une histoire, mais elle pourrait y mettre un peu du sien. Moi ça m'a travaillé pendant des semaines et on dirait qu'elle s'en fiche !
- Pour être honnête Keisuke, je le savais déjà. C'est assez flagrant, tu n'es pas très discret.
- Ha...
- Et puis, Kazutora, tu l'aimes un peu plus que comme un ami, non ?
Je rougis et baisse les yeux. Alors c'est si évident que ça ?
- Ouais.
Le regard de ma mère se fait plus sombre.
- Tu as intérêt à prendre bien soin de lui. Il n'a pas été gâté par la vie.
- C'était mon intention. Je veillerai sur lui autant qu'il le faudra, et je lui donnerai tout l'amour qu'il mérite.
Ma mère me sourit, accoudée au plan de travail.
- C'est bien mon fils. Je suis fière de toi.
La sonnette retentit soudain, et j'écarquille les yeux. Mon cœur se met à battre un peu plus fort. Ma mère fronce les sourcils et m'interroge du regard.
- Je crois...je crois que c'est Kazu.
Je cours jusque dans l'entrée sans lui laisser le temps de répondre. J'ouvre la porte à la volée, et rattrape de justesse le corps tremblant qui s'écroule dans mes bras. Qu'est ce que... Kazutora s'agrippe à mes manches comme si sa vie en dépendait, il est secoué de sanglots et tremble comme une feuille. Cette vision me tord l'estomac et me serre le cœur. Je lance un regard perdu à ma mère qui arrive derrière moi et elle prends aussitôt la situation en main. Elle referme la porte, nous fait assoir sur le canapé, ramène une trousse de secours et pars faire chauffer du thé dans la cuisine. J'installe Kazutora entre mes jambes et le serre de toutes mes forces contre moi. Il se roule en boule, pose sa tête sur mon torse et continu de pleurer dans mon sweat. Je me contente de caresser son dos, encore incapable de parler. De toute façon, il n'a pas l'air près à s'exprimer non plus. Je ne sais pas combien de temps ça dure, une éternité j'ai l'impression, mais ses pleurs finissent par se calmer. Maman reviens de la cuisine, trois tasses de thé brûlant à la main. Elle pose nos boissons sur la table basse avant de s'accroupir devant Kazutora. Elle pose très délicatement sa main sur l'une de ses jambes et lui sourit.
- Comment tu te sens mon grand ?
Il renifle et secoue simplement la tête, visiblement encore sous le choc.
Ma mère n'insiste pas. Elle prend sa tasse et s'assoit par terre, sirotant simplement son thé en attendant que Kazu soit près à parler. Un immense silence s'installe, seulement brisé par la respiration hachée de mon copain. Et cette absence de bruit me rend fou ! Je ne supporte pas ce silence. Il faut qu'il me parle, qu'il me dise ce qu'il c'est passé. Sinon tout va recommencer. On va revenir six ans en arrière quand il arrivait ici en pleurant, ne disait plus rien pendant des jours, puis faisait comme s'il ne c'était rien passé. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Il faut qu'il me raconte pour que je puisse prendre soin de lui. Il faut que j'engage la conversation ? Non, il faut que ça vienne de lui, je ne dois pas le brusquer. Je t'en supplie, parle moi.
- Ça va.
Je le serre un peu plus fort dans mes bras. Bien-sûr que non, ça ne va pas, mais au moins il parle. C'est un bon début.
- Ok. Tu as mal quelque part ? demande maman.
Il renifle et essuie son nez dans sa manche.
- Non.
Je le dévisage à la recherche d'une quelconque blessure, mais effectivement, il n'y en a pas. Pas visible en tout cas.
- Tu veux nous en parler ? questionne ma mère.
- Ça... c'est...je...j'ai fait... une bêtises...je crois.
Je fronce les sourcils.
- Comment ça ?
- Je... est-ce que je suis une erreur ?
- Bien sûr que non ! Je m'exclame. Tu es tout sauf une erreur.
- Pourquoi tu penses ça ? demande doucement maman.
- Papa...il pense que je suis une erreur. Que je vais vous faire du mal et que je finirai seul, souffle t-il en papillonant des paupières. Il me trouve dégoûtant et il...il a dit qu'il aurait préféré ne jamais m'avoir donné la vie.
- Mon dieu, souffle ma mère.
Je sens une colère noir monter en moi. Je serre les dents et souffle pour me calmer.
- Quel con, je grogne.
- Kei ! S'indigne maman avec un regard noir.
Je caresse la joue de Kazutora et penche un peu la tête pour mieux le voir.
- Doudou... est-ce qu'il t'as frappé ?
Il se mord la lèvre et détourne les yeux. C'est plutôt clair. J'ai envie de taper dans quelques choses. Pourquoi pas dans la gueule de son père ? Ça me met hors de moi ! Comment peut on faire ça à son propre fils ? Kazutora c'est l'une...non, c'est LA plus belle personne que j'ai rencontré dans toute ma vie. Il mérite tout l'amour du monde, alors pourquoi j'ai l'impression qu'il ne lui arrive jamais rien de bien ?
- Je vais le niquer, je m'exclame, près à allez casser la figure de son père dans les plus brefs délais.
- La seule personne que tu vas niquer, c'est ton copain, alors tu me fais plaisir et tu te calmes tout de suite.
- Maman ! Je m'écris le visage en feu.
- Je vais aller m'occuper de son cas, m'assure ma mère, toi restes ici et veille sur Kazutora. Il a besoin de toi Kei.
Je jette un coup d'œil à Kazu. Il est toujours recroquevillé tout contre moi, et il tremble encore un peu, les yeux dans le vague. Oui, il a effectivement besoin de moi. Ma mère attrape son manteau et commence à se préparer pour sortir. Elle s'arrête sur le pas de la porte et nous dévisage avec un sourire tendre.
- Vous devriez aller vous coucher les garçons. Vous avez l'air épuisé. Keisuke, tu prêteras un pyjama à Kazutora. Mettez vous au chaud, et il y a encore des nouilles dans le placard si vous avez faim. J'y vais, soyez sages.
On a six ans ou quoi ? Il n'empêche, elle a raison sur un point, on ferait bien d'aller se coucher. La porte claque, emportant ma mère, et un drôle de silence s'installe dans l'appartement. Je force Kazutora à se redresser en position assise.
- Tu veux manger ?
Il secoue la tête de gauche à droite.
- On va se coucher alors ? Je pense qu'une bonne nuit de sommeil ne te fera pas de mal.
Il acquiesce, toujours un peu perdu. Je l'aide à se relever avant de l'attraper par la main pour le guider jusqu'à ma chambre, bien qu'il connaisse déjà le chemin par cœur.
- Je peux...prendre une douche ? Je me sens vraiment sale.
Je fronce les sourcils, inquiet. Je ne peux quand même pas lui refuser.
- Tu me promets de ne pas faire de bêtises ?
- Promis.
- Tu veux que je reste derrière la porte au cas où ?
- Non, c'est bon.
Je le regarde partir en direction de la salle de bain avec anxiété. Pourvu qu'il ne recommence pas...
Je m'assoie sur mon lit et tourne en rond sans savoir quoi faire. Je prend un livre, le repose, me lève, me rassoit, commence à jouer sur mon téléphone, le rebranche... J'ai l'impression qu'il s'écoule une éternité avant que Kazutora ne revienne. Des sueurs froides coulent le long de mon dos. C'est terriblement désagréable, j'ai l'impression d'être trempé. J'enlève mon sweat et le jette par terre. Bon, qu'est ce qu'il fait Kazu ? Il devrait être revenu, non ? Est-ce que je devrais aller voir ? Non, il faut que je lui fasse confiance un peu. Qu'est qu'il fait chaud dans cette chambre ! J'enlève mon tee-short, qui rejoint la pile de vêtements déjà par terre. Je m'étends sur le lit et fixe le plafond, mon stress grandissant de minute en minute. Je n'aurai pas dû le laisser tout seul, c'est sûr qu'il va faire une bêtise. Alors que je me redresse pour partir à sa recherche, la porte grince, et il apparaît enfin dans l'encadrement. Je soupire de soulagement et me retient de justesse de le serrer dans mes bras. Il a l'air plus détendu et moins perdu que tout à l'heure. Ses cheveux encore humides laissent tomber quelques gouttes, qui glisse le long de son cou, et poursuivent leur chemin sur son torse nu, dessinant à merveille sa musculature fine. En fait, j'y avais à peine prêté attention jusqu'ici, bien trop occupé à constater qu'il allait bien, mais il ne porte qu'un caleçon. Il croise les bras devant lui et se balance nerveusement d'un pied sur l'autre. Ses joues rosissent légèrement et il se racle la gorge, m'arrachant à ma contemplation.
- Heu... Baji ? Tu peux... me prêter des affaires ? S'il te plaît ?
Merde ! Qu'est ce que je suis con ! J'ai oublié de lui passer un pyjama.
- Ha oui, oui, tout de suite. Ou...tu peux rester comme ça si tu veux, ça ne me dérange pas.
Il arque un sourcil avec un petit sourire en coin.
- Dis tout de suite que la vue te plaît.
- T'as qu'à pas être aussi beau. Ça devrait être interdit d'être si mignon.
Il baisse les yeux en perdant immédiatement son sourire. Mince, j'ai dis une connerie ?
- N'importe quoi, souffle t-il.
- Bien sûr que si, tu es magnifique.
Il se mord la lèvre et secoue la tête.
- Arrête. Arrête. Tu crois que je ne vois pas comment tu regardes mes cicatrices depuis tout à l'heure ? Je suis repoussant.
De grosses larmes recommencent à couler sur ses joues, me brisant le cœur une nouvelle fois. C'est vrai. Depuis tout à l'heure je ne fais que regarder ses cuisses pour m'assurer qu'il ne c'est pas à nouveau scarifié. Les anciennes traces de coupures sont encore visibles depuis tout ce temps, et je ne peux pas m'empêcher de les fixer. Parce qu'elle me rappelle que je n'ai pas était capable de l'empêcher de se faire du mal, capable de lui donner assez d'amour, capable de le faire se voir tel qu'il est vraiment, c'est à dire parfait. C'est ma punition en quelque sorte. Mais je ne veux pas qu'il se sente mal à cause de moi. Je le fait reculer jusqu'au lit et le force à s'assoir, avant de m'accroupir devant lui, attrapant sa main dans l'une des miennes. Je presse délicatement ses doigts dans les miens, et de ma main libre, j'essuie d'un geste le plus doux possible ses larmes.
- Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. Et sache que tu ne me dégoûte absolument pas. Au contraire. Mais c'est vrai que je suis pas très fin, je suis même parfois un peu bourrin.
Je caresse sa joue, écartant quelques mèches de devant ses yeux. J'écrase délicatement une larme et lui souris.
- Donc je suis vraiment désolé si je t'ai regardé bizarrement, mais il ne faut pas te mettre dans cet état juste pour ça mon Kazu.
- Tu comprends pas, renifle t-il au milieu de sa respiration haletante, j'ai peur. Peur de plus te plaire, peur de ne pas te rendre heureux, peur que tu te lasses, peur de replonger alors que tu as fait tant d'efforts pour m'aider, peur d'être repoussant avec ces cicatrices...
Je caresse doucement sa cuisse et l'oblige à me regarder. Ça me fait si mal qu'il pense ça de lui. Il est tellement génial, pourquoi il ne le voit pas ?
- Zuzu... N'importe quoi. Je t'aime, et je t'aimerai quoi qu'il arrive.
T'es trop beau, n'en doute jamais. C'est pas ces cicatrices qui te rendent laid, croit moi. Elle font partie de toi donc elles sont forcément belles.
Il ne semble pas convaincu. Pour appuyer mes dires, je me penche doucement sur sa cuisse et embrasse l'une de ses coupures.
- Qu'est-ce que tu... hum...
Je relève vivement les yeux vers lui, et le découvre, les lèvres pincées, et le visage tout rouge. Il est trop mignon quand il est gêné. J'embrasse encore une fois sa blessure, mais en gardant le contact visuel cette fois. Il rougit encore plus, et sa respiration accélère très légèrement.
- Baji...
Sa voix est bizarre, c'est presque un couinement. Un sourire joueur étire mes lèvres.
- Ben alors Kazu ? Ça t'excite tant que ça d'avoir ma tête entre tes jambes ?
Je crois que je viens de le tuer... Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi rouge de toute ma vie.
- Bah...attends...je...quoi ?
Il n'arrive même plus à faire une phrase correcte. Je remonte lentement, en gardant toujours la même proximité, et arrive face à son visage. Je fixe ses grands yeux ors pendant quelques secondes. Lorsque ceux-ci se détachent de mon regard pour glisser sur mes lèvres, je souris, comprenant le message. Je réduis la mince distance qui nous sépare et l'embrasse passionnément. Une boule de chaleur se forme au creux de mon ventre. Il répond au baiser, avec de petits coup de langue timides. Il est trop beau bordel. J'ai chaud. Je pose un genoux sur le lit et me retrouve presque à califourchon sur mon copain. Il continu de reculer, et finit par basculer à l'horizontal sur le matelas. Il se retrouve sur le dos, presque nu, les joues rouges et haletant. Alors que je recommence à l'embrasser, il rouvre brusquement les yeux, et serre mon épaule. Sa main tremble. Je me recule un peu de son visage, le laissant reprendre son souffle, inquiet. Sa respiration est beaucoup trop hachée, même pour un moment comme celui-ci, ce n'est pas normal.
- Baji, je...je...
Il détourne ses yeux, à nouveau remplis de larmes prêtes à couler.
- Tu te sens pas prêt.
C'est une affirmation plus qu'une question. Il hoche quand même la tête.
- Je suis désolé, tu...je...
J'attrape son visage dans une main et presse ses joues, lui faisant une bouche de poisson.
- Arrête de t'excuser ! Encore plus pour ce genre de chose. C'est normal. Tu es fatigué, tu viens d'avoir une soirée super difficile... Et même si tout allait bien et que tu n'avais juste pas envie, et bien tu me le dis, et voilà. Ça s'arrête là. Je ne veux surtout pas que tu te forces, c'est vraiment le genre de truc que je ne supporterai pas. Je préfère largement attendre et qu'on en profite tout les deux.
- Oui mais... pour toi je pourrais faire un effort.
- Jamais de la vie ! je m'exclame choqué et profondément peiné. Je ne veux même plus en entendre parler. Tu as besoin de temps, et je le comprends très bien. Mon Zuzu... Je ne veux pas que tu te force. Pour rien. Je t'aime et je t'attendrai aussi longtemps qu'il faudra.
- ... Merci.
Je souris. Je me laisse retomber sur lui et pose ma tête sur son épaule, fermant les yeux. Son corps est tout chaud, c'est agréable. Je reste étendu sur lui, profitant simplement de sa présence. La sensation de sa peau contre la mienne est incroyable. Je dépose un petit baiser dans son cou.
- Baji...tu m'écrase.
Je ris un peu. Je passe mes bras autour de sa taille et me tortille sur le côté pour prendre de l'élan, avant de brusquement inverser nos positions. Je me retrouve sur le dos, avec Kazutora au dessus, allongé sur moi. Et, je sais, je l'ai déjà dit, mais mon dieu, qu'est-ce qu'il est beau. Comment c'est possible qu'il se dénigre à ce point alors qu'il est tout simplement magnifique. Ses cheveux tombent en cascade autour de son visage penché au dessus du mien. Je l'embrasse sur le front avant de poser sa tête sur mon épaule. Il se laisse faire, et nous restons dans cette position un long moment. Notre température redescend petit à petit, en même temps que nos respirations se calment.
- Je devrait peut être me mettre en pyjama, non ? me demande t-il au bout d'un moment.
Je ressers légèrement ma prise autour de sa taille.
- Flemme de bouger, t'as qu'à rester comme ça. Promis je ne tente rien.
- Tu es sûr ?
- Mais oui. Je te l'ai déjà dit. Un non, c'est un non. Je ne te toucherai pas, je le jure.
- Non, ça je le sais, je te fais confiance. Je voulais dire, tu es sûr que tu ne veux pas bouger ? Je dois te faire mal là.
- Crois moi, si tu me faisais mal, je t'aurais dégagé depuis longtemps, je répond en riant.
- Menteur. Même si je te faisait du mal, tu ne me dégagerait jamais.
Je comprends aisément qu'il ne parle pas que d'aujourd'hui. Il pense sincèrement qu'il me fait du mal. Alors que je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que je sors avec lui. Je ne sais pas comment lui prouver qu'il se trompe, que je l'aime inconditionnellement et qu'il me rend incroyablement heureux. Je repousse doucement une de ses mèches et je l'embrasse délicatement. C'est très différent de notre baiser de tout à l'heure. Celui là n'est ni sauvage ni emplie de désir. J'essaie juste de lui faire passer mes sentiments en douceur. J'essaie toujours d'y aller à son rythme, parceque j'ai peur de trop le brusquer, ou de l'effrayer. Il a l'air si fragile parfois.
Je m'écarte de son visage et souris en croisant ses beaux yeux ors, espérant qu'il ai comprit le message. Il se blottit un peu plus contre moi, et je remonte la couverture sur ses épaules nues. Il cale sa tête sur mon épaule, et son souffle léger et régulier vient s'échouer dans mon cou. Je caresse ses cheveux dans un geste presque mécanique, tandis que son visage se détend et que ses yeux se ferment.
- Bonne nuit Kazu, je murmure tout contre son oreille.
- Bonne nuit Baji, répond t-il dans un souffle, déjà à moitié endormi.
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Confessions
Random- Dis leur... - Tu as honte ? - Pourquoi se cacher ? - Je t'aime. - Je veux assumer notre relation. - J'ai peur... Voici plusieurs petites histoires inspirées de Tokyo revengers. Comment se passerai le coming-out des persos des ships de Tokyo reveng...