À la fin de ce chapitre il y aura une petite explication, lisez s'il vous plaît c'est important. Ha oui, putain je suis mal polie, désolée on recommence : Bonjour ! Ou bonsoir. J'espère que vous allez bien. :)
Bref, comme je le disais, il y aura une note à la fin de ce chapitre, lisez la s'il vous plaît c'est important. Voilà, bonne lecture !
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _Je griffonne tranquillement, les écouteurs enfoncé dans les oreilles. Je suis totalement absorbé par mon dessin. Je trace, arrondie, ombrage, estompe. Mon crayon gratte le papier avec finesse, et de mon autre main, je tapote les spirales de mon cahier au rythme de ma musique. Je prends un petit temps pour admirer le résultat. C'est pas mal, mais il y a encore quelques imperfections. Il faut que je reprenne mon point de fuite et que j'adoucisse les traits de lumière. Je me remets à la tâche en fredonnant tout bas. J'efface, retrace, corrige. La mine de mon crayon se fatigue, mais elle continue de glisser sur la feuille blanche.
- Tu dessines bien !
Je sursaute, faisant tomber mon crayon, et tourne vivement la tête, pour tomber nez à nez avec Hajime. Il est penché derrière moi et regarde mon croquis par dessus mon épaule. Je ne l'avais même pas entendu. Un sourire à la fois moqueur et désolé lui monte au visage, tandis que j'enlève mes écouteurs.
- Je fais si peur que ça ?
- Tu m'as surpris c'est tout.
- C'est dingue comme tu es concentré au point de faire abstraction de tout ce qui t'entoure.
Je hausse les épaules et referme mon carnet d'un coup sec avant de le lancer sur mon lit.
- Ta mère vient d'annoncer que le repas était près dans cinq minutes, me prévient-il.
Je m'avachis sur mon bureau en soupirant. Plus que cinq minutes...
Hajime s'accoude à ma table de dessin pour être à ma hauteur et passe une main dans mes cheveux.
- T'es stressé ?
- Hum...un peu.
En même temps, c'est pas tout les jours qu'on fait un coming-out. Je suis un peu perdu au milieu de toutes les émotions contradictoires qui se bousculent dans mon esprit. D'un côté j'ai presque hâte de l'annoncer à ma famille, de me débarrasser du poids de ce "secret", mais d'un autre côté j'en ai terriblement peur. Je ne pense pas qu'ils le prendront vraiment mal, mais ils risquent d'être...je ne sais pas... surpris ? choqués ?
Hajime m'offre un sourire rassurant.
- T'inquiètes pas, ça va aller.
- Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le pire. T'as fait comment toi pour l'annoncer à tes parents ?
- Je sais plus trop...je crois qu'ils m'ont demandé si j'avais une copine et c'est là que je leur ai dit. Comme ça.
- Aussi facilement ? Et...ils l'ont bien pris ?
- Ben ouais, ça n'avait même pas l'air de les choquer, ils ont continué la conversation tout a fait normalement. Ils m'ont même dit qu'ils étaient contents que ce soit avec toi parce qu'ils te connaissent depuis longtemps et ils savent que tu es un gentil garçon. Apparemment tu as une bonne influence sur moi, ricane t-il peu convaincu. S'ils savaient que c'est toi qui m'embarque dans toutes les conneries...
- Heu alors ça c'est faux. C'est Izana et Ran qui ont toujours des idées foireuses, moi aussi je ne fais que suivre.
- Oui mais si tu les suivais pas je ne le ferai pas non-plus donc c'est de ta faute.
- T'as qu'à être moins influençable.
- Moi je suis influençables ? s'offusque t-il en se redressant vivement.
- Carrément, je le taquine.
- Tu vas voir.
Avant que je ne comprenne ce qui m'arrive, il passe ses bras autour de ma taille, me bloquant contre lui et commence à me chatouiller. J'essaie de me débattre un minimum mais c'est peine perdue.
- Alors ? Je suis influençable moi ?
- Ahaharrête ! S'il... Haha...s'il te plaît...
C'est le dernier mot compréhensible et structuralement correct que j'arrive à prononcer avant d'être pris d'une crise de fou rire et de hoquets incontrôlables. Je me tortille dans tout les sens, essayant d'échapper à son emprise. Ses doigts effleurent mes côtes, touchant à peine ma peau, et pourtant je ne peux m'empêcher de gigoter et de couiner à son contact. Je commence vraiment à manquer d'air, si ça continue, je vais littéralement mourir de rire. Il ralentit enfin le rythme au bout de ce qui me semble être une éternité. Il relâche un peu sa prise me permettant de m'échapper sous son rire moqueur. Je me réfugie à l'autre bout de la chambre, et me laisse tomber sur mon lit. Je m'étale en étoile de mer, les larmes aux yeux d'avoir tant ris, les cheveux tout décoiffés, et le souffle court. Il me rejoint et se penche au dessus de mon visage avec un sourire arrogant.
- T'es très mignon quand t'es tout rouge et haletant comme ça.
- Et toi t'es doué pour me mettre dans cet état...
- Ben oui, mes doigts je sais m'en servir pour autre chose que les guilis.
- Tu peux arrêter d'avoir l'esprit mal placé deux secondes ?
- Si tu comprends c'est que t'es pas si innocent non plus mon cœur.
- ... Pas faux.
Il se penche encore un peu plus et dépose un petit smack sur mes lèvres. Je lui souris et joue avec les longues mèches noires qui tombent en rideau autour de son visage. Il est vraiment beau. Bon, en cet instant je suis censé le détester pour l'attaque de chatouille dont je viens d'être la malheureuse victime, donc je ne lui dirais pas, mais quand même. Mon copain est vraiment beau.
- Les garçons on passe à table !
Je me redresse vivement, légèrement paniqué par ce crie qui sonne comme un glass. Mon stress revient en trombe, m'enserrant étrangement la gorge. C'est maintenant. Il faut y aller. Un éclair de doute passe dans mes yeux qui fixent la porte, indécis. Maintenant que je suis au pied du mur, je n'ai vraiment plus envie d'y aller en fait.
Hajime pose une main rassurante sur mon épaule et plante ses yeux dans les miens. Ses iris noires inflexibles et chaleureuses me transmettent un peu de son calme.
- Ne te forces pas si tu ne te sens pas près.
- Non, je veux vraiment le faire.
Kokonoi me sourit et laisse sa main glisser le long de mon bras. Il entrelace nos doigts et les presse légèrement.
- Ça va aller. Tu vas y arriver.
- Ouais. Allons-y, je déclare en me levant.
Je remet mes cheveux un minimum en ordre, puis on rejoint la salle à manger dans laquelle sont déjà installés ma sœur et mes parents. On s'installe côte à côte et ma mère commence à servir tout le monde tandis qu'une discussion sur je ne sais quel plan politique se lance. Tout le monde commence à manger tout en débattant. L'ambiance est relativement tranquille et plutôt agréable. Ça m'a l'air pas mal pour mon aveux. Je réfléchis à comment l'annoncer. Je joue dans mon assiette et lance des petits regards à Hajime qui, lui, semble tout à fait à l'aise.
Je saisis l'occasion que m'offre un blanc un peu plus long que les autres pour me lancer. Je me racle la gorge, attirant l'attention sur moi.
- Heu...en fait j'avais quelque chose à vous dire...
- On t'écoutes, sourit ma mère.
- Heu... c'est...un peu difficile mais... comment dire...
- Tu as eu une mauvaise note ? propose mon père.
- Quoi ? Non !
- Tu te fais embêter au lycée ? s'inquiète ma mère.
- Non, non plus.
- T'as décidé de devenir végétarien ? demande ma sœur.
- Mais...non !
Ils sont vraiment très loin du compte.
- Bon ben qu'est-ce qu'il y a alors ? s'impatiente maman.
- Je... heu...bon voilà, je suis gay.
Il y a un léger silence durant lequel je retiens mon souffle, les yeux rivés sur le contenu de mon assiette.
- Ha ben ça va alors, tu nous as fait peur, soupire mon père.
- Tout ça pour ça, souffle Akane, tient, Hajime passe moi la bouteille d'eau s'il te plaît.
Je les regarde avec un air ahuri. C'est tout ?!? Ils ont l'air de s'en ficher comme de leur première chaussette.
- Mais oui, renchérit ma mère, c'est normal à ton âge, on se cherche, on découvre de nouvelles choses...tu n'as juste pas encore trouvé la bonne femme, tu verras ça passera.
Je me crispe sur ma chaise et lance un regard désespéré à Koko qui grimace dans son verre. Ils n'ont rien compris !
- Non... maman, je ne sortirai JAMAIS avec une fille, je sais que je veux finir ma vie au près d'un homme.
- Mais non, c'est des bêtises tout ça, ce n'est qu'une mode, ça te passera, tu verras.
- Ha non, je ne suis pas d'accord, intervient mon père, Il peut très bien envisagé sa vie au côté d'un homme, ça n'a rien de dérangeant.
Je soupire de soulagement. Il y en a au moins un qui semble avoir compris.
- Ha oui ? Et quand il voudra avoir un enfant, il fera comment ?
- L'adoption ça existe, hein, lui rappelle ma sœur comme si c'était évident.
- Vous dites n'importe quoi ! s'énerve maman. Oui, on peut "essayer" l'homosexualité mais on ne peut pas vivre avec. Tu as pensé au regard de la société ? Déjà, j'ai laissé passer les talons, les cheveux longs et le maquillage, je n'ai rien dit. Je me suis dit que c'était ta crise d'adolescence, que tu faisais ça pour te rebeller en quelques sortes, alors soit. Mais là ça va trop loin.
Je reste complètement effaré face à ses affirmations. Elle a tout faux. Je m'habille comme ça parce que ça me plaît et que je me sens plus à l'aise dans des vêtements féminins, certainement pas pour me rebeller. Quand au fait que j'aime les hommes... elle pense que c'est une mode. C'est... n'importe quoi. J'ai beaucoup de respect pour ma mère et je l'aime, mais... sérieusement ? Là ça bloque.
- Mais enfin, tu t'écoutes parler ? Seishu vient de t'avouer qu'il aimait les hommes, ça lui a certainement demandé beaucoup de courage pour se lancer, pour enfin reconnaître sa sexualité, et toi, tu lui balance que c'est n'importe quoi ? Tes propos reviennent à dire que l'amour n'est qu'une mode et que c'est passager.
Wouah... Je n'aurai jamais cru que ma sœur s'énerverai comme ça pour me défendre. Elle est incroyable. Une femme à marier.
- Bien sûr que non, je m'inquiète simplement pour lui. Tu crois que ça m'amuse de savoir que les gens vont le regarder de travers dès qu'ils sauront ? Qu'il risque de se faire frapper dès qu'il sortira dans la rue ? J'essaie de le protéger !
- Mais ce qu'il cherche pour l'instant ce n'est pas ta protection mais ton approbations ! Il veut juste que tu lui dise que ce n'est pas grave, que ça ne change rien pour toi, que tu es heureuse pour lui et que tu continuera à l'aimer quoi qu'il arrive ! Les autres il s'en fout pour l'instant, il veut juste l'avis de sa mère !
C'est vraiment bizarre de les entendre parler de moi comme si je n'étais pas là. En revanche ma sœur à totalement raison, on dirait qu'elle traduit mes pensées. Je ne me sens pas à l'aise, j'ai vraiment pourri l'ambiance. J'ai provoqué la plus grosse dispute que je n'ai jamais vu dans cette famille. Et pourtant... Je suis content de savoir que même si tout le monde n'est pas d'accord, certains membres prennent mon parti. Ça me rassure. J'ai l'impression que c'est vraiment égoïste.
Ma mère se lève brusquement, faisant grincer sa chaise et me lance un regard agacé.
- Tu sais quoi ? Fais ce que tu veux, le jour où il faudra te ramasser à la petite cuillère, ne vient pas pleurer.
Et elle quitte la table avant de monter les escaliers en faisant du bruit pour témoigner de son mécontentement et de claquer la porte.
Un silence désagréable plane sur la tablé. Je joue anxieusement avec mes manches, sans oser regarder ni mon père ni ma sœur. Hajime pose une de ses mains sur ma cuisse pour calmer les tremblements nerveux de ma jambe et me sourit, certainement pour me rassurer.
Mon père soupire et se racle la gorge.
- N'en veut pas à ta mère, c'est nouveau pour elle et ça a dû la surprendre un peu. Je crois que ses mots on dépassés sa pensée. On en reparlera quand elle se sera un peu calmée, ok ?
J'acquiesce et lève timidement les yeux vers lui.
- Et...et toi ? Ça ne te dérange pas ? je demande d'une petite voix.
- Pas le moins du monde. Tant que tu continue de bien bosser au lycée et que tu es heureux, ça me va. Fille ou garçon, ça te regardes.
- Merci.
Je lui souris et me détend un peu. Bon. Ça aurait pû être pire.
- Et du coup... Hajime et toi vous êtes en couple ? questionne ma sœur.
Kokonoi, qui a été très silencieux jusque là, manque de s'étouffer avec un bout de pain et la regarde avec de grands yeux. Et je suis certainement en train d'en faire de même. Comment elle a deviné ?
- Ne me regardez pas comme ça, rit-elle, C'est juste super évident.
Elle se lève et vient ébouriffer mes cheveux avant de nous serrer tout les deux dans ses bras.
- En tout cas je suis contente pour vous. Vous faites un très joli couple. Hajime, tu as intérêt à prendre soin de mon petit frère.
- Ho t'inquiètes pas, je m'occupe très bien de lui, répond t-il avec un sourire en coin.
Je lui donne un coup de pied sous la table en rougissant vivement. Il est pas croyable !
Heureusement, Akane n'a pas l'air d'avoir saisi le sous-entendu... contrairement à mon père. C'est à son tour de s'étouffer. Il nous regarde tout a tour en toussotant avant de replacer ses lunettes. J'ai le visage en feu, je veux mourir.
- C'est pas ce que tu crois...
- Si c'est exactement ce que vous croyez, me contredit Hajime.
Il a l'air fier de lui en plus cet abruti. Je lui lance un regard à mi-chemin entre l'exaspération et la gêne. Il veut vraiment que je meurs de honte en fait.
- Ça vous regarde les garçons, je ne veux rien savoir, juste...pensez à vous protéger.
Je gémi de désespoir avant de prendre mon visage dans mes mains, terriblement gêné par cette conversation. Fort heureusement pour moi, on change vite de sujet, et l'atmosphère se détend, pour redevenir presque aussi conviviale qu'au début du repas.
Je regarde Koko débattre avec mon père et ma sœur comme il en a l'habitude, presque comme s'il ne c'était rien passé. Je souris en songeant que mon coming-out ne change pas grand chose. Il faisait déjà un peu parti de la famille._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Alors déjà, je tiens à m'excuser pour la qualité médiocre de ce chapitre, vraiment pardon. Ensuite le truc important :
Ceci était le dernier chapitre de cette histoire. Et oui. Ce recueil est terminé :'(
Ça me rend un peu triste, parce que j'ai beaucoup aimé l'écrire, MAIS, ne vous inquiétez pas. J'ouvre un nouveau recueil !
*Applaudissements d'une foule en délire*
Oui, oui je sais, merci. Bref, j'arrête mon délire xD.
Mais voilà, je voulais vous prévenir que j'ouvre un nouveau recueil Tokyo revengers, et cette fois ce sera sur les ships en général, pas que sur les coming-out. Si vous voulez passer commande, je suis toute ouïe, ça me fera très plaisir (même si vous avez des demandes particulières ou des scénarios déjà tout près, n'hésitez pas)
Voilà ! Le premier chapitre de ce nouveau recueil sortira le vingt quatre décembre 2022 (demain quoi).Merci beaucoup d'avoir lu, voté et commenté, ça me fait très plaisir.
Je vous envoie plein de bonheur et vous souhaite de joyeuses fêtes 🥰🥳
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Confessions
Random- Dis leur... - Tu as honte ? - Pourquoi se cacher ? - Je t'aime. - Je veux assumer notre relation. - J'ai peur... Voici plusieurs petites histoires inspirées de Tokyo revengers. Comment se passerai le coming-out des persos des ships de Tokyo reveng...