Rindo x Sanzu

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Merci à sanzus_angel pour sa commande.
En espérant que ça te plaira ^^

PS : pour cet OS, j'ai utilisé le vrai prénom de Sanzu, (Haruchyo) donc ne vous étonnez pas. Voilà voilà, bonne lecture.
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- Haruuuuuuuuu !
Je relève le nez de mon livre, un peu surpris. Rindo passe sa tête par l'entrée de la tente et me sourit.
- On va à la plage avec les autres, tu viens ?
Je me redresse à moitié sur mon matelas et jette un coup d'œil à mon téléphone.
- On pique-nique là bas ?
- Ouais. On restera pour le coucher de soleil et ensuite on reviendra au campement.
- Y a qui qui vient ?
- Ran, Izana, parce que Kakucho l'a trainé de force, Inui, Koko, Senju et moi. Ton frère ne veux pas venir, il a dit qu'on était assez grand pour se surveiller tout seuls. Il reste avec la sœur de Seishu.
- Ok, deux minutes, j'enfile un maillot et j'arrive.
Rindo repart m'attendre à l'extérieur de la tente, et je me dépêche de trouver mes affaires de plage.
À la base, on devait venir ici en famille, Senju, Takeomi et moi. Sauf que Rindo c'est incrusté, donc Ran et venu pour ne pas laisser son petit frère seul, il a ramené Izana, qui a entraîné Kakucho, et un fois là bas, notre joyeuse troupe a croisé Seishu, Akane et Koko qui, par un hasard incroyable étaient également en vacances dans ce camping. Du coup on a tous posé nos tentes les unes à côté des autres et on passe nos vacances entre amis. C'est une très bonne alternative je trouve. Au moins avec eux on ne s'ennuie pas.
Je rejoins les autres qui m'attendent dehors et on commence à descendre vers la plage.
- Allez en route !
- Ran tu as trop d'énergie dès le matin.
- Koko, il est dix sept heures...
- C'est rien, c'est les vacances, il est déréglé.
- Pourquoi on va à la plage ? C'est nul la plage. Y a du sable qui colle, y a du vent, y a de l'eau qui mouille, y a des bestioles bizarres, y a des gosses qui courent partout...
- On a compris que tu ne voulais pas y aller Izana, mais tu sais personne ne t'oblige à venir si c'est pour que tu te plaigne tout le long.
- Ben si, Kakucho il m'oblige.
- Tu vas voir, ce sera bien.
- Non.
- Trop tard pour faire demi-tour, on est arrivé, j'annonce en posant la glacière contenant nos sandwichs sur le sable.
Ran et Senju se précipite dans l'eau comme des gamins voyant la mer pour la première fois. Koko soupire en les voyant faire et installe le parasol sous lequel il se pose tranquillement avec Seishu qui commence à bouquiner. Izana étend sa serviette et s'assoit dessus en ramenant ses jambes contre lui avec une grimace pour ne pas toucher le sable, tandis que Kakucho range les affaires que nos amis ont balancé un peu partout dans leur précipitation. Je lance un regard à Rindo est on se comprend instantanément.
- Le dernier dans l'eau a perdu, crit-il avant de se défaire de son tee-shirt et de dévaler les dunes en direction de l'océan.
Je le suis tant bien que mal en riant, et j'arrive évidemment après lui. Il c'est littéralement jeter dans les vagues. Il revient à la surface en secouant sa tête, pour dégager ses cheveux trempés de devant ses yeux.
- J'ai gagné, fanfaronne t-il.
- C'est de la triche, tu es parti avant, j'affirme avec une évidente mauvaise foie.
- J'aurais gagné quand même. Tu cours comme un concombre enrhumé.
Rindo et ses expressions bizarres... Je décide de ne pas relever et hausse simplement les épaules avec un sourire amusé.
Il se rapproche de moi en glissant dans l'eau. Il s'arrête tout près, et m'attire à lui en passant ses bras autour de ma taille.
- Hum...quelle pourrait être ma récompense pour avoir gagné cette course ? Une idée ? me demande t-il avec un sourire malicieux.
Je tourne la tête, déconcentré. C'est la première fois que sa peau est autant en contact avec la mienne, et je reste bloqué sur ce détail. Je me répète que ce n'est pas bizarre, qu'on est juste en maillot, qu'il n'y a rien de particulier... Mais ça ne marche pas, il est trop près. Et ses sous-entendus n'arrangent rien du tout.
Il penche la tête pour mieux me voir et me fait un sourire taquin.
- Hoooo, t'es tout rouge, c'est trop mignon !
- Tu...chut ! C'est pas vrai, je marmonne en rougissant de plus belle.
J'ai le visage en feu, et j'en ai parfaitement conscience, mais j'ai un minimum de fierté quand même.
Rindo attrape mon menton entre ses doigts et m'oblige à relever la tête, tandis que son autre main est toujours enroulée autour de ma taille. On est si près que nos nez se touchent. Son souffle atterrit pile sur mes lèvres. Je me noie dans ses yeux, fixés sur moi. J'ai l'impression qu'ils me sondent, qu'ils peuvent lire en moi. Son regard est... déstabilisant. Comment il arrive à faire passer autant d'amour et de douceur juste avec ses yeux ? Et surtout, comment peut-il adresser un si beau regard à quelqu'un comme moi ? Pourquoi ? Pourquoi est-il aussi sincèrement amoureux de moi ? Bien sûr que ça me fait plaisir ! Je l'aime tellement. Mais...je n'ai jamais rien fait pour mériter cet amour, et dû coup j'ai l'impression de tricher. Je suis si banal et fade comparé à lui. Il est drôle et intelligent, il ne se laisse pas marcher sur les pieds, il a de la répartie, une franchise à toute épreuve, et une incroyable force de caractère... Moi, je suis vraiment ridicule à côté. Comment une personne aussi incroyable peut se contenter de quelqu'un comme moi ?
Je baisse les yeux, ne supportant pas ce magnifique regard. C'est presque douloureux de savoir qu'il me tient en si haute estime. Je vais forcément finir par le décevoir, et quand il se rendra compte de qui je suis réellement, il va me laisser. Je ne peux même pas lui en vouloir, j'aurais certainement fait pareil à sa place. Je suis trop nul.
- Eh, Haruchyo ? Qu'est ce qui ne va pas ?
Je me force à lui sourire.
- Rien, je pensais juste à autre chose.
- Tu mens super mal.
-...
Je ne veux pas qu'il me questionne plus à ce sujet. Je ne vais faire que l'embêter avec mes suppositions et mes idées noires. On est censés s'amuser.
Je lui souris encore une fois et dépose mes lèvres sur les siennes. Rindo écarquille légèrement les yeux, surpris. C'est vrai que je ne prends jamais ce genre d'initiative. Je pose une main dans sa nuque, et lui ressert sa prise sur ma taille. Il me rapproche encore un peu de lui, collant nos bassins. Je sais déjà que j'ai le visage rouge tomate, mais je m'en fiche. Ce baiser me fait perdre la tête. Sa peau est toute chaude contre la mienne, et c'est une sensation vraiment incroyable. Des gerbes d'eau salée nous retombent dessus, nous faisant nous séparer avec des petits cris surpris. Rin lance un regard assassin vers l'auteur des éclaboussures.
- Putain Ran ! T'es chiant !
- Ben quoi ? Vous êtes quand même pas venu à la plage pour vous bécoter ? Venez avec nous plutôt, sourit ce dernier en désignant ma sœur, ainsi que Kakucho et Inui qui étaient rentrés entre temps dans l'eau.
- Eh mais toi tu vas voir, s'exclame Rindo en commençant à lui courir après.
Je les suis en riant, soulagé d'avoir échappé au questions de mon copain. On se poursuit, s'éclabousse, s'arrose, se lance des algues aussi... De vrais gamins. Rindo réussi à attraper son frère et le coule cinq fois avant d'estimer qu'il peut le pardonner de nous avoir interrompu. Après plus d'une heure d'éclaboussure, de course poursuite, de nage et de noyade, je décide de sortir de l'eau. Je commence un peu à fatiguer. Je remonte vers nos affaires, où Izana rit aux éclats parce qu'une vague vient de détruire la château de sable d'un enfant.
- Bahaha, bien fait pour toi ! Ça t'apprendra à envoyer du sable sur les gens, sale gosse.
Je soupire. Il est désespérant quand il s'y met. Koko, lui est tranquillement allongé sous le parasol et somnole. J'attrape ma serviette et me sèche un peu avant de m'asseoir à côté d'eux. Je regarde nos amis, qui font maintenant un combat de coqs, Senju perchée sur les épaules de Ran, et Seishu sur celle de Rindo, avec Kakucho comme arbitre. J'attrape mon téléphone pour vérifier l'heure. On a encore un peu de temps avant le pique nique et le coucher de soleil. Je me demande ce que font Takeomi et Akane. Je crois qu'il doivent nous rejoindre à la plage pour manger les sandwichs avec nous. Ce serait un peu bizarre s'ils ne mangeaient que tout les deux, ça ferait un peu comme un rencard.
Je repose mon téléphone et lève les yeux vers Rindo, qui arrive vers nous, tout sourire en repoussant ses cheveux de devant ses yeux. Mon dieu qu'il est beau ! Entre ses cheveux mouillés, ses longues jambes et son torse musclé, c'est vraiment une icône de beauté. Je suis sûr qu'il pourrait devenir mannequin s'il le voulait. Il me fait un clin d'œil et attrape sa serviette pour se sécher vite fait.
- Te gênes pas surtout, admire la vue tant que tu le peux.
Je rougis vivement et détourne les yeux en marmonnant une justification incompréhensible. Il se laisse tomber dans mon dos en vient entourer ma taille de ses bras, posant sa tête sur mon épaule. Je rougis un peu quand son souffle chaud vient chatouiller ma nuque. Je m'appuie contre lui et caresse ses cheveux, les yeux fixés sur l'horizon. Il est tout calme, les yeux fermés. Il arbore un air serein, détendu. Il est vraiment beau. Il rouvre les yeux et me dévisage un instant.
- Crois pas que je t'ai oublié, hein. Même si j'avoue que ta diversion était sacrement efficace, rit-il en dessinant le contour de mes lèvres avec son doigt.
Je détourne les yeux, autant par gêne en me souvenant de ce baiser dont j'ai donné la première impulsion, que par embarras devant les questions qu'ils ne manquera pas de me poser.
- Pourquoi t'étais tout triste tout à l'heure ?
Et voilà. Je dessine des arabesques dans le sable pour distraire mon attention et diminuer mon angoisse. Il attend patiemment, sans me presser, et je comprends qu'il ne lâchera pas l'affaire. Je soupire.
- Je...enfin... c'était rien. Rien de grave.
- Si ça te rend triste, pour moi c'est grave, alors j'aimerais bien que tu m'en parles.
Je relève la tête et fixe l'horizon, un nœud dans la gorge.
- Pourquoi tu m'aimes ? Je veux dire... qu'est ce qui t'a fait tombé amoureux de moi ?
- C'est ça qui te tracasse ?
- Répond moi...s'il te plaît, je murmure.
Il réfléchit un instant, qui me semble durer longtemps, beaucoup trop longtemps.
- Je dirais... Ta gentillesse. T'es toujours souriant et aimable avec tout le monde, tu ne t'énerves jamais inutilement... Mais aussi ta timidité, qui te rends tout mignon, ton humilité, parceque tu ne cherches pas à tout prix à te mettre en avant ou à te faire remarquer, ta loyauté, ton beau sourire, ta douceur, le fait que tu rougisses super facilement, ta joie de vivre... C'est bon ou je continue ? Parceque la liste est encore longue.
- Je...non, c'est bon...
Wouah...je ne pensais pas qu'il me trouverai autant de qualités. Ça me surprend vraiment. Et il a l'air si sincère, j'ai vraiment envie d'y croire. Je me blottis un peu plus contre lui, et il me sert un peu plus fort dans ses bras.
- Maintenant que j'ai répondu à ta question, dis moi pourquoi tu étais tout tristounet.
- Je me demandais juste... pourquoi... enfin... comment quelqu'un d'aussi... incroyable que toi pouvait m'aimer.
- Ho, Haru... Toi aussi tu es incroyable, bien plus que moi. Tu sais être gentil et amical avec tout le monde alors que moi je suis super froid avec ceux que je ne connais pas. Tu as toujours les mots pour faire plaisir ou consoler quelqu'un, moi j'en suis bien incapable. Tu ne t'énerves presque jamais, alors que moi dès que quelque chose va de travers je me fâche. Tu vois ? On a juste des qualités différentes. Mais quoi qu'il arrive, je t'interdis de douter de mon amour pour toi. Je t'aime. Vraiment beaucoup. Ok ?
Je souris et penche la tête en arrière pour mieux le voir.
- Oui. Moi aussi je t'aime.
- Berk, c'est si niais !
On tourne en même temps la tête vers Izana pour lui faire les gros yeux.
- Ta gueule ! Tu ne vois pas que tu interrompt un moment super romantique ?
- Heu, déjà j'ai attendu que vous finissiez de vous expliquer sur vos problèmes de couple nian-nian, alors que j'aurai pu vous couper en plein milieu, ok ? Donc respecte mes efforts.
- T'as juste la rage d'être célibataire.
- Heu non d'abord c'est faux, je me plaît très bien dans mon célibat, ensuite... Oui bah, voilà... Berk quoi. Allez faire ça ailleurs.
- Faire quoi ailleurs ? demande une nouvelle voix, me faisant sursauter.
Je lève les yeux vers Takeomi qui nous regarde avec un air interrogateur.
Je me redresse et m'écarte un peu trop vivement de Rindo.
- Rien. Je leur demandai juste d'arrêter de parler de couple devant moi alors que je suis célibataire, annonce Izana avec un air de martyr.
Takeomi hausse les sourcils et me lance un regard un peu surpris.
- Vous parliez de couples ? Il y a quelqu'un qui t'intéresse ?
Je me mords la lèvre et détourne les yeux. Il faut vraiment qu'on change de sujet.
Parce que non, il n'est pas au courant pour Rindo et moi. C'est d'ailleurs moi qui ai tenu à ce que ça reste secret. Honnêtement, je n'ai aucune idée de comment il réagira en l'apprenant, et ça me terrifie. Déjà que je le déçois quotidiennement de par ma nature timide et effacée, si en plus il apprend que je sors avec un garçon... Je ne sais pas. Peut-être qu'il le prendrait bien. Mais dans le doute, je préfère ne pas tenter. C'est lui qui nous a élevé, ma sœur et moi, alors sans même m'en rendre compte, j'ai toujours cherché son approbation, sa fierté. Il est assez dur, mais vraiment pas méchant. Cependant, j'ai toujours l'impression de ne pas être à la hauteur, de lui faire honte. Je voudrais vraiment être parfait, rentrer dans le moule, me comporter comme il le faudrait, et j'essaie de toute mes forces. Mais ce n'est jamais assez bien.
- Non, c'est moi qui ai quelqu'un en vu, répond Rindo pour me sortir du pétrin.
- Ha, je me disais aussi. Vu comment tu es timide, ce n'est pas aujourd'hui que tu trouveras une copine. Et bien bonne chance pour ta conquête Rindo.
Ce dernier détourne les yeux avec une moue contrariée. Je me sens super mal pour lui. Alors qu'on vient juste d'avoir une conversation sérieuse sur notre amour réciproque, je le cache comme si j'en avais honte. Je me sens vraiment minable de le faire souffrir comme ça de mon silence. Je suis vraiment un lâche. Lui n'a jamais eu aucune honte à s'afficher avec moi en public, il a tout de suite parlé de notre couple à son frère... il a assumé. Contrairement à moi.
- Je vais chercher du bois pour le feu de camp, déclare mon frère en commençant à s'éloigner, quelqu'un vient m'aider ? Haru ?
Je hoche la tête et me lève avec un dernier regard désolé pour Rin qui me répond par un petit sourire triste.
Je cours un peu pour rattraper Takeomi, et on se met à marcher parallèlement à la mer, tout en ramassant les bouts de bois flottants qui croisent notre chemin. Il n'y a que le son des vagues venant se briser à nos pieds et les cris lointain des enfants qui comble le silence.
- Alors...comme ça tu comptes aider Rindo à se mettre en couple, dit finalement Takeomi pour briser le mutisme ambiant.
Je souffle et m'encourage mentalement. Je peux le faire, je peux le faire, je peux le faire. Non, je DOIS le faire. Allez, ce n'est pas si dur. Juste une petite phrase. Une petite phrase de rien du tout. Je fixe mes pieds qui jouent dans le sable, la gorge étrangement nouée. Allez, allez, allez... Putain parle ! Dis le ! Je dois lui dire. Je me mord la langue et secoue vivement la tête. Allez.
- En fait, il est déjà en couple... avec... avec moi.
J'ai à peine soufflé la fin de ma phrase. Mais au moins je l'ai dite.
Mon frère se retourne vers moi et me dévisage bizarrement un long moment. Je sens mon estomac se tordre sous son regard perçant. J'ai envie de vomir. Je baisse les yeux, incapable d'affronter ce visage impassible.
- Attends... pour de vrai ?!? finit-il par demander.
Je hoche la tête. J'ai un sanglot coincé dans la gorge, et si j'ai le malheur de parler, je vais fondre en larmes, je le sens.
- Tu veux dire que... Rindo et toi... Vous... Vous sortez ensemble ? Vous êtes amoureux ?
Je hoche à nouveau la tête. Il n'y a pas de mépris ou de dégoût dans sa voix, juste du septisme.
- C'est pas une blague ?
Je le regarde droit dans les yeux. Non. Non ce n'est pas une blague. J'aime Rindo comme je n'ai jamais aimé personne avant lui, encore moins une fille. Takeomi doit lire dans mes yeux à quel point je suis sincère parce qu'il hoche la tête.
- Je...ok. Je ne m'y attendais absolument pas à celle là.
Je souffle un grand coup.
- Ça...ça ne te dérange pas ? je demande d'une toute petite voix.
Il semble réfléchir un moment à la question, et je sens mon coeur faire les montagnes russes. Il va me renier ? Me chasser de la maison ? Je vais me retrouver à la rue ? Je ne pourrai même pas récupérer mon doudou et je vais finir SDF...
- Non. Ça ne me gène pas. C'est juste... enfin...je ne m'y attendais pas quoi. Je ne savais même pas que tu étais gay. Je... Je ne sais pas pourquoi je t'ai toujours naturellement imaginé hétéro, et là...me rendre compte que tu ne correspond pas du tout à cette image que j'ai de toi ça bouscule un peu mon monde, tu comprends ?
Je hoche la tête et me mord la lèvre de toute mes forces, mais malgré tout mes efforts, les larmes dévalent mes joues sans que je ne puisse rien y faire.
- Eh ! Pleure pas ! Ce n'est pas un reproche. Au contraire. Je me remets en question là. C'est moi qui vous ai élevé, Senju et toi, et au final, j'en sais si peu sur vous... c'est déconcertant. Mais ça ne me gène pas je t'assure. Tant que tu es heureux comme ça, écoute...
J'essuie mes yeux d'un revers de manche et hoche la tête, tellement, tellement soulagé. J'ai l'impression qu'on vient d'ôter un poids énorme de sur mon coeur. Je me sens beaucoup plus léger. La boule d'anxiété qui c'était formée dans mon estomac se défait petit à petit. Merci. Merci. Merci. Merci.
Mon frère tapote gentiment ma tête, dans un geste mal assuré.
- Allez, arrête de chialer, c'est bon, c'est fini. Tout va bien.
- Merci, je renifle.
- Bah c'est normal, m'assure t-il en se grattant la tête d'un air embarrassé.
Une nouvelle voix s'élève tout d'un coup dans mon dos.
- Les garçons, vous venez, on va manger.
Je souris et me retourne vers mon copain. Je cours presque vers lui et lui saute au cou avant de l'embrasser. Je suis tellement content. Je n'ai plus à me cacher, plus à le faire souffrir. On se sépare quelques secondes plus tard, et Rindo cligne des yeux, surpris, avant de lancer un regard à mon grand frère avec un air inquiet.
- Mais Haru tu...
- T'inquiètes pas, c'est réglé, je lui annonce fièrement.
Takeomi nous offre un sourire, un peu bancale certe, mais un sourire quand même, avant de lever son pouce en l'air.
Le visage de Rin s'illumine, lorsqu'il comprend. Il attrape mon visage entre ses mains et m'embrasse à nouveau. Je ferme les yeux, et savoure le goût sucré de ce baiser. Les vagues viennent lécher nos pieds, et le vent fait voler nos cheveux, tandis que nos silhouettes enlacées se découpent sur le sable blanc, dans la lumière du plus beau couché de soleil de toute ma vie.

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