Kazutora x Baji

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Et voilà pour Aizuru666, merci pour ta commande, et j'espère que l'histoire te plaira.

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- Les gars on se fait chier là, non ?
Je lève les yeux de mon téléphone et lance un regard à Mickey, qui se balance sur sa chaise.
- Moi je suis bien là, je répond en haussant les épaules.
En même temps, difficile d'être mieux installé. Je suis allongé de tout mon long sur le canapé, une jambe se balançant dans le vide, et la tête calée sur les genoux de Baji qui joue distraitement avec mes cheveux.
- Non, moi je suis d'accord, je m'ennuie, s'exclame Chifuyu, allongé sur le tapis à deux doigts de mourir d'ennuis.
- Vous voulez qu'on fasse une activité ensemble ? propose Mitsuya en posant le croquis sur lequel il était en train de travailler.
- Ça risque d'être compliqué vu le temps qu'il fait, intervient Draken en regardant la pluie s'abattre à grosses gouttes de l'autre côté de la vitre.
- On peut toujours faire un jeux d'intérieur, argumente Takemichi.
- Hum...un action ou vérité ?
- Non ! Avec vous ça part toujours en couille ce genre de jeux.
- Ben je veux bien, mais on a pas de jeux de société, alors a part ça, je ne vois pas trop ce qu'on pourrait faire.
- Attendez j'ai une idées ! s'exclame Mickey.
- Alors ça c'est une première, raille Baji.
- Alors ça ça pu surtout. Sans vouloir te vexer t'a toujours des idées de merdes.
- Non. Je ne sais pas à quoi tu penses Mickey, et a la réflexion je ne préfère pas savoir, mais c'est non, intervient Draken d'une voix catégorique.
- Mais laissez moi parler au moins ! Vous ne savez même pas ce que j'allais dire.
- Une connerie certainement.
- Non mais...non mais ho ! S'exclame Mickey, vexé.
- Bon ben dis nous, soupire Takemichi, le prenant en pitié.
- Ha ! Heureusement que Takemichou est plus gentil que vous bande de traîtres ! Alors, je pensais qu'on pourrait faire le jeu là, comment ça s'appelle déjà... Avec le placard là...
- Sept minutes au paradis ? propose Chifuyu.
- Ouais voilà ! Ça à l'air cool et en plus on ne l'a jamais fait !
Mitsuya se frappe le front avec un sourire amusé et Draken se pince l'arrête du nez avec un air excédé.
Je me redresse en position assise, sous le regard déçu de Baji, avant de dévisager notre ami en me mordant la lèvre.
- Mickey... c'est un jeux qui sert à créer des couples ça, je lui explique en me retenant de rire.
- Et alors ? On peut faire ça pour le fun. Moi je veux trop essayer !
On se dévisage tous un instant, indécis. On n'a pas grand chose d'autre à faire, mais quand même...passer sept minutes coincé dans un placard avec un de ses potes ce n'est pas forcément agréable. Surtout qu'on est que des gars, alors même si certains d'entre nous sont gay, ce n'est pas le cas de tout le monde et ça peut vite devenir gênant. Après, on se connait depuis longtemps, et on a tous une grande confiance et un grand respect les uns envers les autres, donc aucune limite ne sera franchit, ça j'en suis quasiment sûr, mais bon...
- Allez, s'il vous plaît ! Vous avez peur de quoi ? C'est pas parce qu'on se retrouve dans un placard qu'on va forcément se rouler des pelles, hein ! On peut juste parler de choses plus personnelles, par exemple. Allez !
- Pfff... Si ça peut te faire plaisir, marmonne Draken.
- Ok, moi je suis partant, déclare Chifuyu en s'étirant.
- Ça me va aussi, acquiesce Takemichi.
- Bon donc tout le monde joue quoi, relève Mitsuya.
- Mais ceux qui ne seront pas dans le placard risque de s'ennuyer non ?
- Et bien eux en attendant ils font un jeux du genre... Action ou vérité ? Un "je n'ai jamais" ? Un truc du genre, on trouvera bien.
- Ok. Bon, je note les prénoms, se dévoue Mitsuya en arrachant une page de son cahier et en commençant à écrire tous nos noms.
Une fois les petites étiquettes finies, il les plie et les mets dans un saladier avant de les mélanger.
- Bon Mickey, c'était ton idée, alors c'est toi qui pioche les deux noms des premiers qui auront l'honneur de se retrouver collés serrés dans ton placard.
- Pas de soucis, s'écrit ce dernier avant de plonger sa main dans le bol.
Il remue un peu avant de tirer un premier bout de papier qu'il déplie frénétiquement, comme un gamin qui ouvre ses cadeaux de Noël.
- Alors...le premier c'est...tintintintin... roulement de tambours... BAJI !!!
Ce dernier grogne et lève les yeux au ciel, me faisant sourire.
- Je vous préviens, si je me retrouve avec Takemichi, je le castre.
Tandis que le blond déglutit difficilement en serrant inconsciemment les jambes, je perd mon sourire. Je n'avais même pas pensé à ça. Baji va être enfermé sept minutes, collé à l'un d'entre nous dans un espace clôt et sombre. Et s'il se rendait soudain compte que je suis terriblement banal à côté de nos amis ? C'est vrai... Mickey est incroyablement fort, Mitsuya est super créatif, Chifuyu est trop mignon... Bon, Takemichi je n'ai pas à m'en faire, mais...
Et si le but de ce jeux c'est de faire des couples, ça peut aussi en briser ? Il va se rendre compte qu'en fait je suis pathétique, il va me tromper avec un de mes meilleurs amis... Je me tord les doigts avec appréhension, le regard rivé sur mes genoux. Il faut que je me calme. Je pars trop loin dans mes délires. Ce n'est pas le genre de Baji de faire ça, c'est quelqu'un de fidèle. Oui, mais... Il mérite tellement mieux que moi... est-ce que je peux vraiment le condamner à rester près de moi alors que rien que parmi nos amis il y a dix fois mieux ? Peut-être que depuis un bon moment déjà il ne m'aime plus et que ce jeux sera juste le déclencheur qui nous fera rompre. Je me mord la lèvre, mal à l'aise. Peut-être même qu'il ne m'a jamais aimé, qu'il sort avec moi par pitié ou pour me remonter le moral. Et dans ce cas là ce serai terriblement égoïste de ma part de vouloir le garder à mes côtés. Je ne pourrai même pas lui en vouloir s'il décide finalement de se mettre avec l'un de nos amis, parce que je suis à peu près sûr qu'il sera plus heureux comme ça.
- Kazutora !
Je relève la tête, brusquement sortit de mes pensées par le cri de Mickey.
- Que...quoi ? je balbutie.
- Ben c'est toi le deuxième participant. C'est toi qui va être enfermé avec Baji.
Je cligne des yeux, un peu perdu, le temps que l'info remonte à mon cerveau, avant qu'un sourire niais naisse sur mes lèvres. C'est peut-être horrible, mais ça me soulage tellement que Baji ne se retrouve pas avec quelqu'un d'autre que moi. Ce dernier me sourit, dévoilant ses canines.
- Allez, debout ! Je vous emmène jusqu'au placard. En plus vous avez de la chance on l'a rangé il n'y a pas longtemps.
Baji et moi nous levons et suivons le petit blond qui sautille en traversant le couloir, sous les regards encourageants de nos amis.
- Vous allez voir, vous allez kiffer ! Nous assure Manjiro en ouvrant la porte du placard avec un grand sourire.
- Mais ça c'est pas un placard, c'est une boîte, je me lamente en découvrant le peu d'espace dans lequel je vais devoir passer les sept prochaines minutes.
- C'est un peu le but, ça vous oblige à vous collez l'un contre l'autre. Ce jeux est censé créer des couples, même si nous on fait ça juste pour le fun.
Je baisse les yeux sans rien ajouter. À chaque fois j'oublie que nos amis ne sont pas au courant pour Baji et moi. Je n'aime pas leur mentir, d'autant qu'à mon avis, ils le prendraient tous plutôt bien. Mais...je ne sais pas. J'ai tellement peur du rejet et de l'abandon. Et puis, même en sachant qu'ils l'accepteraient sans problème, c'est quand même impressionnant et effrayant de franchir le pas, d'assumer son homosexualité. Surtout dans un groupe de garçons. Et s'ils prenaient mal le fait que je me sois déjà changé avec eux, ou qu'ils se mettaient à penser que je les mattais ? Ce serait terriblement gênant.
Je n'ai pas le temps d'y penser plus, que Baji entre dans le placard. Il s'assied, car le plafond est trop bas pour nous accueillir debout, et m'invite à le suivre. J'enjambe donc le rebord et le rejoins dans l'espace exigu, essayant de me faire une place. On met finalement nos jambes en quinconce pour avoir un tout petit peu plus d'espace et de confort. Mickey referme la porte sur nous avec un grand sourire.
- Bonne sept minutes ! s'exclame t-il avant que le noir ne nous enveloppe.
Après un léger silence, Baji se met à pester.
- Pfff...qu'elle idée à la con ! Pourquoi on a accepté de jouer déjà ?
-... Parce qu'on avait rien d'autre à faire ? Parce que Mickey nous a forcé ?
- Hum... N'empêche on est vachement serré ! Je suis content que ce soit avec toi, sourit-il. Ça m'aurait gavé de devoir être aussi proche de quelqu'un d'autre.
- C'est vrai ? Je demande avec espoir.
Il se penche un peu en avant et tâtonne quelque seconde avant de venir tapoter ma tête avec douceur.
- Bien-sûr ! Il n'y a qu'avec toi que j'espérais me retrouver dans ce placard. C'est toi que j'aime Kazutora, combien de fois il faudra que je te le dise ? Toi et personne d'autre. Alors n'en doute jamais d'accord ?
- Oui, je répond tout sourire, moi aussi je t'aime.
Il commence à gigoter en râlant.
- Putain on est vraiment serré. Attends, je vais essayer de bouger un peu pour qu'on ai plus de place.
Il remonte l'une de ses jambes entre les miennes en essayant de se relever, et essaie de prendre appuie sur les parois du placard.
- Ok, mais tu... hump ! Ha...
J'écarquille les yeux tandis que Baji cesse de se tortiller, et je plaque mes mains sur ma bouche, rouge de gêne. Heureusement qu'il ne peut pas le voir dans cette obscurité. Il penche la tête sur le côté avec un air curieux.
- Kazu ?
Je pose précipitamment ma main sur sa jambe pour l'empêcher de faire tout mouvement.
- Ne...ne bouge plus...
Il fronce les sourcils avant d'ouvrir de grands yeux. Je crois qu'il a compris.
- Ha. Ça touche ?
Je m'étouffe avec ma salive et je sens mes joues chauffer. Je hoche la tête sans oser le regarder dans les yeux.
- Attends, je vais me mettre autrement si ça te gêne trop, me propose t-il.
Il recommence à gigoter, mais ça a tout l'effet inverse. Sa jambe appuie encore plus fort, m'envoyant des décharges électriques dans le bas ventre. Ho putain ! Je commence à avoir chaud.
- Ba... Baji ! Ha...
Je voulais lui dire d'arrêter, mais je ne suis plus sûr que c'est réellement ce que je veux... Je suis un peu perdu, c'est si grisant et effrayant à la foi.
Il se stoppe de lui même et me dévisage avec ce regard brûlant qui me paralyse à tout les coups. Ses yeux brillent d'un lueur tout sauf innocente.
- J'adore quand tu prononce mon prénom de cette façon, souffle t-il en me souriant.
Wouah... C'est...déstabilisant et... très sexy.
Il fronce soudain les sourcils avec un air inquiet. Mince, j'ai fait quelques choses qu'il ne fallait pas ? J'ai encore tout gâché ?
- Kazu... T'aimes bien ? Si ce n'est pas le cas tu peux me le dire, hein ?
- Quoi ? Je demande l'esprit un peu embrouillé.
- Je t'ai pas forcé ? T'en a envie ?
Cette question est terriblement gênante, mais c'est tellement mignon qu'il pense à me le demander là où certains ne s'en serait même pas préoccuper. Je hoche la tête avec un sourire pour lui montrer qu'il peut continuer. Il soupire de soulagement et m'attrape par les hanches avant de me soulever légèrement pour m'assoir sur lui. Une agréable vague de chaleur me parcours.
- Je t'aime Kazu.
Avant que j'ai pu répondre, il m'oblige à me pencher en posant sa main dans ma nuque et m'embrasse passionnément. Il mordille légèrement ma lèvre inférieure et j'ouvre un peu plus la bouche, permettant à sa langue de rencontrer la mienne. La chaleur dans mon bas ventre augmente sans cesse, mais ce n'est pas suffisant. Je veux plus de lui, plus de nous. Je fais onduler mon bassin contre le sien pour approfondir cette sensation de fourmillements si agréable. Il pose une main entre mes cuisses et commence à me caresser, m'arrachant un gémissement, étouffé par notre baiser. C'est la première fois qu'on me touche de cette manière, c'est a la foi d'une force emplie de désire et d'une douceur inouïe. Et ça me fait perdre la tête, j'adore ça. Je me recule légèrement de son visage pour reprendre ma respiration, qui se fait de plus en plus courte. Je m'agrippe à ses épaules et pose ma tête dans son cou, en me mordant la lèvre pour empêcher les bruits obscènes qui me viennent de s'échapper de ma bouche. Chacun de ses mouvements me fait me cambrer inconsciemment et m'oblige à faire plus d'effort pour ne pas faire de bruit.
- Pourquoi tu te retiens ? J'aime bien t'entendre gémir, susurre t-il tout contre mon oreille.
- Ba...ha, Baji ! On...on peut pas, il y a... Il y a tous nos amis juste...hum... Juste a côté...
- Mmm... Je sais, mais t'es trop beau Kazu...
Alors qu'il recommence à m'embrasser, un grincement ce fait entendre, et une lumière aveuglante vient nous sortir de notre intimité.
Je me recule un peu trop vite, l'esprit encore embrumé, mais conscient qu'on est dans le pétrin.
- Ha...on dérange ? constate Mickey avec un sourire explicite.
- Tu saoul, grogne Baji en essuyant un filet de bave avec un air frustré.
Je passe une main sur mon visage en espérant qu'il ne soit pas trop rouge. La honte...je voudrais que le sol s'ouvre et m'engloutisse.
- Visiblement, ce jeux marche plutôt bien, se moque gentiment Chifuyu.
- Mais ça vous est venu comme ça ? Non, hein ? Depuis combien de temps vous nous cachez votre relation tout les deux ? nous demande Mitsuya, visiblement bien plus dégourdi que nos autres amis.
- Rah, vous me fatiguez avec vos questions, laissez nous tranquille, s'agace Baji en me tirant par la main pour m'aider à sortir du placard.
Je fixe le sol, terriblement gêné, et je serre un peu plus fort la main de mon copain pour me rassurer.
- Pourquoi vous nous l'avez pas dit ? Je le prends grave mal, nous informe Mickey en croisant ses bras avec un air vexé.
Baji m'attire contre lui en constatant que cette conversation me mets mal à l'aise. Je m'accroche à sa manche, les yeux toujours rivés par terre. Je ne comprends pas pourquoi j'ai les jambes qui tremblent autant. Qu'est ce qui me bloque putain ?!? Ils ont pourtant tous l'air de très bien accepter le fait qu'on sorte ensemble, alors pourquoi je me sens si mal ?
- Si tu crois que c'est si facile d'avouer à des gens qu'on a toujours connu qu'on est gay, et bien tu te trompes. Même si on vous connaît super bien et qu'on a confiance en vous, on ne peut pas s'empêcher de se dire "et si". C'est comme ça. Il y a une sorte de blocage, de marche à sauter, et c'est effrayant.
Un court silence suit la déclaration de Baji. C'est dingue, j'ai l'impression qu'il a parfaitement résumé ce que je ressens.
- Bien sûr, on comprend vos inquiétudes, commence doucement Mitsuya, ce n'est certainement pas facile. Mais vous n'avez vraiment pas à vous en faire pour ça. Je pense parler au nom de tout le monde en disant que ça ne nous dérange absolument pas.
- Évidemment, acquiesce Takemichi.
- Bien sur ! s'exclame Chifuyu en nous serrant timidement dans ses bras, En plus vous faites un très beau couple.
- Heu... wouah... merci, je balbutie tout ému.
- C'est clair, renchérit Mickey en nous sautant dessus sans ménagement, félicitations les gars !
Draken nous offre un sourire silencieux, mais on comprend très bien tout les deux tous les mots qu'ils ne dit pas.
Je me sens tellement chanceux d'avoir des amis comme eux. Comment j'ai pu croire une seule seconde qu'ils nous rejetteraient ? Je me sens un peu idiot, mais surtout tellement soulagé. Ma vue se brouille un peu tandis que je me fend d'un sourire sincère.
J'essuie mes yeux d'un revers de manche en murmurant.
- Merci beaucoup.
- Ho non ! Pleure pas, rit Baji en m'embrassant sur la joue. On a fait notre coming-out, c'était la partie la plus dure, maintenant il n'y a que du bonheur qui nous attend.
- En tout cas, ça c'était une sortie de placard au sens littéral du terme !

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Bon... c'est la première fois que j'écris une scène aussi osée, j'attends vos avis, perso ça me fait bizarre.
Si vous avez des conseils ou des critiques constructives, n'hésitez pas, je suis à l'écoute !
Voilà ^^

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