Chapitre 5

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12h... Oui OK, il est tard, mais je devais tout de même rattraper mon sommeil.

Je me prépare et envoie un sms à Sonia pour lui demander ce qu'elle fait, elle me répond dans la foulée :

« Tu avais raison, j'ai super bien dormi ! Je suis allée faire un tour en ville, je ramènerai des pizzas. »

Pfff... pas drôle du tout... quand je pense à la nuit que j'ai passée.

Je descends finalement vers 14h, fraiche et disposée à mettre de l'ordre dans cet hôtel.

Lorsque j'arrive dans le hall, je perçois un aspirateur en marche et je me dirige vers le bruit.

C'est Alice qui le passe sur les moquettes, à la manière dont elle pousse le balai, je vois bien que cela ne l'enchante pas.

- Bonjour ?

Mais elle est de dos, donc il y a de fortes chances qu'elle ne m'entende pas.

Quoique...

Je tente de tourner autour d'elle pour me placer de face, mais on dirait qu'elle anticipe mes mouvements et je me retrouve de nouveau dans son dos.

Je lui fais une petite tape sur l'épaule.

Elle arrête l'aspirateur et me lance un sourire forcé.

- Bonjour, madame...

- Ho, Alice, appelez-moi Ella, s'il vous plait, nous ne devons pas être trop éloignés question âge.

Elle se met à rire.

Qu'est-ce qui la fait rire ? Elle est vraiment bizarre elle aussi.

- Vous avez vu William ? Je dois lui parler.

Elle tique et roucoule.

- Will ? Vous voulez dire...

- Heu, si vous le souhaitez, pas de problème.

Elle remet l'aspirateur en marche avant de me lancer :

- C'est l'heure de sa sieste, il doit être dans le jardin.

Hen ? La sieste, il se fiche de moi là !

Ni une ni deux, je l'abandonne à son ménage et me dirige vers le jardin justement. Je longe le bâtiment et remarque une piscine totalement verte faute de soin, des grenouilles s'arrêtent de croasser à mon passage, c'est un comble.

N'importe quoi...

Plus j'avance, plus je me rends compte de l'ampleur des dégâts.

Pour remettre d'aplomb l'hôtel, il faudrait une équipe de choc ! Pas seulement les trois bras cassés qui me servent d'employés.

J'arrive près d'une sorte de grande haie en cyprès et à l'ombre, de l'un d'entre eux, je retrouve mon gérant profondément endormi dans un transat.

Je me place en face de lui et fais trois petits claquements de doigts devant son nez. Il ronchonne et ouvre doucement les paupières.

- Excusez-moi de vous déranger durant votre sieste, mais je dois vous parler !

- Ha, c'est vous...

- Oui, c'est moi. Vous avez l'air fatigué ? Je me trompe ?

- En effet, revenez un peu plus tard.

Puis il se déplace sur le côté gauche pour me tourner le dos.

Oui, oui lui aussi... on dirait qu'ils se sont donné le mot.

Je contourne le transat pour me mettre devant lui.

MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant