Chapitre 30

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Je me redresse soudainement et je constate tout d'abord que je ne suis pas morte... Ce qui est compte tenu des circonstances un bon point, je suis également dans une chambre plutôt confortable, même si elle ne comporte aucune fenêtre.

La porte s'ouvre d'un coup sur Alban et je me mets tout de suite debout pour me préparer au pire.

- Ella ? Comme vas-tu ? Bien, j'espère, car j'ai très faim et j'adorerais que tu me résistes un minimum.

Il faut que je réagisse vite !

- Si vous me tuez, vous n'aurez de toute manière pas l'hôtel, j'ai donné des ordres à un ami pour le faire classer quoiqu'il arrive.

On dirait que je viens de toucher juste. Il plisse ses yeux et me regarde intensément, aussi je renchéris.

- Il y aura une enquête et l'on remontera évidemment à vous ! Alors, relâchez-moi tout de suite !

Il semble réfléchir un moment, j'ai le cœur qui va exploser et il doit facilement le sentir.

- OK, donc qu'est-ce que tu proposes ?

- Où est William ?

- Il n'est plus dans la boucle, je lui ai réglé son compte.

Un long frisson glacial me tétanise.

- Vous... vous l'avez tué ?

- Non, ce serait trop facile. Je te sens particulièrement attachée à lui... je me trompe ?

Je ne réponds rien, mais il doit savoir que mon cœur bat très rapidement.

- Et si je te disais que ce n'est pas étonnant. Tu as été hypnotisée, manipulée, piégée.

- Je suis au courant des capacités vampiriques, mais je suis consciente aussi de mes sentiments à son égard. Je l'aime et il m'aime !

- C'est touchant tant de naïveté. William a toujours su attirer les femmes qui pouvaient lui servir d'une manière ou d'une autre. Et surtout leur faire croire à l'amour...

- Comme Élisabeth ?

Il fait un geste vers mon visage avant de lâcher avec rage :

- Je t'interdis de parler d'elle !

- William m'a tout raconté sur elle, de la manière dont elle l'avait séduite alors qu'elle était avec vous. Elle ne vous aimait pas, elle ne vous considérait pas ! William a compris rapidement qu'elle vous compromettait sciemment dans l'ignominie par jeu, il ne l'a pas supporté, car vous étiez son ami.

- Tais-toi !

- Il vous respectait et voyait l'aveuglement que vous aviez pour elle comme une descente aux enfers. Il vous a sauvé ! C'était elle la fautive, c'est pour cela qu'il lui a fait croire qu'il partirait avec elle et qu'il la blanchirait de tous ses actes si elle acceptait de signer la totalité des crimes ! C'était pour vous sauver la vie, Alban ! Cette femme vous manipulait !

- C'est faux ! C'est lui qui nous a trahis tous les deux ! Pour me faire du mal intentionnellement !

- Réfléchissez ! Vous savez que mon discours contient une part de vérité !

Il serre ses poings et affiche maintenant un visage haineux... Je recule, car je crains qu'il me saute à la gorge.

- William n'est pas un ange comme tu le penses. Tu veux que je te dise ce qu'il a fait ? Tous les meurtres qu'il a commis avant de devenir un de ses lâches à la botte des gardiens ?

- Je sais qu'il a commis des erreurs... mais...

- Tu appelles ça des erreurs maintenant, alors qu'il n'y a pas deux minutes tu n'aurais pas hésité à me traiter de meurtrier sans âme en apprenant que j'ai fait la même chose ! Mais je ne me fais pas de soucis, tu vas vite te rendre compte du vrai visage de ton cher et tendre.

MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant