Je viens de me lever. Je regarde ma montre et constate que nous sommes au beau milieu de la nuit. Pourtant mon estomac crie famine et je dois me trouver à manger. Mes forces reviennent peu à peu et cette faim rassasiée me sera d'un grand secours.
Pendant que je me prépare à descendre, je ressasse les paroles de William et surtout, je n'arrête pas de penser à ce que je ressens pour lui.
Cela semble étrange, mais je ne me suis jamais posé la question. Le petit jeu entre nous ne me paraissait pas vraiment sérieux.
Il a raison, je suis tombée amoureuse de lui sans m'en rendre compte et maintenant que je sais qu'il va me quitter, un grand vide me foudroie.
Je crispe mes mains sur le rebord du lavabo.
Bien sûr que je l'aime, mais de toute manière c'est trop tard. Il faut aussi se rendre à l'évidence : William n'est pas amoureux de moi et puis c'est un vampire. Je n'y connais pas grand-chose en relation vampire/humaine, mais cela a tout l'air d'être très compliqué. Il m'a très bien fait comprendre qu'il avait couché avec moi simplement pour m'éviter que je devienne la proie d'Aaron. Visiblement, il n'a aucun sentiment à mon égard, juste de ma pitié.
Il ne me reste plus qu'à oublier aussi sec ceux que je viens de découvrir pour lui.
Me regardant encore une fois dans la glace de la salle de bain, j'observe attentivement les marques des crocs que cette fille m'a faites. Toute cette histoire est complètement surréaliste, mais à l'évidence tout est vrai.
C'est alors que mon estomac me rappelle à l'ordre dans un grand bruit sourd.
Bon, je dois descendre à la cuisine et me trouver quelque chose à grignoter.
Ce que je fais, et quelques minutes plus tard, le me fais un sandwich que je dévore directement devant le frigo.
Ho, ça va mieux... J'avais vraiment besoin de ça.
Soudain, j'entends des rires provenant de la salle à manger. Je reconnais celui d'Aaron et d'Alice, aussi je décide de m'y rendre.
Lorsque je foule le seuil de la pièce, ils ne sont pas seuls, il y a bel et bien tout le monde. Ils sont attablés devant un verre de vin. Ils s'arrêtent de rire à mon arrivée et adoptent tous un visage grave.
Mes yeux se posent alors sur ceux de William. Ils me paraissent anormalement profonds ce soir, ils semblent me transpercer de part en part.
Je ne peux pas cacher ma gêne et détourne le regard vers Alice.
- Excusez-moi de vous déranger. Je... heu...
Voyant mon attitude peu décontractée, elle me vient en aide.
- Ella, bonsoir. Comment allez-vous ? Vous voulez manger quelque chose ?
- Je... non merci, je viens de le faire...
Le silence s'installe, il est bien trop lourd et pour le rompre, je dis :
- Et vous, vous avez mangé ?
Au moment même où je finis ma phrase, je me rends compte de ma méprise et je porte une main à mon cou.
Mais pourquoi, tu ne l'as pas fermée ?
Alors que tout le monde se tend, le seul qui finalement éclate de rire, c'est bien Aaron.
- Ella... tu es à « mourir » de rire...
William se tourne vers lui le regard noir.
Ne sachant plus où me mettre, je m'apprête à partir en disant :
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MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]
ChickLitElla, experte en art, arrive en pleine nuit dans l'hôtel lugubre qu'elle vient d'hériter de son grand-père. Elle ne parvient pas à savoir pourquoi c'est elle qu'il a choisi plutôt qu'un autre membre de sa famille. Sur place, Ella et son amie, Sonia...