MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]

Chapitre 24

Je n'arrive pas à ouvrir les yeux, mon corps est lourd, j'ai froid, sans force, mais je perçois tout de même de petits chants d'oiseaux.

J'inspire plus fort et c'est alors qu'une main attrape la mienne pour la serrer fermement.

- Ella ? Tu m'entends ?

Ne parvenant pas à parler non plus, je crispe mes doigts contre ceux de William.

- Bon, c'est bien. Prends ton temps, je reste avec toi. Tu es en sécurité ici.

De nouveau, je tombe dans un sommeil profond...

J'ai chaud maintenant, mais je sens que mon corps est totalement engourdi.

Quelle étrange nuit je viens de passer...

Soudain, je me souviens de cette fille qui se jette sur moi pour m'agresser et d'un coup je me redresse sur mon lit, le souffle court et mon cœur battant à tout rompre.

William est ici et s'assoit tout de suite à côté de moi.

- Tout va bien maintenant, tu ne risques plus rien.

Je pose une main sur mon front tout en fermant mes paupières, je me sens vraiment vaseuse.

- William, quelle heure est-il ?

- La bonne question est : quel jour est-il ?

Il me sourit avec tendresse avant de continuer :

- Tu as dormi deux jours. Mais c'est tout à fait normal.

- Tant que ça ?

- Oui, il fallait qu'on te redonne un peu de...

Il hésite à parler et je le dévisage de façon insistante pour qu'il enchaine :

- Redonne quoi ?

- Redonne du sang... tu en as perdu beaucoup.

- À cause de cette fille ?

Il se lève pour regarder par la fenêtre de ma chambre.

- Oui. Heureusement qu'on est arrivé assez tôt, sinon...

Je touche mon cou machinalement et sens deux petites plaies assez douloureuses.

- Cette fille se prend pour un vampire ? C'est une étrange maladie, non ?

- Elle ne se prend pas pour un vampire, c'en est une...

Alors que j'entends ce que vient de m'avouer William, je me pince pour voir si je ne suis pas en train de rêver.

Non... à l'évidence.

Aussi, je sens un nouvel accès de colère monter en moi.

- William, j'en ai marre que tu me mentes sans cesse !

Il prend une grande bouffée d'oxygène et se tourne vers moi pour dire, un sourire gêné aux lèvres :

- Alors pour une fois, tout est vrai. Je pensais pouvoir partir d'ici sans que tu l'apprennes, mais c'est mal connaitre ta curiosité. Je sais que c'est dur à entendre, mais c'est la stricte vérité.

- Tu es donc en train de me dire que les vampires existent ?

- Oui, et tu en as fait la cruelle expérience, à cause de ma négligence. Je pourrais être exécuté pour ça d'ailleurs.

- Bon admettons, cette fille est un vampire et c'est quoi au juste un vampire ? Un fêlé qui se nourrit du sang des autres.

Il vient s'assoir sur le lit.