Chapitre 26

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- William !

J'ai dû m'endormir pour de bon, alors que je ne voulais pas le faire.

Il ne me faut pas plus de dix secondes pour comprendre qu'il est tard dans la matinée et que je suis seule dans la chambre. Je me lève et regarde par la fenêtre, je mords ma lèvre inférieure en constatant qu'il n'y a plus aucune voiture sur le parking.

Ça y est, ils sont partis... c'est terminé.

Je tape de mes poings le rebord et lance un cri de désespoir.

William n'a pas menti cette fois, il m'a abandonné définitivement.

Il va falloir se rendre à l'évidence, je suis seule maintenant dans cet hôtel...

***

Deux semaines se sont écoulées depuis le départ de William, d'Alice, d'Aaron et de Matt. Je suis passée par tous les stades, et ce n'est qu'aujourd'hui que je me décide enfin à chercher du personnel pour les remplacer. Je consulte mon ordinateur et les annonces qui viennent de m'être envoyées.

- Elle ?

Je lis avec assiduité son CV.

- Pas mal, elle a de l'expérience.

J'écris ses coordonnées sur mon carnet de notes et vérifie une autre fois le nombre de personnes à contacter.

- Dix, c'est bien. Cela devrait faire l'affaire.

Je pose mon stylo et regarde ma montre, il est presque 18h. La journée est passée vite malgré tout, il n'y a pas si longtemps, je voyais les minutes défiler très, mais alors très lentement. Je ferme les yeux et m'étends. William me manque, c'est tellement cruel ce qui arrive. Il m'a dit de retourner avec Antoni et malgré mon premier refus, je me suis souvent demandé s'il n'avait pas tort. Pourtant, je ne peux pas renier mes sentiments, ils sont bien trop forts. Lorsque je ferme les yeux comme maintenant, je vois encore son visage et cela me tue à petit feu. Je retarde toujours le moment où je vais dormir d'ailleurs, pour ne pas le voir aussi dans mes songes.

D'un coup, je lâche un petit râle d'énervement.

Ella, stop ! C'est fini, il a même changé de numéro de téléphone.

Je le sais puisque j'ai essayé de l'appeler plusieurs fois durant ces deux dernières semaines... et si au départ cela sonnait, dorénavant l'opérateur annonce que la ligne est suspendue.

J'inspire et j'expire lentement pour garder le contrôle de la situation, je ne voudrais pas de nouveau fondre en larme ou sombrer dans une dépression. J'ai beaucoup trop pleuré depuis qu'il est parti.

Je n'ai pas eu la force de contacter qui que ce soit, Sonia n'est même pas au courant que je suis seule et je me suis littéralement terrée en attendant que ma douleur s'apaise.

Ils doivent être à l'autre bout du monde maintenant...

Je regarde une dernière fois les annonces et finalement décide comme tous les soirs d'aller rendre visite à mes grands-parents. Je me mets à leur parler comme s'ils habitaient encore les murs et cela me calme. Je me lève donc et saisis une veste dans le hall quand soudain, une main se plaque sur mon visage. Le temps de comprendre que la personne n'est manifestement pas là en ami, j'arrive à me retourner et à empoigner son pull pour lui faire une prise de judo. Il chute, mais malheureusement il n'est pas seul, deux autres hommes cagoulés sont ici, chez moi. Je me remets en position, mais lorsqu'on me ceinture fermement, je ne peux plus que me défendre avec mes jambes. Mon cœur bat vite, mais doucement, je me sens faiblir, avec l'adrénaline, je ne me suis pas rendu compte qu'on vient de m'injecter un produit. Je chancelle et perds connaissance quelques secondes plus tard.

MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant