MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]

Chapitre 31

Aaron roule rapidement. Complètement shootée par cette montée d'adrénaline, je me sens plutôt bien, en tout cas beaucoup mieux qu'après ma première morsure.

- Alban va tuer William, il faut y retourner ! Va l'aider !

- Non.

- Aaron !

- J'ai dit non, et puis ne t'inquiète pas pour lui.

- Bien sûr que si, j'ai des raisons de m'inquiéter. Ils veulent s'entretuer !

- Et moi j'ai des raisons de penser qu'ils ont juste besoin de se défouler un peu...

Je n'en crois pas mes oreilles !

- Hein, comment peux-tu être aussi sûr de toi ?

- Je les connais tous les deux depuis longtemps. Il fallait un jour que ça pète et ce jour est arrivé.

- Mais, Alban m'a menacé, il m'a même mordu...

- Et tu es toujours vivante, non ?

Il étire un sourire sans quitter la route des yeux puis continue tout à fait tranquillement.

- Ella, s'il avait voulu te tuer, il ne lui fallait pas plus de 10 secondes pour le faire. Et puis, Alban avait senti la présence de William bien avant qu'il ne débarque chez lui.

Je suis stupéfaite...

- Alban se serait juste servi de moi pour provoquer William ?

- Oui.

Je croise mes bras en signe de mécontentement.

- Admettons, mais j'ai deux questions à te poser et je veux que tu y répondes clairement.

- D'accord.

- La première c'est : quels sont les véritables liens qui les unissent ?

Il sourit une nouvelle fois...

- Et la deuxième ?

- À l'évidence William a bu du sang humain, a-t-il tué quelqu'un ?

- Quand ?

- Ne joue pas sur les mots...

- OK très bien, quand tu as été enlevée, William est passé me voir. Il fallait qu'il soit à armes égales avec Alban, tu comprends. Aussi, il devait boire du sang bien frais et en une certaine quantité...

- Tu ne m'apprends rien... et donc, viens-en aux faits.

- Je suis allé voir quelques copines à moi et il s'est servi avec mon consentement.

Je plisse mes yeux de dégout.

- Ho, mais c'est horrible !

- William est un type qui sait se contrôler et puis il a usé de ses capacités sur elles. Elles n'ont pas passé un mauvais moment, crois-moi. Ça m'a d'ailleurs un peu contrarié... Je n'aime pas partager mes affaires...

Je souffle à sa dernière réflexion, décidément la propriété chez les vampires, c'est sacré.

- Bon, soit et pour l'autre question.

Il tourne vers l'allée de l'hôtel et ne me répond que lorsqu'il a garé sa voiture.

- William est le créateur d'Alban...

Je n'ai pas juste la bouche grande ouverte, je commence à bégayer.

- Hein... que... quoi ? Mais... non... ? Tu plaisantes ?

Il est déjà dehors et referme la porte sur mes onomatopées en me laissant dans le véhicule, puis d'un coup, il ouvre ma portière pour m'aider à me relever.