Un nouveau départ

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Le soleil brillait ce jour-là, le vent venait doucement s'infiltrer entre ses vêtements légers pour la saison estivale et une valise en main, Thomas descendait du bateau, le sourire aux lèvres. Finalement, il y était arrivé, Inazuma. Tout juste âgé de dix-huit ans, il avait dit à sa mère qu'il voulait prendre son envol et quitter le nid familial pour une autre ville. Elle avait été très surprise, que son fils lui demande tout à coup cela, c'était imprévu. Il avait toujours été gentil et serviable, sage et attentionné. Comment avait-il pu faire un choix aussi imprévisible ? Néanmoins, en voyant cette petite lueur briller au fond des yeux de son enfant, Juliette avait fini par céder et c'est ainsi qu'il était à présent loin de Mondstadt, sa ville natale, qui aurait à jamais une place dans son cœur.

Il s'arrêta quelques instants, posant sa valise à ses pieds, et observa en souriant légèrement la vue que lui offrait le port. Des commerciaux venus de toutes les régions marchandaient pour des affaires ou des partenariats, des groupes de touristes suivaient des guides armés de petits drapeaux, des enfants chahutaient en courant de partout, poursuivis par leurs parents en panique. Thomas remarqua sur un bateau une jeune femme avec un cache-oeil qui donnait maladroitement des ordres aux matelots. Elle avait encore du chemin à faire, se dit-il en récupérant ses bagages le sourire aux lèvres. Lorsqu'il passa devant la femme, il la salua et elle sembla touchée.

- Bonjour, mademoiselle.
- Bonjour. Vous êtes un nouveau venu ? D'où venez-vous ?
- Oui, je viens de Mondstadt. Je m'appelle Thomas, et j'emménage ici aujourd'hui.
- Oh, enchantée ! Je-
- Beidou ! cria un homme sans se gêner d'interrompre leur conversation. Dépêche toi, on va partir sans toi !
- D'abord, c'est " capitaine " ! En plus, c'est ma flotte donc euh, c'est moi qui décide de quand nous devons par-
- Ouais, ouais. l'interrompit encore le matelot qui commençait vraiment à énerver Thomas par son attitude irrespectueuse.

Beidou lança un petit regard désolé à Thomas en remettant son haut qui cachait sa poitrine, mais qui la serrait tellement qu'il en devenait moulant. Il se fit la remarque que, non seulement les hommes devaient se rincer l'oeil devant les formes mises en avant de la jeune femme, mais que cela devait être inconfortable pour elle. Avant qu'il n'ait pu le lui dire, elle suivit le matelot, abattue, et disparut dans le bateau. Il s'en voulut un peu mais après tout, sa nouvelle vie commençait et il n'avait pas le droit d'être triste pour une inconnue, bien que très sympathique. S'il la recroisait un jour, il s'excuserait.

Il retrouva bien vite le sourire et marcha une bonne vingtaine de minutes avant d'arriver sur une place où des gens discutaient ou se promenaient tranquillement. Il se sentait petit au milieu de tout ce monde et décida de continuer à avancer vers un logement pour la nuit... Il n'avait pas pris de maison, mais c'était justement ce qui rendrait son aventure palpitante. Vivre l'instant présent, c'était ce dont il avait toujours rêvé.

Thomas arriva jusqu'à une auberge et une femme avec une étiquette indiquant le prénom " Micheline " lui souria et lui demanda avec un fort accent inazumien la raison de sa venue. Il papota quelques instants avec elle et elle lui donna les clés de sa chambre. Le sourire aux lèvres et le cœur gonflé d'émotion, il s'installa rapidement avant de ressortir. Il avait encore une ville à découvrir, après tout !




Il passa ainsi l'après midi à visiter les différents lieux clés de la cité, et n'en fut pas déçu. Inazuma changeait vraiment de Mondstadt, cela le dépaysait vraiment. Le jeune avait fini par s'arrêter dans un salon de thé pour prendre une pause, et caressa un chien qui surveillait tout ce qu'il se passait depuis le comptoir. Thomas savait qu'il allait adorer son séjour ici.


Il soupira, passant une main dans ses courts cheveux blonds. Sa mère n'avait jamais voulu qu'il laisse pousser ses cheveux, peut être qu'il pourrait enfin avoir une autre coiffure à présent qu'elle n'était plus là pour le surveiller.

Lorsqu'il repassa dans la place principale après le dîner, il trouva un petit bout de papier sur le sol et curieux, il le ramassa. Il vit dessus un nom, Kamisato. Une offre d'emploi. Décidément ! C'était donc bel et bien sa destinée de finir ici, à peine un jour et il se voyait déjà au travail. Ému, il rentra à l'auberge sans se douter que ce petit bout de papier lui changerait la vie.





















À suivre :)

red tea [ thomas x ayato ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant