red tea [ thomas x ayato ]

| 12 | Affronter la colère du tonnerre

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Tout était sombre.

- Non ! Je vous en prie, madame Kujou, ne faites pas ça !

Gris.

- Tout être qui perd sa vision perd également ses souvenirs. Les yeux divins sont synonymes de l'ambition et de la mémoire de chacun. En fin de compte, c'est assez logique.

Le soleil était camouflé par les nuages.

- Je refuse! Vous n'avez pas le droit de me la prendre, elle est à moi ! HEY ! Relâche immédiatement la vision du grand et merveilleux Arataki !

Au final, pourquoi faisait-elle tout cela ? Pourquoi, à longueur de journée, elle devait retirer à des centaines de personnes l'objet le plus précieux de leurs vies ?

Pourquoi se posait-elle la question ? C'était évidemment pour la Shogun. Parce qu'aveuglément, elle suivait tous ses ordres, sans rien remettre en question parce qu'elle était sa déesse, alors elle devait l'écouter, suivre ses désirs, c'était aussi simple que cela.

Oui, Kujou Sara avait un coeur, même s'il était caché. Avec le temps, sa peine diminuait. Avec les jours, retirer l'espoir, voir des vies s'effondrer devant elle ne lui faisait plus rien. Elle ne ressentait qu'un vide, vide jadis habité par la compassion d'une jeune fille. Elle aurait pu se trancher la gorge si sa divinité lui demandait. Tout. Rien n'était irréalisable. Parce qu'elle avait la foi, le coeur, l'esprit dirigé vers la Raiden Shogun et son décret dictatorial. Sa passion était si dangereuse, qu'elle aurait pu mettre fin aux jours de n'importe qui pour son Archon.

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Au final, l'inquiétude de Thomas et Ayato s'était considérablement augmentée aux fils des jours ; Dans les rues d'Inazuma, ce n'était plus des rires, mais des pleurs. On angoissait, on tremblait rien qu'en entendant le nom " Kujou ". Bientôt, les détenteurs d'yeux divins commençèrent à se cacher. Pour les protéger, avant que la belle et cruelle Sara n'arrive au domaine, Thomas avait très rapidement réagi et les avait envoyés en mission non loin de Sumeru, pour rencontrer un allié commercial, ainsi, ils avaient pu y échapper. Pour un certain moment, puisque le regard mauvais de la femme lui avait fait comprendre qu'elle n'allait pas en rester là. Kazuha et Tomo s'étaient eux aussi enfuis, ainsi, le jeune servant était bien seul. Heureusement, personne ne savait qu'il avait un oeil divin, alors il l'avait caché. Ce fut ainsi qu'en cette orageuse fin d'après-midi, il se retrouvait à soupirer, seul comme jamais. Il s'occupait des affaires urgentes en imitant à la perfection la signature d'Ayato, et bientôt, les joues passèrent, les heures s'écoulaient alors que sa solitude, elle, était toujours là, comme imprégnée sur lui.