red tea [ thomas x ayato ]

| 3 | Mode d'emploi pour dompter son patron

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Le moment le plus gênant de sa carrière tout juste débutée ? Atterrir sur son employeur dans une position plus qu'indécente.

Assis sur ses cuisses étonnamment musclées maintenant qu'il était dessus, détournant le regard, sous les yeux perçants d'Ayato, il vira au rouge pivoine.

- Tu souhaites déjà une promotion, Thomas ?
- Monsieur, ce n'est pas ce que vous croyez...
- Ah, ce n'est plus "maître"?
- L'employer dans cette position serait un peu...
- Tu as raison. C'est encore trop tôt pour les positions.

Il bafouilla sous son rire moqueur et commença à se relever, s'appuyant sur ses épaules, n'ayant aucun autre appui. Les mains d'Ayato qui glissaient le long de son corps, le lâchant au fur et à mesure qu'il se relevait étaient une étrange et pourtant agréable source de chaleur. Bien qu'il se sentait atrocement gêné par cette proximité nouvelle avec quelqu'un qu'il n'était pas censé apprendre à connaître.

Puis des scénarios se dessinèrent dans son esprit. Et si quelqu'un les avaient vus ? On pourrait malencontreusement penser qu'il avait usé de ses charmes pour obtenir un travail. Ce n'était en soi pas totalement faux, mais il détestait les rumeurs et encore moins celles qui déformaient la réalité.

- Veuillez m'excuser à présent, j'ai du travail.
- Très bien.

Alors qu'il allait définitivement quitter cette pièce qui devenait étouffante, Ayato le héla une dernière fois.

- Ah, et la prochaine fois, je ne serais pas aussi clément. Si tu me retombes dessus, je ne te laisserais certainement pas partir tout habillé. Bonne journée Thomas~

Écarlate, Thomas bafouilla un " Bien Monsieur" avant de partir presque en courant, le cœur battant la chamade. Mais pourquoi il est comme ça ? Et... Pourquoi il dit des choses aussi déplacées ? Ce pauvre innocent avait été élevé par une mère assez coincée qui avait toujours refusé de le laisser à Lisa de peur qu'elle brise son innocence. Il avait d'ailleurs cru pendant très longtemps que c'était une cigogne qui amenait les bébés à leurs parents.

Il décida d'oublier cet incident gênant et armé d'un plumeau, il s'attaqua aux magnifiques meubles noirs qui semblaient valoir une fortune, et qui pourtant commençaient un peu à s'abîmer. Étrange. Son attention fut rapidement reportée vers les bruits extérieurs, et il ouvrit la fenêtre, curieux. C'était demoiselle Kamisato qui s'entraînait à l'épée avec un mannequin en paille. Malgré la maladresse de certains de ses mouvements, on sentait qu'elle avait l'habitude. Et l'oeil divin cryo qu'elle portait fit de l'oeil à Thomas, jusqu'à ce que des chuchotements viennent déranger sa contemplation.