red tea [ thomas x ayato ]

| 7 | Douloureuse attirance

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Ce fut la douleur qui réveilla Thomas.

Il sentait qu'il se faisait porter, mais il ne parvenait pas à bouger ou parler. Sa blessure le brûlait comme si un incendie vivant le consumait et il laissait échapper des gémissements de douleur. Il avait tellement mal que, malgré ses yeux bels et bien ouverts, il ne voyait que des couleurs floues.

Ce fut quand, en ouvrant les yeux, il vit clairement qu'il était allongé et qu'un jeune homme affûtait la lame de son épée, qu'il se rendit compte qu'il s'était évanoui.

- Vous vous êtes enfin réveillé. Parfait, je vais pouvoir vous ramener auprès de Monsieur Kamisato.

Thomas cligna des yeux. Le doux sourire de ce jeune garçon lui donnait presque envie de pleurer, il avait des magnifiques cheveux blonds si clairs qu'ils en devenaient purs et d'élégantes iris vermillon. Un ange ?

- Excusez-moi, vous êtes ?
- Oh, veuillez pardonner mon impolitesse. s'excusa t-il. Je me nomme Kadeheara Kazuha, simple vagabond.

Kadeheara ? Ce nom lui disait quelque chose. Enfin, il se contenta de lui sourire avec gentillesse.

- Inutile d'être si formel envers moi, monsieur Kaedehara. Je ne suis qu'un humble serviteur dans ce domaine.
- Sans vouloir vous offenser, vous êtes bien plus qu'un serviteur aux yeux du maître de ce clan.

Thomas fut si surpris que sa mâchoire se décrocha presque, alors que les yeux de Kazuha pétillaient de malice.

- Et, nous avons presque le même âge, alors ça me gêne de vous entendre me vouvoyer. Appelez-moi simplement Kazuha.
- Alors j'aimerais que vous m'appeliez Thomas.

Le samuraï hocha la tête, son éternel sourire collé au visage. Il fit ensuite signe au Pyro pour qu'il se lève - non sans une grimace - et ils se promenèrent dans les couloirs silencieux et vides du domaine. Pour finir, ils s'approchèrent de la chambre du chef et Kazuha le laissa entrer seul, en disant qu'il devait rejoindre son compagnon de voyage au plus vite.

Lorsqu'il entra, la chambre qui était plus tôt éclairée par la lune était plongée dans l'obscurité la plus totale, puisque Ayato avait mis un tissu très épais sur la fenêtre pour éviter les courants d'air et pour protéger la pièce. L'oeil divin de Thomas était son seul repère et il le serra contre lui, pour qu'il le guide jusqu'à son maître.