red tea [ thomas x ayato ]

| 10 | Fin d'une ère douce-amère

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C'était une journée mouvementée qui s'annonçait. Vous savez, le genre de matin où on se lève et où on a une seule et unique envie : se rendormir pour ne plus jamais se réveiller.

Dans toutes les pièces du domaine Kamisato, pourtant empli de silence, des servantes et des amis s'agitaient. La jolie Shinobu était partie à l'aube, rejoindre sa famille avant la réunion, et Heizou avait un peu plus tardé mais les avaient quittés un peu avant 9h. Depuis son départ, Kazuha s'agitait, et Thomas se demandait s'il n'était pas au courant de quelque chose.

Pour en avoir le coeur net, il l'attrapa par le bras avant qu'il ne s'enfuit quelque part, et les yeux écarlates du jeune samouraï qui étincelaient d'inquiétude s'écarquillèrent de surprise.

- Thomas ? Quelque chose te tracasse ?
- Oui. Toi.

Kazuha soupira longuement.

- Décidément, tu es vraiment observateur. On ne peut rien te cacher.

Il passa la main dans ses cheveux clairs, pour les ébouriffer légèrement.

- C'est simplement que je ne fais pas confiance à Shikanoin Heizou et que cette histoire ne me dit rien qui vaille. Malgré tout le respect que j'ai pour lui, je trouve que monsieur Kamisato lui a accordé sa confiance trop facilement. C'est vraiment étrange que, juste avant l'évènement le plus important de sa vie, le fils d'un noble rival lui vienne miraculeusement en aide.

L'esquisse d'un sourire se dessina sur le visage de Thomas. Tiens donc.

- Laisse moi te dire quelque chose : Je ne crois pas non plus Shikanoin. Il a refusé que j'entende ce qu'il disait à mon maître, et c'est très louche, car depuis ce moment-là... Monsieur est très distant avec moi. Cela ne m'étonnerait pas qu'il ait été envoyé pour semer la zizanie dans le clan avant la réunion pour l'humilier et entraîner sa dégringolade plus rapidement.

La brise matinale lui chatouilla le visage et son regard fut happé par le ciel bleu. Quelle magnifique temps pour une journée pareille.

Kazuha tendit la main et semblait totalement perdu dans ses pensées, il ferma les yeux en murmurant des paroles incompréhensibles. Alors que le silence s'installait entre eux, il elle rouvrit.

- Et pourtant, je crois qu'on doit avant tout faire confiance à Ayato Kamisato. Car lui seul pourra les sauver. Le vent a tout entendu.

Même si Thomas s'inquiéta de la santé mentale de son ami qui parlait avec le vent, il ne dit rien et se contenta d'hocher la tête.