Chapitre 21 -L'adultère est un péché qu'il faut rectifier

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Je m'avance avec grâce vers le balcon sous des regards masculins incessants. Aucun intérêt si ce n'est que je prenais plaisir à les occire dans le cas où je trouve un employeur intéressé pour me payer à remplir cette tâche. Je pousse délicatement le rideau, camouflant le balcon de la salle de bal, puis je m'approche de l'homme qui contemple le paysage paisiblement, sans qu'il ne se doutasse une seule seconde que son heure était venue, que cette vision serait la dernière, celle qu'il emporterait avec lui dans la tombe. Peut-être aurait-il fui s'il l'eut su ou peut-être aurait-il combattu fermement?! Ce type d'homme était de ceux qui détenait un ego surdimensionné et qui ne reculerait jamais devant une simple femme.

Un air que je veux le plus séducteur possible; légèrement boudeur qui L' avait toujours fait craquer, LUI, la pose de l'aguicheuse: le bras droit plié posé sur le mur, le dos cambré vers l'arrière. J'utilisais le ton le plus mielleux que je pusse trouver dans mon répertoire.

    -    Quelle belle nuit, n'est-ce pas?

L'homme se retourne brusquement vers moi. Son expression de surprise se transforme presque instinctivement en un sourire pervers. Pauvre type, tu ne sais pas sur qui tu tombes. Croit il réellement posséder quelque chose qu'une femme comme moi pouvait convoiter? Illusion! Ineptie !

     - Bonsoir belle fleur, a qui ai je l'immense honneur ?

       - Vous pouvez m'appelez Amaryllis, gentil homme répondis-je mielleusement, le rouge réhaussant mes joues, le laissant croire que ses paroles m'émeurent. Ne vous sentez vous pas seul ici ?

      - Oh si en effet, je suis certain qu'une gentille fille telle que toi, peut me tenir compagnie.

       - J'en suis persuadée répliquais je mièvrement. Je suis tout ce qu'il y a de plus "gentil" tout en me penchant en avant. Mettant mes "atouts "en valeur.

Pathétique, navrant.... Les civils sont décidément trop cons. Ils se croient intouchables même hors de leurs forteresses parce qu'ils ont du pouvoir et de l'argent. Ils sont persuadés qu'ils peuvent offrir plus à leurs bourreaux ce qui leur assure une sécurité sans faille...malheureusement pour eux, certaines personnes sont intègres, or, j'en fais partie. Une fois le contrat signé, je le mène à son terme. Je n'ai qu'une parole.

Occupé à admirer mon décolleté plongeant, ce benêt ne put voir ma main droite saisir rapidement un kunai. Pas plus qu'il ne se rendit compte que sa gorge saignait abondamment. Un visage carnassier apparut sur mes lèvres tandis que l'homme levait vers moi un regard horrifié.

     - Vous ne l'aviez pas vu venir celle-là, n'est ce pas? Je vous l'avais dit, je suis une gentille fille.

Il s'écroule telle une masse, inerte, à mes pieds. Je lance rapidement un coup d'œil dans la salle, personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit.

Je patiente quelques secondes avant qu'un son étrange ne m'interpelle: le bruit d'un animal en pleine course. Je pouvais nettement discerner le bruit de ses pattes frapper le sol ainsi que le bruit de feuilles sèches plier sous son poids. Mon regard est tout de suite attiré par une créature brune et velue, à l'arrêt devant ma main, qui tapote le muret.

     -  Bonsoir ma belle, que fais tu donc là?!

La petite créature lève ses pédipalpes en signe de salutation avant de s'avancer rapidement vers le corps à terre.

     - Oh tu as faim?! Malheureusement, je doute que tu sois suffisamment puissante pour supporter une telle charge.

L'arachnide remonte aussitôt sur le muret avant de redescendre vers le jardin et de disparaître dans les fourrés. Un comportement des plus intrigants même pour moi qui avait l'habitude de côtoyer ces incroyables créatures. Tandis que j'étais en train de m'accroupir pour prendre le cadavre, un bruit de troupeau se fait entendre. Avant d'avoir le temps de me relever, une dizaine de Mygale de Leblond me fit face.

Deuxième chance ( en cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant