Après un long moment de tranquillité, notre petit aparté dans cette bulle intemporelle prend fin. J'aide Justine à se rhabiller et l'observe avec amusement passer un foulard autour de son cou pour masquer les marques rouges qu'a laissé le collier.
Son pas est plus raide également, mais elle m'assure qu'elle adore se balader avec sa « récompense » en elle et je n'ai ni la force ni l'envie de la contredire là-dessus.
Je repasse par mon petit coin favori, jète un coup d'œil rapide à Chloé qui travaille toujours aussi studieusement et décide de ne pas la déranger.
Mais tous ces efforts m'ont ôté l'envie d'assister au moindre cours pour le reste de l'après-midi, alors je m'éclipse et rentre directement chez moi. Bien installé dans mon canapé, j'attrape mon ordinateur portable, mes ouvrages de référence et je me décide enfin à rédiger mon mémoire.
Peut-être que mon petit intermède avec Justine a rechargé mes batteries parce que je passe finalement trois bonnes heures à écrire, corriger, réécrire et mettre en page, si bien que je ne vois pas le temps passer et qu'en relevant les yeux de l'écran, le soleil s'est couché.
Consultant mon téléphone, je vois que j'ai plusieurs messages. Les filles se sont inquiétées de ma soudaine absence et Justine m'envoie une photo d'elle sur un escabeau, prise par en dessous et qui laisse bien voir son absence de sous-vêtement et le plug entre ses fesses.
Le visuel me plait beaucoup et je lui en fais part en lui proposant également de passer me voir si elle veut qu'on se fasse une soirée tranquille.
Je profite du temps de réponse pour sortir sur mon balcon et me griller une cigarette en observant les lumières de la ville. J'ai la chance d'habiter au huitième étage en centre-ville, ce qui m'offre une vue incroyable par-dessus les toits de la plupart des autres immeubles. Je peux même profiter des montagnes, c'est dire.
Deux minutes plus tard, Justine m'informe qu'elle est en route et je l'informe que j'ai hâte de la voir. Encore.
Mes pensées s'égarent vers Chloé et son récent abandon en classe. C'était plus que courageux de sa part de se laisser aller comme ça et de me remettre les clés de son plaisir. J'aime la voir s'abandonner peu à peu avec confiance, elle qui semblait si réticente de prime abord.
J'ai parfaitement conscience que la trahison de Sandy risque de lui laisser de profondes séquelles et j'ai tout intérêt à lui montrer qu'il ne faut pas en faire une généralité.
Sandy est une connasse ingrate, certes, mais il existe des centaines de gens biens à côté qui méritent qu'on fasse leur connaissance;
Bon, je n'en fais peut-être pas partie, mais mon point reste parfaitement valide.
Néanmoins, que Chloé ait été capable de s'exhiber ainsi et d'en tirer autant de plaisir, c'est un très bon signe. Peu à peu, je parviens à cerner ce qui la stimule et avec suffisamment de maîtrise, je peux l'amener à explorer davantage sa sexualité pour se l'approprier.
Ce ne sont pas les idées qui manquent, après tout.
Justine finit par se présenter à ma porte alors que j'envisage toutes les possibilités pour guider ma nouvelle apprentie sur le sentier de la luxure.
Prévenante, elle a pensé à prendre des pizzas et des bières en chemin, on n'a plus qu'à s'installer tranquillement dans le canapé pour profiter du repas en regardant une de nos séries préférées.
Une bouteille à la main, les paupières mi-closes, Justine étend ses jambes et pose ses pieds sur mes cuisses, que je saisis pour les masser délicatement.
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On l'appelle Mephisto
Roman d'amourEn chacun de nous sommeillent des désirs que l'on fait taire, par peur de ce qu'ils pourraient dire de nous. Des désirs qui nous font frémir mais que l'on n'ose pas assumer, des envies qui nous dévorent et que l'on se résigne à enfouir pour toute un...