Le travail en duo.

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On passe la porte, elle retire son manteau pour l'accrocher et me regarde, les joues encore rouges.

-Tu veux un café ?

Ca m'amuse de la voir se forcer à être une bonne hôtesse alors que je la stimule depuis deux bonnes heures et que je sais qu'elle meurt d'envie que je m'occupe d'elle.

-Avec plaisir, mais d'abord je propose qu'on établisse une petite règle, Chloé.

Elle me fixe, curieuse.

-A chaque fois que l'on se retrouvera chez toi, quel que soit le contexte, je te veux complètement nue. Compris ?

Elle hésite, prend le temps de réfléchir et me considère. Je lui rends son regard sans sourciller, la damoiselle sent que je suis sérieux et que j'attends quelque chose d'elle. Alors elle hoche doucement la tête, prend une inspiration et commence à enlever ses vêtements.

Chloé fait passer son pull et son t-shirt par-dessus sa tête, se recoiffe et replace ses lunettes. Je l'admire à moitié nue, sa poitrine menue aux tétons saillants fait un joli contraste avec son jean. Elle déboutonne celui-ci en prenant tout son temps et le fait descendre pour l'enlever avec ses chaussettes et sa culotte.

-Redresse-toi, je lui susurre et elle bombe le torse, ce qui fait davantage ressortir sa poitrine et son ventre plat. Le renflement de son pubis glabre semble m'appeler et je dois combattre cette envie croissante d'y poser mes lèvres.

Je l'admire de haut en bas et elle subit mon regard en baissant timidement la tête, jusqu'à ce que je la dépasse avec mes affaires pour aller me poser sur le canapé.

Mon pc s'allume, j'ouvre un nouveau dossier, commence à rédiger des idées pour notre oral quand je la remarque nue, penaude, les joues rouges et toujours debout dans le vestibule.

-Et mon café ? je lui demande, un brin moqueur.

Chloé semble revenir à la réalité et se presse vers la cuisine, j'admire son petit cul au passage avant de reporter mon attention sur le travail.

Je décide de partir sur Le Ravissement de Lol. V. Stein, une œuvre de Marguerite Duras. L'air concentré, je fronce les sourcils et lis en diagonales les dossiers et articles que je trouve dessus.

C'est le bruit du porcelaine sur la table basse qui me tire de mes pensées. Chloé est revenue et se penche devant moi pour déposer mon très attendu café.

Je la remercie d'un signe de tête, attrape la tasse et renifle un instant l'arôme amer que j'apprécie tant. La damoiselle attend, serrant sa propre tasse dans ses mains.

Lui désignant la place à côté de moi d'un signe du menton, je commence à lui exposer mes idées pour notre sujet.

D'abord peu à l'aise avec sa nudité, Chloé cesse bien vite d'y penser lorsque j'évoque une de ses autrices favorites. S'engage alors une discussion enflammée où elle ajoute ses propres propositions avec énergie, si bien qu'en quelques minutes, ma jolie apprentie n'est plus du tout gênée par son absence de vêtements.

Je hoche la tête, objecte parfois et prends des notes sous le regard passionné de ma camarade. S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas me reprocher, c'est de manquer d'intérêt pour la recherche et la littérature, alors même que la damoiselle m'aguiche maintenant en écartant les cuisses sans s'en rendre compte.

Mais je reste concentré et notre travail avance rapidement. On définit les grands axes de notre réflexion, on divise en parties, elles-mêmes divisées en sous-parties, avec arguments et exemples, si bien qu'en deux heures, toute la préparation est terminée. Il ne reste plus qu'à répartir le travail et rédiger.

On l'appelle MephistoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant