Chapitre 10

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Cléo/ Rosa

Toute la journée, Kate m'a trainé dans les magasins. Tout en me parlant de nos parents, de nos souvenirs. Quand j'ai essayé de parler de Sam, elle l'a insulté et a refusé d'en parler. 
Je n'ai jamais fais autant de shopping, qu'aujourd'hui. Même si j'ai une préférence à m'entrainer sur le ring pour changer d'air, cette journée avec elle m'a fait du bien. Je suis très inquiète par rapport à Juan et Pedro.  Mais ma soeur qui débite plus d'un millier de mots toutes les minutes, m'empêche de réfléchir tranquillement. Par conséquent, elle déjoue tout mes essais à établir un plan d'action.
En fin de journée ma soeur a décidé de rentrer chez elle, parce qu'elle devait se reposer pour le travail demain.  Donc nous voilà dans son appartement, en train de boire un café. C'est petit mais mignon. La cuisine est ouverte sur le salon, il y a des coussins, des bougies, des plantes partout. La sonnette de son appartement retenti. Elle vérifie l'identité, du visiteur puis elle ouvre la porte à Nils. Elle ne manque pas de souffler.

- Je ne te veux pas ici, vas t'en !

- Kate, je t'aime mais nous t'avons déjà dit que c'était pour ton bien, si nous t'avons rien dit. Dit-il d'un ton blasé. Il me tend un sac, que j'ouvre. Je sors le revolver avec les munitions, le taser, le cran d'arrêt et le poing américain. J'ouvre et referme le cran d'arrêt, le manipule pour être sur qu'il me convient.

- C'est quoi ça ? Nils pas d'arme chez moi ! Dit-elle en montrant les armes.

- C'est moi qui lui ai demandé de me les prendre. J'en ai besoin. Avouais- je, la boule au ventre, j'espère que je ne lui ai pas fais peur. Son regard me dicte le contraire. Ses yeux sont aussi grand que des soucoupes, elle a perdu son teint rosé, elle est pâle. Elle s'assoit sur une chaise comme si le monde reposait sur ses frêles épaules. Elle pleure, elle ramène ses genoux vers sa poitrine. Elle murmure des choses incompréhensible. Elle se ronge les ongles. Notre cousin, s'installe devant elle. Il essaye d'attirer son attention mais en vain et il lui parle d'un ton calme.

- Kate, ma belle, je sais que tu ne voulais plus voir d'arme... mais princesse, ta sœur n'est plus la jeune fille qu'elle était. A l'époque je m'y serai opposé aussi férocement que toi à ce qu'elle n'ai plus qu'une bombe au poivre dans son sac mais elle a vécu. Nous devons réapprendre à la connaître.

Je les observe tout les deux, ils ont l'air très proche. Il la prend dans les bras, pour la consoler. Je les envie, ils sont là les uns pour les autres. Je prend le sac et part le mettre près de mes affaires. Nils emmène ma sœur dans sa chambre pour qu'elle puisse se reposer. Lorsqu'il revient il me sourit, l'air penaud.

- Désolé, elle devrait dormir, jusqu'à demain matin. Je lui ai donné un calment, sinon la crise aurait fait qu'empirer.

- Elle pleurait juste, ce n'est pas comme si ...

- Non. Ne sous-estime pas ses émotions. Quand tu as disparu, elle a hurlée, pleurée pendant des jours. Elle s'est fait du mal, Cléo. On a dû .... l'interner pour qu'elle puisse remonter la pente. Alors s'il te plaît ne me dit pas que c'est juste des pleurs. Je connais ma cousine, toi non. Dit-il d'un ton dur, je me rapproche de lui, il a raison je ne les connais pas.

- Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire de la peine à tout les deux.

- Je sais, mais comme je l'ai dit à Kate nous ne savons pas ce que tu as vécu. Mais l'inverse est tout aussi vrai. Dit- il en se rapprochant de moi, il m'enlace puis dépose un léger baiser sur mon front et repars. J'aurai voulu qu'il reste pour qu'il m'en apprenne plus sur ma sœur mais je n'ai pas osé le lui dire. Je me sens encore légitime pour poser des questions.
Il me signale que des frères sont devant l'immeuble pour plus de sécurité. Je le remercie et ferme la porte. 
Je m'assoie sur le canapé et sort de nouveau les armes. J'inspecte le révolver quand on frappe à la porte. Je me relève, prend le pistolet le charge et enlève le cran de sûreté.
Je regarde par le judas et découvre des yeux noir qui regardent en direction du petit trou. Je l'ouvre et remet le cran de sûreté. Il me détail et remarque l'arme dans ma main.

The knights of hell : Rosa ou CléoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant