Il posa son regard sur elle, et je fis de même. Elle avait un beau visage, semblait sûre d'elle et était très élancée. Un style assez atypique, mais à la fois très chic.
- Mon ami m'a dit qu'on l'appelait la Fameuse, déclara Bastien.
- Mais pourquoi...
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— Attends, mais c'est une blague ? C'est ta maison ? s'exclama Natalia. Elle est dix fois plus grande que la mienne ! Et les escaliers... Mamma mia, les escaliers sont tellement brillants et dorés !
Pendant que les filles admiraient ma demeure, je me contentais de préparer de quoi grignoter dans la cuisine, puis je vais les rejoindre dans le salon, où je dépose le plateau sur la table.
— Donc la rumeur est vraie, tu es vraiment milliardaire, se confesse Léana.
— C'est un fait, mais j'ai toujours vécu dans l'aisance financière, et cela ne date pas d'hier, ni des rumeurs à propos de mon père, je déclare après avoir mangé une fraise.
— Pourquoi tu ne fais pas de soirées ? Je veux dire, c'est un endroit idéal ! Tu imagines la tête des Lords en voyant ton palace ? Ils seraient tellement jaloux de voir une maison dix fois plus grande que la leur, dit Natalia.
— Non, ce n'est pas mon genre, et puis faire le ménage après m'aurait agacée, je dis.
— Bon, bon, on n'est pas là pour parler de soirées chez Ana', mais plutôt de la soirée qui va s'organiser chez les Lords, dit Hakira en prenant une part de gâteau. Vous allez porter quoi ?
— Je pense qu'une tenue sexy serait le thème adapté pour moi, nous déclare Léana.
Nous avons donc passé l'après-midi chez moi à discuter de divers sujets de femmes, par exemple les vêtements, le maquillage, et bien sûr des commérages. J'ai même appris que Maxence aurait eu une liaison avec Léana et que, actuellement, il se pencherait sur Britney. Et aussi, Natalia aurait refusé les avances de Bastien parce qu'il n'était pas assez bien pour elle et qu'elle en avait déjà un autre en tête.
— En gros, tout le monde aime les potes de Maxence, je déclare en souriant.
— Ce n'est pas qu'on les aime, mais ils sont beaux, voire très beaux, nous dit Hakira en rougissant.
— Mais il y en a d'autres, vous savez... Par exemple, Fabien en cours de méthodologie ou bien Alec en cours de gestion... Enfin, il y a tellement de garçons et vous préférez ce groupe de mecs.
— Ana', tu peux pas comprendre, on va t'expliquer. Ces garçons sont le type numéro un de nos critères, car ils sont beaux, riches, doués et ont un avenir prometteur, me confesse Léana.
— Alors pourquoi Natalia a refusé Bastien ? je demande en haussant les sourcils.
— Déjà, il aime trop les femmes, et c'est un des seuls qui ne me plaît pas, car il est trop, trop fêtard à mon goût. Tu vois, Adrien, lui, il a tous les critères sauf un : il est narcissique et trop imbu de sa personne, me répond Natalia après avoir siroté son milkshake banane-fraise.
— Je suis totalement d'accord. Bastien n'est pas très élégant, et puis il ne peut pas correspondre avec Natalia. Il lui faut quelqu'un d'intelligent... Par exemple, toi, si tu étais un garçon, avec toutes tes qualités, tu aurais pu plaire à Natalia, s'exclama Hakira après avoir ri de sa réflexion.
— Je constate que même en homme, je serais aimée par des femmes, c'est remarquable. Et merci pour ce compliment, je dis après avoir ri à mon tour.
— Hakira a raison, tu es vraiment la perfection... à un détail près, miss Anamala, me confesse Natalia en souriant.
***
Je devais travailler avec Adrien pour un projet en économie. Alex me l'avait proposé, et j'aurais bien accepté, mais la prof a décidé de faire les groupes, et me voilà en salle de travail avec lui.
D'après les dires des filles, Adrien est narcissique, mais il a de bonnes qualités, mise à part celle-là. Par exemple, je cite ce que ma chère Léana a dit : « Beau, riche, intelligent et un avenir prometteur. » Mais pour ma part, je ne le voyais pas comme ça. Il semblait drôle, très tactile et gentil... Mais peut-être que ce n'était qu'une impression que je me faisais de lui à cet instant.
— Trois heures assis sur cette chaise, c'est épuisant, Ana', tu ne trouves pas ? il me demande en s'étirant.
— Oui, mais au moins, on a terminé le projet, je lui réponds en souriant.
— C'est dingue, tu souris tout le temps.
— Tu voudrais que je sois triste ? En dépression ? Ou énervée ? je déclare.
— Non, au contraire, ton sourire me satisfait. Et puis, tu as un beau visage, tu sais. Ça ne m'étonnerait pas de te trouver à la une d'un magazine, il me confesse en arrangeant une mèche de mes cheveux.
— Je ne vais pas te mentir, mais étant petite, j'ai fait des shootings photo, car ma mère pensait qu'être mannequin m'irait bien.
— Je confirme, tu as un corps de mannequin et tu es très grande. Je me sens petit face à toi. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais j'essaye toujours de paraître grand à tes côtés, sinon ce serait la honte, il me dit en rigolant.
— Maintenant que tu le dis, tu as tendance à te hisser sur la pointe des pieds quand tu es à mes côtés. Et pourquoi ce serait la honte ?
— Je ne me hisse pas sur la pointe des pieds, c'est faux ! Enfin... pas totalement... mais je ne sais pas.
On se regarde pendant un long moment après avoir ri tous les deux. Pourquoi me semblait-il si différent avec moi ? Peut-être que je me trompais à son égard.
— Adrien, tu joues la carte de la bonne figure ?
— Je vois que les filles t'ont déjà parlé de moi.
— C'est-à-dire que je m'attendais à un petit narcissique et je tombe sur un jeune homme assez simple... Ça me paraît étrange.
— Étrange ? Est-ce le fait que je sois blond aux yeux bleus qui fait penser que je suis narcissique ? Ou le fait que je sois riche ?
— Je ne peux répondre à tes questions. Tu as oublié ? Je suis la fameuse de l'université, je lui dis en souriant. Une femme noire milliardaire du jour au lendemain, d'après les rumeurs... Et ça, ce n'est pas étrange ?
— Je ne peux pas non plus répondre à cette question... Mais comment tu fais pour toujours retourner la situation ? il me dit en touchant mon nez.
— Je ne sais pas.
Nos visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Il ne manquait qu'un geste de notre part pour que nous nous embrassions, mais ça ne s'est pas passé comme ça. Un raclement de gorge coupa court à nos désirs, et nous avons repris contact avec la réalité. Adrien me regarde et nous rions, gênés par la situation. Enfin, pour ma part, c'était drôle.
— J'ai besoin de te parler, Anamala, déclare Maxence d'un ton sévère.