Il posa son regard sur elle, et je fis de même. Elle avait un beau visage, semblait sûre d'elle et était très élancée. Un style assez atypique, mais à la fois très chic.
- Mon ami m'a dit qu'on l'appelait la Fameuse, déclara Bastien.
- Mais pourquoi...
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— MAXENCE ! s'écria Natalia en rentrant dans ma chambre.
— Hum... putain, on peut pas faire une sieste tranquillement dans cette baraque... Je râle en ajustant ma couverture jusqu'à mon visage.
— Maxence, purée, tu abuses, t'es même pas prêt, là !
— J'ai la flemme d'y aller aujourd'hui, je suis fatigué, je déclare.
— Flemme ? Je connais pas ce mot dans mon dictionnaire, donc tu vas te motiver et on file en cours. D'ici dix minutes, tu dois être prêt, et au passage, on va chercher les filles sur le chemin. Donc c'est toi qui conduis, dit-elle avant de sortir de ma chambre.
Je me suis automatiquement boosté quand elle a dit « les filles », c'est-à-dire qu'Anamala sera présente, et je ne vais pas me gêner pour me préparer. Finalement, la motivation était revenue en quelques secondes. J'accours dans la salle de bain et, en même pas quinze minutes, même si elle avait dit dix, j'étais prêt.
Je venais donc de récupérer Léana et Hakira, il ne manquait plus que la fameuse. Je me gare devant sa maison, qui est d'ailleurs énorme, elle fait dix fois la nôtre, et encore, j'en passe. Anamala sort de chez elle et vient nous rejoindre. Elle nous salue tous et met sa ceinture. Je me dirigeais vers l'université tout en écoutant les dires des filles.
— Alors, ça fait quoi d'être le chauffeur des filles ? me demande Ross d'un ton ironique en déposant son bras sur l'épaule d'Anamala.
— C'est pas notre chauffeur, juste quelqu'un d'aimable. Et puis, enlève ton bras, il est lourd, répond Anamala après m'avoir lancé un regard discret.
— Ah ouais, maintenant, ça le défend ? Je comprends pas, je pensais que j'étais ton unique, genre ton chouchou, déclare Ross en faisant mine de bouder.
— Bien sûr que tu l'es, Ross, sinon qui pourrait te supporter ici à part moi ?
— Personne, déclare Hakira. Il est insupportable.
— Gamine, on t'a pas demandé ton avis, dit Ross en lui faisant signe de se taire.
— Tu vois pourquoi on préfère tous Maxence ? dit Hakira. Lui, au moins, il est poli.
— Poli, Maxence ?! s'exclama Léana. Non, le mec est tout sauf ça ! Hum hum, non, non, non.
Ils débattent sur ma personnalité devant moi sans que je puisse donner mon avis. C'est quel genre de potes, ça ? Ils me font rire. D'un côté, tu as Anamala et Hakira, et de l'autre, Léana et Ross.
— Je vous préviens que je suis sortie avec lui, et c'est un bouffon... sans t'offusquer, Maxence, dit Léana.
— C'est juste toi qui n'étais pas faite pour lui, c'est pour ça que tu te penches sur Bastien, comme c'est l'un de ses meilleurs potes, intervient Hakira.
— Ouch, ouch, ça m'aurait pas plu, là, dit Ross en se cachant pour rire.
— Les gars, vous allez pas débattre sur moi, je suis un bouffon, c'est vrai, fin de l'histoire, je déclare.
Je me lève, puis je me dirige vers la salle de cours. J'entends des cris et me retourne. Anamala me rejoint.
— Tu marches vite !
— Je suis un sportif aussi.
— Ça veut dire quoi ? Parce que je pratique pas, je suis censée être nulle ? Elle me demande en souriant.
— Bah ouais, faudrait peut-être reprendre, tu serais moins essoufflée. Si tu veux, je peux être ton coach.
— Coach, carrément ? Mais t'es pas trop énervé pour tout à l'heure ?
— Ah, ça ? Non, t'inquiète. On a toujours été comme ça entre nous. Léana m'en veut toujours parce que je l'ai quittée, je lui réponds.
— Vous étiez ensemble depuis combien de temps ?
— Bah, techniquement, on n'a pas vraiment concrétisé. Pour elle, on était ensemble, pour moi, c'était du flirt... Chacun sa vision des choses.
— Si demain on est amenés à sortir ensemble, je serais qui pour toi ? Un flirt ?
— Ce sont des questions dangereuses que tu poses, Anamala, je lui dis après avoir ri. Honnêtement, tu serais ma meuf.
— J'attends que tu prennes les devants, parce que me chuchoter à l'oreille, c'est pas ouf. J'ai plus eu des postillons que ton aveu, déclare-t-elle après avoir ri.
Elle venait de me terminer. Je crois que tout le monde voulait me tailler aujourd'hui, c'est dingue. Bref, la journée s'est hyper bien passée. J'étais en cours avec mes potes, donc c'était cool. Peu après, j'aperçois Ana' avec Alec, qui rigolait avec elle. Depuis la rentrée, j'ai constaté qu'elle s'entend hyper bien avec lui, et parfois, ils ont l'air hyper proches. Prenez-le comme vous voulez (jalousie, ouais), mais ce n'est que mon constat.
***
— Aïe, mais Sylvain ! râle Alex après s'être gratté la tête.
— Mec, t'es devenu trop sensible depuis que t'es malade. D'ailleurs, c'est quand que tu te poses avec Hakira ? lui demande Sylvain.
— On prend notre temps. D'ailleurs, pour le voyage, je suis à côté d'elle, lui répond Alex.
— Donc là, tous mes potes se casent, genre toi avec Hakira, Bastien et Léana... Il manque que moi, Ross et Max'.
— T'aimais pas Brook ? demande Bastien en souriant.
— Non, elle est belle, mais trop chiante. Puis y'a encore mes potes, donc tranquille, s'exclama Sylvain en passant son bras sur mon épaule.
— Techniquement, il te reste Ross.
— Toi aussi, tu me lâches ?
— Désolé, mec, mais tu sais, Anamala et tout...
— Ah ouais, double passe ! T'as attendu qu'elle écarte Adrien pour foncer, déclare Alex en riant, ainsi que les autres.
— Je pensais pas que tu la kiffais vraiment, vu ton discours de l'autre fois, ajoute Bastien.
— J'avoue, t'étais en mode « Ouais, elle me plaît pas, je vais me faire une autre », dit Sylvain en m'imitant.
— J'ai pas dit ça... Enfin, pas comme ça. Mais vous savez qu'elle me plaisait, alors autant tenter quelque chose, je leur réponds.
— J'ai juste une question : genre Ross aussi la kiffe ? déclare Alex.
— Ouch... De toute façon, on est potes. La règle, c'est qu'on s'embrouille pas pour une meuf, répond Bastien.
— On doit rester soudés et pas se détruire pour des nanas, rajoute Sylvain.
Cette question ne m'était jamais venue à l'esprit. Il a toujours été collé à elle, il aime tellement l'embêter... Puis elle semble bien s'entendre avec lui. Mais je préfère ne pas y prêter attention, car elle m'a prouvé que je lui plaisais, alors je n'ai absolument aucune raison de m'inquiéter.