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Anamala

— Je n'aime pas cette situation Bé

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— Je n'aime pas cette situation Bé. Déclare Maxence, agacé par la situation.

Ce sont les dernières paroles que j'ai retenues de lui lors de notre appel vidéo. Nous sommes à peine en vacances et je me prends déjà la tête avec Maxence, enfin c'est plutôt lui. Il s'avère que pour ces vacances, Hakira et moi avons eu l'idée de nous rendre au Canada. On l'avait proposé aux filles, mais Natalia devait tenir le rôle de l'aînée dans la famille et Léana était déjà à Monaco. Hewan s'est incrusté et j'ignorais que Ross y allait tous les ans, car sa mère est canadienne et il a de la famille là-bas.

La seule chose que Maxence retient, c'est que Ross est parmi nous. J'ignorais ce côté hyper jaloux et nerveux de Maxence qui commence un peu à me déplaire, même si je trouve ça mignon car cela prouve en partie qu'il tient à moi, mais c'était de trop.

— Tu sembles totalement ailleurs Anamala. Déclare Hewan en me balançant un masque.

— Tu aimes trop prendre soin de ta peau, laisse-la un peu respirer. Dis je après avoir ri.

— JAMAIS, j'aime trop les masques coréens, ils sont incroyables. Après, les meufs, quand elles caressent mon visage, elles me demandent ma crème.

— Tu es vraiment un malade.

— Tu connais pas la stratégie : grâce à ma peau de baby, je peux grave amadouer les filles et donner des conseils. Je remercie Hakira pour tous ces produits. Il dit en souriant.

— En vrai, c'est pas bête, lance-toi dans les soins beauté, je serais la première à te suivre.

— T'inquiète, c'est en préparation. Mais sinon, ton mec il supporte la distance ?

— La distance ? Pas du tout, surtout il ne supporte plus Ross. Je lui réponds.

Nous avons préféré changer de discussion au risque d'être attristés pour le restant de ces vacances et je n'avais nullement envie de m'abattre sur mon sort. Nous logeons dans un chalet incroyable que ma mère nous avait loué. Je préparais des chocolats chauds dans la cuisine quand Ross fit son apparition.

— Tu as besoin d'aide ? Il me demande en venant s'asseoir sur une chaise près de l'îlot.

— Hum, vu que tu es maladroit, j'ai peur que tu puisses faire une erreur avec les boissons chaudes, je préfère que tu t'abstiennes. Je lui réponds, d'un ton moqueur.

— Je rêve, c'est toi qui dis ça alors qu'hier tu as failli trébucher avec ton latte glacé.

— Hier c'était hier, en plus c'était de ta faute de base, je fais hyper attention.

— Maintenant c'est de ma faute, assume seulement que tu es maladroite. Tu sais, qui se ressemble s'assemble.

— Belle citation, mais là je pense qu'elle n'est pas destinée à moi. Je déclare en déposant les tasses sur le plateau.

— Je suis heureux de passer ces vacances avec toi Ana. Il me confie.

Je me retourne puis je le souris, il semblait tellement sincère et je voyais qu'il avait envie de me dire quelque chose.

— Quand tu es trop gentil, c'est que ça ne va pas du tout, mais moi aussi je suis ravie Ross. Je déclare à mon tour.

— J'ai toujours fêté Noël avec ma famille mais depuis que ma mère est malade, j'ai l'impression que ce n'est plus la même chose.

— Elle te manque hein ?

— Terriblement. Il me répond en baissant la tête.

J'aime pas le voir si triste. Depuis que j'ai découvert que sa mère était hospitalisée, on n'en avait plus parlé. Je viens donc m'asseoir à ses côtés et je remarque qu'une larme coule sur sa joue.

— J'ai appris par ma tante que ma mère avait fait un testament où elle m'avait tout légué, que ce soit les richesses de mes grands-parents ou autre... elle va me laisser Ana.

— Hé hé Ross, calme-toi. Je sais que c'est pas facile pour toi, mais tu n'es pas seul, on sera tous là pour te soutenir. Dis je en scellant nos mains.

— Je sais mais... je me sens mal, j'ai même pas pu être un bon fils pour elle.

— Nous avons de la v— putain Ana. Hakira s'exclama en me faisant un signe.

Je fronce les sourcils en apercevant Natalia et Maxence qui venaient de débarquer dans la cuisine. Mes yeux se sont direct portés sur Maxence qui lui n'avait qu'en tête nos mains scellées. Je retire ma main de la sienne, gênée que ça en finisse ainsi.

— Bon bah la sur—

— JE VAIS TE DÉFONCER MEC. Hurla Maxence en s'avançant vers Ross.

Je ne reconnaissais même plus Maxence, il venait de donner un coup de poing à Ross sans savoir la situation. Oui, c'est vrai que nous voir dans ce genre de position peut paraître flou mais on n'avait rien commis de grave, je voulais juste le consoler. Natalia a essayé de les arrêter mais elle était bien trop faible et vous savez souvent dans les histoires, y'a toujours ce personnage principal qui décide de faire la justicière mais qui finit par prendre un coup, bah c'est moi si j'interviens. Donc j'ai préféré faire appel à Hewan qui a réussi à les arrêter mais il s'en est pris un coup. La colère avait pris le dessus en voyant que cette situation dégénérait.

— BON STOP ! Hurlais je. Putain Hewan ça va ? Je trouve ça débile ce que vous êtes en train de faire, j'en ai marre de votre comportement.

J'amène Hewan dans la salle de bain et je sors la trousse de secours pour le soigner, il avait pris un énorme coup, le pauvre. J'aurais finalement dû les séparer, au moins il n'aurait pas eu affaire à ça.

— Ça va ? Tu n'as pas trop mal ? Je lui demande, inquiète de sa blessure.

— T'as pas à t'en faire, demain ça sera bleu puis violet et les semaines à venir je serai Hewan sans blessures, je suis habitué. Il me répond en me souriant.

— Habitué ? Par rapport à ton père ?

— J'ai l'impression de revoir Hakira quand elle rentrait du boulot. Elle venait me soigner et elle me demandait tout le temps « ça va ? Tu n'as pas trop mal ? » puis je lui répondais « tout va bien tant que tu es là ». Souvent, je cachais mes blessures pour qu'elle évite de s'inquiéter.

— Tu devrais arrêter de sourire en le racontant, c'est horrible ce que ton père te faisait subir.

— C'est toi qui parles alors que tu me souris tout le temps, même quand tu sembles avoir des problèmes tu le dissimules par un sourire. Il déclare en souriant de nouveau.

— Je... tu as raison.

J'étais totalement perdue et choquée par les dires d'Hewan qui venait complètement de me décrire, sachant qu'on se connaît depuis quelques jours. Il a réussi à cerner cette partie de moi et je ne m'en suis même pas aperçue.

— Finalement, je crois qu'on est pareils toi et moi Anamala, sur ce point : sourire et faire semblant que tout ira bien. Il me dit après être sorti de la salle de bain.

« Sourire et faire semblant que tout ira bien ».

𝐋𝐀 𝐃𝐀𝐑𝐊𝐒𝐊𝐈𝐍 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant