Il posa son regard sur elle, et je fis de même. Elle avait un beau visage, semblait sûre d'elle et était très élancée. Un style assez atypique, mais à la fois très chic.
- Mon ami m'a dit qu'on l'appelait la Fameuse, déclara Bastien.
- Mais pourquoi...
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Donc c'est ça, le multivers ! Je devais passer 48h sans parler à Ross. Je lui avais envoyé un message en lui expliquant les détails et que ce challenge avait été proposé par Hakira. Il a directement accepté en disant que cela pouvait être marrant. Comme l'a dit Hakira, les estimations selon lesquelles je pourrais perdre étaient de 97 %. Je n'ai eu que le soutien de Natalia et de Maxence, qui avaient totalement confiance en moi. Le reste n'était que trahison : ils ont tous suivi le choix d'Hakira.
Je commençais par le cours de gestion, et j'étais en groupe avec Ross et Alec, notre intermédiaire.
— Bon, les gars, je sais que vous êtes en plein défi, mais on doit avancer, déclare Alec.
— On n'a qu'à se répartir le travail, je propose en évitant de regarder Ross.
— Bonne idée, ça ! Et ensuite, après vos 48h de truc, on essaie de mettre en commun, me répond Alec. D'ailleurs, vous êtes drôles dans ce genre de situation. Ça se voit que Ross a envie de rire.
— N'importe quoi, et ce soir, c'est ta fête, déclare Ross en ajustant sa casquette.
— Ouais, après le match. J'espère que vous venez, sinon c'est nul, nous dit Alec.
— Bien sûr que je viens, je ne vais pas rater ta soirée, mec, lui répond Ross.
— Moi aussi, je serai là, compte sur moi, je lui dis à mon tour.
Après ce cours assez compliqué, je rejoins Max qui était en train de m'attendre. Je l'embrasse puis nous continuons notre chemin en direction du prochain cours.
— Alors, ce cours avec lui ? me demande-t-il, curieux de la situation.
— C'était plutôt bien. Je résiste pour l'instant. Ce défi, ce sera pour moi un jeu d'enfant, je lui réponds en souriant, sûre de moi.
— C'est trop facile, tu as juste à éviter Ross et tout ira pour le mieux.
— D'ailleurs, tu viens ce soir à la soirée d'Alec ?
— Ouais, c'est après le match. Tu as intérêt à me soutenir, je veux que tu portes mon maillot, déclare-t-il en souriant.
— En mode fangirl ? Mais tu en as déjà assez de clubs, je lui dis après avoir ri.
— J'ai un fan club, mais je veux que ce soit toi qui me supportes. Tu es ma copine quand même.
— Je sais, t'inquiète pas. Léana nous a concocté des maillots incroyables et je le porterai très fièrement.
***
C'était le match le plus horrible que j'avais eu à voir. N'empêche, ils avaient gagné, mais la situation entre moi et Ross devenait de plus en plus insupportable. Comment ignorer Ross ? Je pensais que c'était un jeu d'enfant, mais je me trompais totalement. Il faisait tout pour que je rie à ses bêtises et je me retenais fortement.
— Attention, je te surveille, Ana, me dit Hakira en me faisant un clin d'œil.
— Pas besoin, je gère totalement la situation, je déclare en paraissant sûre de moi.
— On ne me la fait pas à moi, ma chérie.
— Et puis, j'ai mis ma confiance de ton côté. Sachant que j'ai parié sur toi, si tu gagnes, Hakira me paye le resto, mais si tu perds, je dois payer la note à l'ensemble du groupe, nous confie Natalia.
— Je vois que ça joue beaucoup sur moi, c'est super ! De toute façon, Hakira devrait préparer sa carte car elle va bien payer nos menus, je leur dis en souriant.
— C'est ce qu'on verra. 48h, hein, le jeu n'est pas fini, nous rappelle très fièrement Hakira.
Cette fille est très dangereuse. J'en suis sûre, elle a préparé un plan avec Ross pour que je tombe dans leur piège. Il faut que je sois plus rusée que ces deux sorciers. Bref, les garçons nous avaient rejoints, on les a tous félicités puis on est rentrés se préparer pour la soirée d'Alec.
***
La soirée battait son plein et les gens s'amusaient au jeu de la bouteille, comme les Américains qu'on voit souvent dans les films. C'était vraiment une soirée qui déchirait et, venant de mon ami Alec, je me sentais plutôt rassurée. J'avais dansé deux ou trois fois avec les filles puis je me suis assise aux côtés de Max qui fumait sa clope dehors.
— On dirait un mec de 35 ans qui gère une entreprise, déclarai-je en réajustant ma robe.
— Déjà, je n'ai que 20 ans et je suis en deuxième année de licence. Puis tu es très belle dans cette robe, me dit-il en souriant.
— Merci beaucoup, c'est Hakira qui a choisi ma tenue. D'ailleurs, regarde ma photo de profil, je lui réponds en lui montrant mon téléphone.
Avant que le match commence, j'avais enfilé le t-shirt personnalisé avec écrit derrière « MAXOU ». Je trouvais ça trop mignon, donc les filles m'ont prise en photo. Il semblait satisfait de la photo de profil. Il me rapproche de lui et m'embrasse. Ce n'était pas un baiser normal, mais dans le sens « je te désire » et je l'avais bien ressenti.
— Tu vas carrément me manger à ce stade, tu sais, dis-je après avoir ri.
— J'aimerais bien, mais on va pas passer ce stade-là maintenant, déclare-t-il.
— Max, tu as bu ? je lui demande, assez curieuse de son changement de comportement.
— Pourquoi cette question ? Je suis juste heureux d'avoir la meilleure des copines, me répond-il en me faisant plein de bisous sur le cou. Anamala, tu sens si bon.
— Tu devrais te reposer.
— Me reposer ? JAMAIS ! Laisse-moi être libre et dire haut et fort que j'ai la plus belle des copines et que personne ne pourra la détrôner. Tu comprends, Ana ? Ça, c'est pour toi !
Il me lâche et court pour sauter dans la piscine. Je me suis mise à crier. Je remarquais qu'au bout de quelques minutes, Max ne revenait pas à la surface. J'accours et je saute à mon tour, puis je nage en sa direction.
— Max, mais tu m'as fait une de ces frayeurs, purée ! hurlais-je en l'éclaboussant.
— C'est bon, calme-toi, je suis en vie, me dit-il après avoir ri.
— Je ne peux pas être calme vu ton état. Allez, viens, on rentre.
— Anamala, attends, me retient-il en tenant mon bras.
— Non, Max, je ne veux rien entendre. Il fait froid, en plus, je ne veux pas rester ici une minute de plus.
— Si ça avait été Ross, tu l'aurais fait, me balance-t-il.
— Tu aimes tant parler de lui alors qu'il n'y a aucun rapport.
— J'aime parler de lui car il est toujours là à bousiller mes plans avec toi... Il est si mieux que moi, c'est ça ? me répond-il en baissant le visage.
Je nage en sa direction et je m'agrippe à lui puis je l'embrasse.
— Arrête de dire des bêtises, Max. Tu es le plus beau à mes yeux et, quand tu fais cette tête-là, ça te rend si mignon, je lui dis en souriant.
— Ah ouais ?
— Bien sûr, ah ouais.
Après s'être chamaillés enfin, plutôt éclaboussés dans l'eau, nous sortons enfin de la piscine pour rejoindre les autres à l'intérieur.