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Selena

— Je pense que tu en as assez fait et que ça t'a fait plaisir de t'amuser avec moi et Maxence ? m'annonce Adrien

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— Je pense que tu en as assez fait et que ça t'a fait plaisir de t'amuser avec moi et Maxence ? m'annonce Adrien.

— Mais... mais qu'est-ce que tu racontes ? bafouillai-je, surprise par ses propos.

— Tu pensais me prendre pour un imbécile, me dire toutes ces belles paroles et le soir te poser avec Maxence.

— ... Au départ, je comptais nier, mais je me suis rendu compte que je ne te dois rien et qu'on ne s'est rien promis, Adrien.

— C'est donc ça ton vrai visage. Finalement, tu n'as pas tant changé. Tu es toujours la petite fille pourrie gâtée qui pense qu'elle peut tout avoir par sa beauté ou son argent. Tu as fait la même chose avec Anamala ? Tu as essayé de nous embobiner avec tes belles paroles sur le fait qu'elle soit dangereuse et mauvaise, alors que c'est toi la vipère.

— Tu m'agaces. Si tu pouvais la fermer un peu et te mêler de ce qui te regarde... Tu as toujours été un vieux gamin, Adrien, et tu m'as toujours saoulée. Arrête de faire semblant de défendre Anamala alors que tu l'as quitté quand tu en avais l'occasion, lui répondis-je très froidement.

— C'est pas toi qui vas me conseiller alors que tu ne sais rien de notre rupture. Mais apprends à être prudente quand tu envoies un message à quelqu'un. Tu t'es trompée de destinataire. D'ailleurs, je suis bien content de pouvoir témoigner : je balancerai tes crasses sans hésitation, Selena, me dit-il avant de sortir de chez moi.

Comment ai-je pu faire une erreur aussi débile ? Actuellement, Anamala avait le contrôle de ma vie et, à la moindre erreur de ma part, j'étais foutue. L'autre soir, j'ai reçu un courrier annonçant qu'un procès allait avoir lieu contre moi ainsi que mes parents pour harcèlement. Je devais maintenant être plus stratégique et surtout avoir des preuves solides.

— Selena, pourquoi ai-je reçu ça ? s'exclama ma mère en me jetant la lettre.

— Je viens de recevoir la même lettre... Maman, je suis désolée, je n'étais pas au courant, je comprends pas... C'est elle qui m'a pourrie l—

— Tais-toi ! hurla ma mère après m'avoir giflée.

— Tu sais combien de choses nous avons faites pour toi avec ton père ? Cette fille que tu as harcelée et que nous avons essayé de discréditer... Et maintenant tu reviens là-dessus ? Mais Selena, réveille-toi ! Ton père sera furieux et tous ses investissements seront ruinés s'ils gagnent ce procès... Tu sais que le père de cette fille était l'un de nos investisseurs et tu as tout gâché. Que vais-je dire à ton père, Selena ?

Je savais que les parents d'Anamala détenaient beaucoup d'argent, mais j'ignorais que mes parents avaient collaboré avec eux. J'étais foutue et il fallait que je trouve une solution immédiatement, au risque de subir les foudres de mon père.

— Selena, si tu ne règles pas cette situation, tu sais très bien ce qui t'attend, me dit-elle en me foudroyant du regard. Et je ne pourrai pas te défendre sur ce coup.

***

Les semaines passaient et je n'ai cessé de réfléchir, de chercher des preuves et plein d'idées pour essayer d'être innocentée. Mes parents m'avaient menacée de trouver une solution, sinon mon père risquait de perdre son entreprise.

Nous étions tous présents au tribunal et ce fut mon tour de me confesser. Je m'étais déjà préparée mentalement à amadouer les juges. Je m'étais maquillée légèrement pour montrer ma fatigue à travers les cernes, je tapais du pied pour attirer l'attention et montrer que j'étais stressée. Ainsi, je jouais le rôle d'une fille qui ignorait tous les faits.

— Bien, nous avons ici Selena et j'aimerais savoir comment tout cela a débuté, me demande mon avocate.

— Cela a débuté à l'école. Elle venait d'arriver et je suis venue lui parler, mais elle a commencé à retourner tout le monde contre moi et elle voulait que je souffre, avouai-je, les larmes aux yeux. Mais je continuais à la défendre alors que les gens savaient qui elle était... Anamala a toujours été cette fille violente. Puis j'avais appris qu'en primaire, elle avait jeté un feutre sur une personne et que ce n'était pas son premier renvoi.

— Merci bien, Selena, vous pouvez vous asseoir. J'aimerais donc poser des questions à Anamala, dit mon avocate. Tout d'abord, quelles sont les raisons de votre renvoi dans chaque école ?

— Pour violence, répondit-elle en toute honnêteté.

— Pouvez-vous donc nier les faits ou est-ce bien la vérité ?

— Tout d'abord, je tiens à dire que cette fille à qui j'avais jeté le feutre n'arrêtait pas de m'harceler... Les profs étaient témoins mais n'ont jamais rien dit car j'étais différente. Je conçois que j'aurais dû me contrôler, mais j'en avais marre d'être différente des autres. Je voulais juste avoir des amis. C'était la seule personne que j'avais frappée, mais le reste, ce n'est que pur mensonge.

— Pourquoi est-ce un mensonge alors que votre récit prouve que vous ne savez pas vous contrôler ? Vous avez frappé une fille.

— C'était une erreur.

— Une erreur ? Voyez-vous, monsieur le juge, si c'était une erreur, elle n'aurait pas été renvoyée dans chaque école et les profs l'auraient appréciée. Sauf que, dans le cas contraire, elle a déjà frappé un enfant quand elle était en primaire. Combien d'élèves a-t-elle dû frapper aussi ?

— Bien, j'aimerais donc poser une question à Selena, monsieur le juge, si vous le permettez, s'exclama l'avocate d'Anamala.

— Allez-y, approuva le juge.

— Selena, vous avez dit être une amie d'Anamala, mais pourquoi rentrait-elle à la maison avec de nombreuses blessures ?

— Je... j'ignorais cela, mais elle ne me confiait jamais rien. Même quand j'essayais de l'aider, elle me repoussait.

— Vous essayiez de l'aider ou vous essayiez de dissimuler ce que vous lui aviez fait ? Regardez donc cette image d'Anamala qui avait des bleus sur ses bras, puis une autre où elle avait les cheveux coupés, et encore une autre de ses cahiers où c'est écrit : « NE REVIENS PAS ANAMALA TU NE MÉRITES PAS CE MONDE, SELENA TA GRANDE AMIE ».

Elle prit le téléphone et l'alluma, puis le donna aux juges.

« — tu veux quoi ?

— ce que je veux ? Jouer avec toi. »

— Anamala, pouvez-vous expliquer ce qu'il s'est passé ?

— Ce jour-là, je voulais conclure cette histoire, mais elle n'était pas d'accord et elle m'a menacée en utilisant les confessions de Maxence. Je voulais lui prendre son téléphone pour supprimer les messages, mais elle m'a assommée, avoua Anamala.

— C'est... c'est totalement faux ce qu'elle raconte ! Tu avais tout prévu, hein ? Tu n'es qu'une menteuse, je savais que tu cachais bien ton petit jeu ! criai-je.

— Selena, calmez-vous ! me dit mon avocat.

— Le témoin Maxence, ici présent, nous a confirmé ce fait. Il nous a prouvé que Selena avait enregistré leurs conversations et toutes les parties où il se confessait sur sa vie et ses sentiments.

Je regardai Anamala puis mes parents. Mon père était énervé et je sentais que c'était la fin pour moi. Elle avait tout calculé et tout ce que j'avais préparé ne valait rien contre ses preuves. J'étais actuellement game over et à court d'idées.

— JUGEMENT —
SELENA RESPONSABLE D'HARCÈLEMENT ENVERS ANAMALA.

𝐋𝐀 𝐃𝐀𝐑𝐊𝐒𝐊𝐈𝐍 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant