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Anamala

— Allez, Ross, sois sérieux, là, déclarai-je, assez désespérée

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— Allez, Ross, sois sérieux, là, déclarai-je, assez désespérée.

Vous savez ce que j'ai fait pour qu'on en arrive là ? Tout d'abord, Ross s'est permis de ne pas venir, donc j'ai décidé d'aller le chercher. Il trouvait ça amusant que je puisse galérer, mais moi, ça ne me faisait aucunement rire. Si je calcule bien, nous sommes en salle libre depuis une heure et nous n'avons toujours pas commencé.

— Tu sais quoi ? Tant pis, je demanderai à la prof de faire le projet seule. Je ne peux pas travailler avec un mec dans ton genre et surtout échouer par ta faute. Si tu veux être le Ross qui aime ce genre de vie, bah continue, mais moi, je ne te suivrai pas, m'exclamai-je, soulagée de lui avoir balancé mes propos.

— Oula, calme-toi, Anamala. Je rigolais, mais je vois qu'on n'a pas le même sens de l'humour, me dit-il.

— Non, parce que toi, tu aimes faire le con, ce qui fait rire certains, mais pas moi.

— Moi ? Con ?

— Oui, toi, con.

— Je le prends mal, tu sais, déclara-t-il, faisant mine d'être attristé.

— Je suis contente, j'espère que ça t'a bien percé le cœur, fis-je à mon tour.

— Tu es vraiment mauvaise, Ana'.

— Anamala, pour toi, Ross.

— Anamala, je pensais qu'on était amis ?

— Tu pensais tout seul, alors, lui répondis-je en rangeant mes affaires dans mon sac.

— Tu fais quoi après ?

— Rien qui te concerne.

— Allez, Anamala, sois pas agressive comme ça...

— Je ne le suis pas, mais je peux l'être. Donc, s'il te plaît, Ross, ne m'adresse plus la parole.

— Je pensais que tu étais joueuse, la nouvelle... Tu me déçois fortement, là, annonça-t-il en jouant avec son stylo.

— Je n'ai pas le temps de jouer les nounous avec toi, Ross. Donc, si tu veux t'amuser, il y a un parc non loin, lui répondis-je.

— Wouah, par contre, tu as de la répartie, j'aime beaucoup ça. Tu sais, je pense qu'on pourrait bien s'entendre, toi et moi...

— Toi sans moi, merci. Je comprends mieux les rumeurs à ton sujet, tu sais.

— Ça veut dire quoi, ça ? demanda-t-il, prenant un ton plus sérieux.

— Tu devrais le savoir. Pourtant, on te connaît bien pour ce personnage, Ross, lui dis-je avant de m'en aller.

***

J'étais avec Adrien, assise sur un banc. Il me racontait sa prochaine destination de voyage ainsi que le projet qu'il organisait avec son père pour les prochaines vacances.

— Tu aimes voyager ? me demanda-t-il en souriant.

— Bien évidemment, j'aimerais bien partir faire le tour du monde, lui répondis-je en jouant avec ses bagues.

— Léana m'a dit qu'elle organisait un projet de voyage pour le mois prochain et que l'école avait accepté. Ça te tente ?

— Pourquoi pas, tant que tu ne baves pas sur moi, ça ne me dérange pas, déclarai-je en riant.

— Hé ! Mais ça s'est passé qu'une fois ! s'exclama-t-il en riant.

— Tu es sûr ?

— Sûr et certain... Enfin, j'espère, sinon la honte... En plus, j'étais épuisé ce jour-là.

— Personne ne t'a dit de te tuer à la salle, Adrien, déclarai-je.

— Ça me permet de me détendre, franchement.

— Un jour, je t'accompagnerai.

— Non, non.

— Mais pourquoi ? lançai-je, perplexe face à sa réponse.

— Tu vas me déconcentrer et je ne serai pas sérieux.

— Allez... Ça serait cool, non ? dis-je en essayant de l'amadouer.

— Je ne sais pas... On verra.

— Je sais que tu vas dire oui.

— Ah bon ? Pourquoi ?

— Je sais pas, mais je le sens.

— Si tu m'embrasses, peut-être... déclara-t-il en souriant.

— Pas besoin d'un baiser pour t'amadouer, Adrien. Rien que te regarder, et tu cèdes.

— J'avoue, j'avoue... Tu connais mon point faible, c'est pas du jeu.

— Désolée d'être douée, mon chat.

On continua de se chamailler quand Hakira et Léana vinrent se joindre à nous. On discuta tous les quatre, puis Adrien nous salua avant de s'en aller rejoindre ses amis. Il avait entraînement. Ce soir, il y avait encore un match, et j'allais de nouveau être présente pour admirer mon copain jouer.

— Adrien semble tellement heureux à tes côtés, déclara Léana.

— J'avoue, il est sympathique. J'ignorais qu'il avait d'autres qualités, ajouta Hakira. Bon, les filles, vous êtes prêtes à supporter les gars ?

— Bien évidemment, j'ai déjà le maillot ! dit Léana en montrant son haut.

Hakira et moi nous regardâmes avant de sourire. On venait de remarquer que Léana portait le maillot avec le nom de Bastien.

— Arrêtez de me regarder comme ça, oh ! fit Léana en cachant son haut avec sa veste.

— Je comprends maintenant pourquoi tu es si occupée... C'est le fameux Bastien qui t'occupe tant, dit Hakira.

— Pas du tout ! Enfin... On apprend à se connaître, voilà...

Elle nous raconta sa relation avec Bastien, et on essaya de lui donner des conseils. C'est incroyable comme ces garçons influencent mes copines.

Vous savez à côté de qui je me trouve dans les gradins ? Mon bel et cher « ami » Ross. Il semblait ravi d'être à mes côtés, et les filles refusaient de m'aider. Elles étaient mortes de rire en voyant qu'il avait fait des couettes et brandissait une pancarte avec écrit : « ALLEZ MES BÉBÉS ». Quand je vous dis que Ross est un spécimen... Bref, le match était incroyable ! Maxence avait mis deux buts, ainsi qu'Adrien. Alex était toujours en défense et courait extrêmement vite. C'est Ross qui m'a expliqué tout ça.

— Je pensais que tu ne voulais plus me parler, et maintenant tu m'écoutes, déclara Ross en m'ébouriffant mes tresses que j'avais laissées lâchées aujourd'hui.

— C'est parce que, pour une fois, tu dis un truc censé. Sinon, je t'aurais éjecté. En plus, tu me fais honte avec tes deux couettes, c'est horrible, rétorquai-je en les arrangeant. Là, c'est mieux.

— Merci, ma puce, me dit-il en faisant des mimiques de fille.

— Tu es insupportable, lui balançai-je en riant.

— Haaa, enfin tu ris ! J'en avais marre de te voir froide comme un marbre.

— Tu m'énerves aussi, tu as l'air de n'être jamais sérieux, lui confiai-je.

— Détrompe-toi, je peux changer parfois.

— J'aimerais bien voir tes bons côtés, alors, lui répondis-je après avoir reçu le maillot d'Adrien.

Les gens se mirent à siffler, et je souriais en le regardant. Les filles me sautèrent dessus et on explosa de rire.

𝐋𝐀 𝐃𝐀𝐑𝐊𝐒𝐊𝐈𝐍 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant