Il posa son regard sur elle, et je fis de même. Elle avait un beau visage, semblait sûre d'elle et était très élancée. Un style assez atypique, mais à la fois très chic.
- Mon ami m'a dit qu'on l'appelait la Fameuse, déclara Bastien.
- Mais pourquoi...
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Quelques mois s'étaient écoulés et peu de choses s'étaient passées dans ma vie. Britney était revenue à l'université, et entre nous deux, c'est la guerre. Je n'ai pas oublié les propos qu'elle avait tenus à mon égard et je compte bien la démasquer.
Après le fameux défi proposé par Hakira, j'ai réussi à le relever, même si personne ne savait que j'avais ri à un moment parce que je m'étais rappelé le moment où Ross avait failli tomber dans les escaliers, mais cela reste entre nous.
Cependant, depuis ce défi, mon amitié avec Ross avait beaucoup changé. Je passais plus de temps avec Maxence. Je savais que cela faisait plaisir à Maxence, mais ça ne me plaisait pas de nous voir en arriver là et surtout de briser mon amitié avec Ross, qui est devenu l'un de mes meilleurs amis.
— Dans une semaine, c'est les vacances de Noël et je ne sais toujours pas ce que je vais acheter à mon frère, annonça Hakira, assez désespérée.
— Mais ton frère jumeau, il fait quoi dans la vie ? Parce qu'à chaque fois que tu m'en parles, je ne sais pas grand-chose, je lui demande, un peu curieuse.
— Mon frère s'appelle Hewan, il est en licence d'art. C'est vrai que je te parle souvent de lui, mais comme il n'est pas très important dans ta vie, je ne rentre jamais dans les détails, me répond-elle.
— Une licence d'art... c'est intéressant en vrai. Et il aime beaucoup ? Il a un métier précis en tête ?
— L'art, ça lui a toujours permis d'être dans un autre monde. Mais de toute façon, tu le verras puisque ce soir, tu dînes chez moi.
— Ah oui, c'est vrai, j'avais complètement zappé.
— Tu as vraiment une mémoire de poisson, Anamala.
— Oui, on me le dit souvent, mais heureusement que je t'ai dans ma vie pour me rappeler les choses, dis-je en la câlinant.
— Heureusement, parce que sans moi, tu serais perdue.
— Mais complètement perdue, fis-je d'un ton moqueur.
— Donc maintenant, je dois me tenir à l'écart de toi, mais Hakira, elle est autorisée, s'exclama Ross en venant s'asseoir à côté d'Hakira.
— Oh, mais c'est quoi ces bêtises encore, dit Hakira.
— Bah, elle m'ignore dès qu'elle est avec son Maxou. Tu sais, tu peux me le dire si tu n'arrives plus à me supporter.
— Oui, voilà, c'est ça son problème, il prend trop les choses à cœur. Mais si je suis dans ce genre de situation, c'est de votre faute, dis-je après avoir soufflé, un peu désespérée.
— Je comprends pas pourquoi dès que Max te dit un truc, tu exécutes. Tu es libre de faire ce que tu veux et en partie de me parler, déclara Ross en me regardant dans les yeux.
Je n'arrivais pas à lui répondre, on se regardait seulement en attendant que l'un baisse le regard. Ce que j'aime chez Ross, c'est qu'il a toujours tendance à me confronter comme la première fois qu'on s'est rencontrés. Il est très direct, même si ça peut blesser certains ou certaines.
— Bon, vous avez fini de faire la guerre des yeux ? s'exclama Hakira après avoir ri. Sérieux, vous êtes des gamins à vous comporter comme ça. Autant discuter comme des adultes au lieu de vous éloigner. En plus, ça affecte grave le groupe.
— Tu as raison et c'est pas ce que je désire, je lui réponds.
— Moi non plus, et j'aime trop Anamala pour suivre les règles de son Maxou. Je suis plutôt un hors-la-loi, nous confie Ross en souriant.
S'il vous plaît, empêchez-moi de sourire à ses dires, car c'est ce que je faisais actuellement.
— On sait déjà que tu es un délinquant, toi. C'est écrit "interdit", tu es le seul qui comprend l'inverse, balance Hakira en levant les yeux au ciel.
On a passé notre après-midi ensemble puisque les garçons ont entraînement et Natalia avait un rendez-vous.
***
J'étais assise sur le pouf d'Hakira. Sa chambre était immense et la déco, n'en parlons pas, ça lui correspondait totalement. Je venais d'apprendre qu'Hakira jouait de plus de trois instruments : la guitare électrique, la batterie et le violon. Elle m'avait confié que c'était grâce à son père qu'elle jouait de ces instruments.
— À bientôt, c'est les vacances, je suis choquée. Le temps est passé si vite, s'exclama Hakira.
— C'est vrai, mais dis-moi, je te vois de moins en moins avec Alex. Il se passe quelque chose entre vous ?
— Oui... en ce moment, on ne s'entend pas sur divers sujets et... il aimerait qu'on fasse une pause, me confie-t-elle tristement.
— Mais pourquoi ? Tout d'un coup ? lui demandai-je en venant m'asseoir à ses côtés.
— Il a dit qu'il aimerait se retrouver et être seul. J'avoue, ça m'a blessée, mais je ne pouvais rien dire. Le mec insinue qu'il se sent étouffé.
— Pourtant, c'est le premier à te donner de l'attention, à te chercher, à prendre soin de toi même quand tu n'en as pas forcément envie.
— C'est ce que je me suis dit et il me dit qu'il veut être seul. J'ai pas compris et j'ai juste approuvé son choix pour qu'on en finisse vite.
— C'est vraiment bizarre, je pensais pas qu'il était comme ça. Et en plus, ses explications sont pas claires, déclarai-je.
— Les hommes... je lui ai ouvert mon cœur et voilà ce qu'il en reste.
— Je m'en veux de t'avoir conseillé d'aller vers lui, mais j'espère qu'il va se remettre en question, lui dis-je en venant l'enlacer. Tu trouveras mieux, j'en suis sûre. Tu es Hakira, ne te sous-estime pas, tu es incroyable, madame.
— Merci, tu es trop un amo-
— Hé Haki', t'aurais pas un de tes trucs de nana là... Oh merde, je savais pas, mince, s'exclama le jeune homme, gêné.
— Déjà bonjour, mon frère. Et non, j'ai pas de masque de beauté, tu me les as terminés. Puis j'ai une invitée, imbécile, on dit bonjour, s'exclama Hakira en lui lançant un oreiller qu'il rattrapa.
— Réflexe, je suis habitué maintenant. Et bonjour, j'ignorais que ma sœur avait des amies, déclara-t-il en me souriant.
— Pas grave, dis-je en lui souriant.
Je ne l'imaginais pas comme ça, mais il était grand, avec un nez fin et brun. Il avait les cheveux mi-longs. Nos regards se sont croisés et, à travers ses yeux, je sentais qu'il était en train de me détailler de la tête aux pieds.
— Tu peux arrêter de dévorer mon amie, s'il te plaît, Hewan, et sortir de ma chambre ? On se voit pour le dîner et c'est déjà énorme pour moi de supporter ta présence, dit Hakira en lui lançant un second oreiller.
— Aïe, et je sais que tu m'aimes. Chaque soir, tu demandes un câlin de ma part : "Hewan, tu as oublié de me faire un câlin du soir", rappelle-toi bien ça, balance-t-il en lui faisant un clin d'œil.
— Même pas vrai !
Bref, nous avons continué notre discussion, puis nous avons pris le repas tous ensemble. Sa mère travaillait, mais elle nous avait déjà préparé de bons plats que nous avons bien savourés. Ce serait vous mentir si je vous disais que je ne trouvais pas Hewan très drôle et ouvert d'esprit. On avait énormément discuté et j'en étais même stupéfaite.