I want you to stay

Chapitre 10

Point de vue de Vittoria :

Je me suis réveillée car Pierre bougeait un peu. Il dormait encore et cette nuit j'avais posé ma tête sur lui. Je suis restée comme ça encore quelques minutes avant que Pierre ne se réveille.

- « Hey ça va ? » ai-je demandé doucement.

- « Ça va, t'as bien dormi ? » a-t-il demandé en passant son bras autour de moi. J'avais très bien dormi évidemment. Son odeur et ses respirations étaient apaisantes, la relation avec moi et Pierre, c'était comme si on se connaissait depuis toujours. Je ne me sentais pas gênée ni jugée.

- « Ouais ça va, toi ? »

- « Je me suis un peu réveillé cette nuit mais sinon ça va, tu sais quelle heure il est ? »

Je me suis alors détachée de lui pour aller regarder l'heure car avec les volets fermés nous n'avions aucune idée de l'heure mais on m'a retenue.

- « Attends reste j'ai froid sinon, je regardes déjà. »

Pierre à tendu son bras vers la table de nuit pour attraper son téléphone, il était à peine 6 heure 30, Pierre râlait car pour lui il était trop tôt pour se réveillé.

- « On peut encore un peu dormir ? » m'a-t-il demandé avec la manière d'un enfant. En guise de réponse je me suis juste mit plus près de lui et ai pris une grande inspiration. Pierre à poser un réveil pour 8 heure 30 et m'a serrer un peu plus fort. Dans cette position je respirais son odeur à plein nez. Nous nous sommes rendormis tous les deux jusqu'à la sonnerie de notre réveil. Pierre s'est levé et est parti se changer, moi j'ai cherché mon téléphone et j'ai répondu à mes messages, ceux de ma sœur me faisait rire.

@gia_giordano : Alors ? Je suis sûre que t'as dormi avec lui. C'est certain !

@vittoria_gio : Peut-être bien.

@gia_giordano : QUOI MAIS NON. J'AI DIT CA POUR RIRE MOI.

@vittoria_gio : On a fait que dormir t'emballes pas.

@gia_giordano : C'est déjà un début moi je dis.

Je souriais devant mon téléphone et Pierre est revenu dans la chambre.

- « Tu peux y allez si tu veux. Je descends y a sûrement Charles et ta sœur déjà en bas. » a dit Pierre.

J'ai pris une rapide douche et j'ai volé un pull appartenant à Pierre dans sa valise. Je voulais être à l'aise et ma valise n'était pas équipée pour cela. J'ai croisé ma sœur dans les couloirs en descendant.

- « T'as pas de pull comme ça. Vous êtes un couple de voleurs, lui il me vole ma sœur et toi tu lui voles des pulls. »

- « Bien vu Sherlock. Me dis pas que ça te déranges que je sois proche de Pierre ? »

- « Absolument pas. »

Nous avons alors rejoint les garçons pour manger, le matin il est vrai j'avais toujours du mal à manger, mais je me forçais la plus part du temps. Un bol de céréales à moitié plein me suffisait amplement. Le matin, une bouchée de trop et j'étais dégoûtée pour la journée.

- « Tu manges pas beaucoup toi. » a dit Charles d'un air inquiet.

- « Non, ça fait plusieurs années qu'elle mange peu, voir pas du tout. » a répondu ma sœur à ma place.

Je détestais parler de ça. Pour tout vous dire, ça fait depuis la primaire que c'est comme ça, pourquoi je sais pas. Mais depuis quelques temps, je recommence à culpabiliser de manger, comme au collège. Je n'ai jamais sauté le pas de me faire vomir. Et encore heureux. Qui sais comment cela se serait fini. J'avais peut être une confiance superficielle mais au fond je n'étais sûre de rien. Le sujet n'a pas duré plus longtemps et encore heureux. Mais je ne parlais plus, je ne voulais pas croiser le regard d'aucun d'entre eux. Je n'ai même pas finit de manger la nourriture que j'avais pris que je suis repartie dans la chambre de Pierre. Je me suis regardée dans le miroir en me forçant à penser que je suis jolie et que mon physique importait peu les gens. Mais au fond je n'y croyais pas. Je me trouvais jolie du visage, mais seulement du visage. Pendant certains moments de ma vie je ne pouvais même pas me voir dans un miroir, je déteste absolument chaque photo de moi où l'on voit plus que mon visage ou celles qui laisse montrer mon profil. Puis après quelques minutes, quelqu'un est entré dans la chambre, je suis vite sortie de la salle de bain, comme avec un sentiment de honte. Pierre était debout devant moi, avec un expression d'inquiétude et de questionnement.