I want you to stay

Chapitre 4

Cette nuit j'avais mal dormi, enfin, c'est plutôt le réveil qui était douloureux. Voir mon grand-père comme avant, il me manquait, il manquait à tous. J'avais un peu chialer sous la douche c'est vrai, mais ça me faisait du bien parfois. Je me suis vite habillée, rien de spécial j'allais juste à la plage aujourd'hui. Je suis descendue voir les filles et pour peut-être manger quelques choses. Gia et Ambrosia avaient l'air fatiguée, du style, très fatiguée.

- « Oula, c'est quoi vos têtes là ? » ai-je dis choquée.

- « Pour une fois c'est pas toi qui tires la gueule. » a dit Ambrosia.

Ma sœur m'a alors dit qu'elle avait mal dormi et qu'Ambrosia elle, devait s'occuper des crises de jalousies de son cher copain. Il était gentil Antonio, mais qu'est ce qu'il était chiant. Jamais confiance en lui, ni en Ambrosia, toujours des disputes, elle avait pas le droit de parler à un seul mec. Un grand malade. Je l'aimais pas. Mais bon Ambrosia ne l'écoutait pas et parlait à qui elle veut, elle dit toujours « Si il est pas content de comment j'agis, qu'il aille se faire foutre.»

- «Gia, tu sais quand on doit voir les autres ? » ai-je demandé en baillant, j'étais encore fatiguée et repensait à mon grand-père dans mon rêve, ça n'allais pas trop je voulais sortir au plus vite avec mes sœurs.

- « Ils arrivent dans une demi-heure je crois, c'est Pierre qui vient en voiture nous chercher. »

- « Mais y aura jamais assez de place ? »

- « Je viens pas.» nous a annoncé Ambrosia. Elle nous a alors montré son téléphone et c'était Antonio, ils étaient censé s'expliquer, de pourquoi ce jeune homme n'était pas jaloux mais protecteur.

- « Je m'en fou tu dis que t'es avec nous, et si il te croit pas et qu'il vient à la plage tu le quittes. C'est un malade ce mec. » ai-je dit énervée du comportement de ce mec, il se croyait tout permis, et puis quoi encore ?

Ambrosia était en fin de comptes d'accord avec moi et est partie mettre un maillot de bain, puis quand elle est redescendue les garçons sont arrivés. Dans la voiture Charles et Pierre étaient devant, Ilies était derrière avec nous, et moi je siégeais fièrement sur les genoux de ma sœur adorée. Nous avons beaucoup rigolé pendant le voyage, c'est vrai qu'à 6 dans une voiture.

Une fois arrivés à la plage, j'ai préparé les affaires avec Ambrosia et Ilies, Charles ma sœur et Pierre étaient déjà tous dans l'eau. Nous les avons rejoint peu de temps après, ma sœur se faisait victimiser par les garçons, et Ambrosia et moi admirions le spectacle devant nous. Puis au bout d'une heure et demi, je commençais à avoir froid et je suis sortie de l'eau. Je m'étais allongée sur nos serviettes, je repensais à cette nuit, ça ne voulait pas sortir de ma tête. Mais on m'a interrompu dans mes pensées : «Hey, ça va ? » C'était Pierre qui s'était posé à mes côtés.

- « Ouais j'avais juste froid, désolée de pas avoir prévenu. »

- « C'est pas grave tu sais. Je peux rester ? »

- « Bien sûr, tu déranges pas. »

Suite à ma phrase il s'est aussi couché et nous n'avons pas parlé, je me suis endormie sur la plage car je n'avais pas entendue les autres revenir. À mon réveil, ils étaient tous là, et Pierre dormait aussi, il ne les avait sans doute pas remarqué. Je suis restée encore un peu allongée, les yeux fermés. J'ai pensé alors à demander le numéro de Pierre via ma sœur, mais non, beaucoup trop risqué. Elle va encore penser je ne sais quoi. Je devais le demandé à Pierre lui-même, je voulais savoir d'où son visage m'était connu. Il sera donc dans mes contacts et je pourrais le trouver sur Instagram, mon dieu on dirai ma sœur qui pense. Puis à côté de moi, on bougeait, ce n'était pas du côté de Pierre.

- « PUTAIN MAIS GIA T'ES MALADE ? » ai-je hurlé, je venais de me prendre un seau d'eau froide dans le dos. Et en vue de la tête de Pierre, lui aussi, avait eu le même cadeau que moi. Puis là, je ne sentais plus le sol, Ilies m'avait pris sur son épaule et courrait en direction de l'eau. Je savais ce qui allais m'arriver et je ne me débattais pas, à quoi bon. Mais Charles lui, qui portait Pierre, avait du mal à avancer. Pierre se débattait comme si il allait allé à l'abattoir. J'étais morte de rires devant ça, mais je n'aurais pas dû. Au moment où je riais, Ilies m'avait lancé dans l'eau. Pas mal l'eau salée. À côté de moi, un gros sac avait atterri dans l'eau. Le bruit me faisait rire, il avait fait un gros plat.

- «Tu trouves ça drôle ? » m'a demandé Pierre.

- « C'est hilarant si tu veux savoir. »

Je n'avais pas le temps de prendre une inspiration après ma phrase que Pierre m'avait sortie de l'eau pour m'y jeter à nouveau, et en ressortant, il était sur la plage entrain de courir vers les autres. J'avais à nouveau de l'eau salée dans la bouche, je voulais gerber. Vraiment dégueulasse cette merde. Quand je suis revenue vers mes amis, ils étaient tous habillés, tous sec, je devais en choisir un pour lui faire le câlin de sa vie. J'avais pour premières cibles, ma sœur et Pierre. Ma sœur pour le seau d'eau et Pierre parce que j'avais envie de dégueuler à cause de lui. Je me suis approchée innocemment de ma sœur pour l'enlacée bien fort, un câlin plein d'amour qu'elle n'a pas aimé. Tout le monde riait, même Pierre. Il ne se doutait de rien, jusqu'à que je m'approche de lui.

- « Tu rêves, je suis très bien sec ! » a-t-il dit en courant sur la plage. On rigolait tout en courant, et puis on ne regardait pas vraiment devant nous. Et j'ai foncé dans Pierre, on est tombé l'un à côté de l'autre tout en riant, le rire de Pierre me faisait encore plus rire, et mon rire aussi était drôle.

- «Je suis fatiguée du coup. » ai-je dis en regardant le ciel, j'avais mal au ventre d'avoir autant ri.

- « Ça me va alors, tu pourras plus me mouiller. »

- « Une jour je vais te lancé un verre d'eau dessus sans contexte. »

- « Je me méfierait chaque jours alors, tu travailles dans un bar je te rappel.» a-t-il dit en se relevant.

- « Ah d'ailleurs, je peux avoir ton numéro ? Je sais que ma sœur l'a mais si je lui demande elle se fera milles films. »

- « Ouais bien sûr je te le donnerais quand on viendra de nouveau au bar. »

- « Merci ! »

Nous avons retrouvé nos amis et nous sommes encore un peu restés sur la plage avant de rentrer à la tombée de la nuit.