Chapitre 15

308 12 0
                                    

Nous avons passé deux jours avec Ambrosia, elle allait beaucoup mieux et avait changé son numéro. Il nous restait encore quelques jours avant que Pierre ne parte pour la Russie. J'étais chez Pierre et je lui cassais les oreilles avec une musique qu'il n'aimait pas, enfin c'est ce qu'il laissait paraître, je le voyais bouger sa tête devant son téléphone. Je me suis assise à côté de lui dans le canapé et j'ai à mon tour regarder mon téléphone, sur les comptes fans de Pierre il y avait pleins de stories sur une potentielle relation entre nous. Depuis que Lando ce soir-là m'a demandé si Pierre me plaisait, je me posais milles questions. Peut-être qu'au fond il était plus qu'un ami, mais es-ce que c'était réciproque de son côté ? Je n'étais sûre de rien. J'avais envie d'être proche de lui, je l'ai donc fait. Il était surpris que je l'ai fait si spontanément mais n'étais pas réticent. J'avais la tête posée sur ses genoux et le reste de mon corps sur le canapé, il regardait une série en jouant avec mes cheveux, et moi j'étais sur mon téléphone en train de regarder les dernières nouveautés sur Instagram. J'avais gagné en abonnés depuis mes photos avec Pierre et j'avais surtout plus de commentaires sur mes photos avec lui :

« Ils sont trop mignons ! »

« Vous pensez qu'ils sont ensemble. »

« Tout le monde rêverait d'avoir sa place, elle a beaucoup de chance. »

Je n'avais pas énormément de commentaires désagréable. Ils étaient la plus part positifs et mignons. Je sentais derrière moi que Pierre regardais aussi mes notifications.

- « Dit Pierre, t'en penses quoi des commentaires sous mes postes ? »

- « Bah euh... » Pierre ne savais pas quoi répondre, je l'avais perdu.

- « Moi je les trouves trop mignons, t'as une communauté d'enfer! » ai-je rattrapé pour ne pas l'embarrasser plus.

- « Oh, oui ils sont très gentils avec ceux que j'aime. »

En réalité j'espérais une réponse en rapport avec les rumeurs qui courent et il l'avait compris, mais avait perdu tous ses moyens. J'ai alors posé mon téléphone sur la table devant moi et j'ai regardé la télé avec Pierre. Ce n'était pas un moment très organisé ou quelque chose de sophistiqué mais j'aimais ce moment. Je me suis endormie la tête sur les genoux de Pierre et sa main parcourant mes cheveux. Dans mon sommeil, j'ai eu l'idée de montrer à Pierre que je voulais peut être plus que de l'amitié, le message de Lando disait qu'il était timide alors... LE MESSAGE DE LANDO ! JE NE L'AVAIS PAS SUPPRIMÉ. J'espérais toujours que Pierre ne l'ai pas vu, mais au point où nous en étions cela importait peu, en soi.

Plus tard dans la soirée, j'étais retournée chez moi. Je me suis préparée pour aller dormir mais... Je n'y arrivais pas, je pensais à ma santé mentale et à ce que j'avais mangé aujourd'hui, et toutes les autres fois, les fois où j'avais fait des écarts, les moments où je mangeais mes émotions. Les larmes montaient. J'hésitais à écrire à Pierre, je ne voulais pas le déranger après tout. Et puis merde, si je le dérange il n'a qu'à pas répondre.

Vittoria : Pierre, tu peux venir ? Je vais pas tellement bien. Merci

Pierre avait juste lu le message, il était sûrement occupé. Après quelques minutes à me morfondre dans mon lit et en ayant froid. On toqua à la porte. Et à peine j'ai eu le temps d'ouvrir la porte que ses bras m'enveloppaient déjà. J'entendais les battements de son coeur accéléré et son souffle lent passait dans mon cou. J'avais enfouie ma tête entre son gilet et lui-même pour sentir son odeur.

- « Tu veux en parler ou pas ? »

J'ai secoué la tête en guise de réponse négative et je l'ai traîné jusque dans mon lit qu'on dorme ensembles.

Point de vue de Pierre :

Sa tête était posé sur moi et mes bras l'encerclaient. Je ne sais pas pourquoi elle m'a appelé et elle ne voulait pas m'en parler maintenant. Je pense que c'est ce qu'elle m'avait raconté dans la voiture en partant de Monza. Je la comprenais, d'ailleurs, elle avait oublié de supprimé la conversation avec Lando. Ce qu'il m'a dit m'avait perturbé. Comment ça je lui plaisais ? Était-il juste en train de m'embêter comme tous les autres ou était-il sérieux ? Mes pensées étaient interrompues par Vittoria : «Pierre ?»

- « Oui ? » ai-je chuchoté en retour

- « Merci, j'avais vraiment besoin que tu viennes. »

Je n'ai rien répondu, je ne savais même pas quoi répondre. Elle avait besoin de moi ? J'ai senti mon coeur battre plus fort dans ma poitrine et un sourire s'est dessiné sur mon visage. Le pluie commençait à tomber sur les fenêtres, Vittoria dormait dans mes bras, mais moi je profitais juste du moment en regardant dehors, le lit étant collé à la fenêtre et au mur, je pouvais me laisser bercer par le bruit de la pluie tapant sur les fenêtres. Après une heure passée à penser à la chance que j'ai d'avoir une vie pareil et parfois à repenser à Anthoine, je me suis endormi, les larmes aux yeux. 

Bonjour les lecteurs et les lectrices ! Premier message en 15 chapitre. Mais je vous remercie de me laisser la possibilité de m'exprimer à travers l'écriture de cette histoire, elle me tient à cœur car je partage aussi des moments que je ressens, des faiblesses voir des hontes. Cette histoire c'est un petit bout de moi et c'est pour ça que je veux la réussir du début à la fin. Bisous <3

I want you to stayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant