Chapitre 5

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Aujourd'hui je ne suis pas sorti de mon lit, j'allais mal. Je ne voulais voir personne. Ma sœur m'a raconté qu'elle était en ville, seule comme moi je le faisait. Pas pour rencontrer les garçons mais pour être seule avec elle-même. Elle avait aimé cette balade. Je n'avais vraiment pas la force de me lever, je voulais juste disparaître. Je pense que tout le monde à ce genre de moment, ou rien ne va dans votre tête, j'avais dormi la moitié de la journée. Pleurer parfois, je ne sais pas à quoi sont dû ces moments de faiblesse profonde mais je les ai et ça fait un peu partie de moi non ? J'avais cette mauvaise habitude de reprendre mon doudou de quand j'étais petite dans ces moments-là. Il me réconfortait et c'était un cadeau de mon grand-père donc il me blessait aussi. Puis dans la soirée quelqu'un toquait à la porte de ma chambre.

- « OUI ? »

- « Hey... »

C'était Pierre, le grand blond venait prendre de mes nouvelles pour tout le groupe d'amis. Je lui ai fait signe qu'il pouvait s'asseoir sur mon lit.

- « Ta sœur nous a dit que t'allais mal, on voulait juste prendre quelques nouvelles de toi. »

- « Non mais ça va vous inquiétez pas pour moi. J'étais juste grave fatiguée. »

- « Ma pauvre, en plus d'aller mal tu sais pas mentir. J'aimerai pas être à ta place. »

- « Mais je mens pas ! »

- « T'as les yeux rouge et le maquillage qui coule. Alors soi c'est très fort ce que t'as pris soi t'as pleuré. »

- « Stupido »

- « Mais je ne te permets pas Vittoria. » a dit Pierre en rigolant.

- « Mais moi je me permets. »

- « Idiota » a-t-il alors dit pour me rendre la pareille.

- « Tiens manges. » ai-je dis avant de lui lancer l'oreiller sur la tête. Puis cela a continué quelques minutes ce jet de coussins. J'avais mal au ventre à force de rigoler à cause de nos rires fous.

- « T'as vraiment un rire de merde Pierre. »

- « Mais parlons du tien un peu ? On dirai une loutre. »

- « Ça va c'est mignon une loutre. Je peux accepter. »

- « Non t'es pas mignonne, pardon je retire le fait que tu es le rire d'une loutre. »

- « Mais boucle là toi. » ai-je dit avec un air faussement outrée.

- « Non, jamais. »

Puis on toqua à nouveau à la porte. C'était ma sœur.

- « Oh les deux-là, Charles te cherche Pierre. » a dit ma sœur.

- « J'arrive, je suis tellement aimé ou quoi ? »

Puis en partant Pierre laissa s'échapper un petit papier sur mon lit. Une fois ma sœur sortie de ma chambre, je l'ai ouvert de ce pas.

« 06 18 ** ** ** tiens, je sais pas pourquoi tu le voulais mais je te le donne, écrit moi dès que tu peux. Pierre »

Je lui ai donc écrit pour qu'il comprenne que j'ai bien vu son petit papier.

Vittoria : Merci pour avant, ça m'a fait du bien de rire comme ça. Vittoria

Pierre : Pas besoin de me remercier, ça me fait plaisir de pouvoir t'aider.

Puis après ces messages ma sœur a débarqué dans ma chambre en criant. J'avais peur de ce qu'elle allait encore sortir.

- « Pierre il a fait des miracles ou quoi ? T'étais toute triste et bam t'as de nouveau le sourire. HANNN VOUS AVEZ PAS QUE RIGOLÉ JE VEUX PLUS SAVOIR ENFAÎTE ! »

- « Mais t'es folle ma pauvre. On a juste discutée et on a ri ensemble c'est tout. Il est sympa il m'a remonté le morale c'est tout. »

- « Ouais, ouais, il a pas remonté autre chose ? » a dit ma sœur sur un ton de suspicion.

Je lui ai alors lancé le coussin, comme précédemment avec Pierre. Ma sœur rigolait de sa bêtise et du fait qu'elle vienne de se manger un coussin.

- « Tu vois, comme ça on a rigolé. » ai-je alors dit.

- « Ah d'accord, vous êtes des gamins enfaîtes. »

- « Tout a fait ! Bon petite sœur tu veux regarder un film avec moi ? »

Elle accepta et Gia s'installa alors dans mon lit. Je me suis endormie au bout d'une demi-heure, même si je n'avais fait que ça j'étais toujours autant fatiguée.

Le lendemain matin, Pierre m'avait envoyé un message.

Pierre : Hey, pourquoi tu voulais mon numéro enfaîtes ? Sinon bien dormi ?

Je ne savais pas quoi répondre, je ne pouvais pas dire la vérité : « Pour te trouver et te stalker sur Instagram. » Bien sûr que non. Je devais me trouver une excuse. J'avais vraiment aucune idée, j'ai donc envoyer un truc tout pété.

Vittoria : Bah juste comme ça, je t'aime bien après tout.

Pierre : Je t'ai déjà dit que tu savais pas mentir, mais je vais faire comme si je te croyais. Moi aussi je t'aime bien, si tu vas mal comme hier tu peux m'écrire y a aucun soucis.

Vittoria : Merci !

Pierre : Ta gueule je t'ai déjà dit que t'avais pas besoin de me remercier.

Un peu sanguin celui-là, mais bon je le suis aussi j'ai pas le droit de me plaindre. Je suis alors partie sous la douche et je me suis habillée. En descendant j'ai regardé l'Instagram de Pierre. Il était pilote de Formule 1 ? J'étais assez impressionnée, on en voyait pas tous les jours. Je voulais lui en parler mais je n'étais pas sûre, et puis merde c'est pas la mort non plus.

Vittoria : Pierre c'est mal de cacher des trucs au gens.

Pierre : De quoi tu parles ?

Vittoria : T'es pilote de Formule 1 et tu me le dis même pas ? Je me sens trahi, outrée, désorienté.

Pierre : Excuse nous la Comedia Del' Arte mais j'avais pas envie que toi, ta sœur et votre amie vous restiez parce qu'on est connus moi et Charles, donc on a rien dit. Pardonné ?

Vittoria : Mh, à voir si t'es pardonné. C'est dur a encaisser quand même.

Pierre : Oh t'es chiante, fermes là un peu.

Vittoria : Ça joue pas en ta faveur là. T'es pas drôle de toute façon.

Pierre : Dis ça à celle qui en avait mal au ventre hier.

Vittoria : Tais-toi ?

Pierre : Même réponse qu'hier.

J'ai souri et j'ai pris mon petit déjeuner avec ma sœur. Je ne savais pas encore ce qui m'attendais aujourd'hui.   

I want you to stayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant