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Jaïa avala son premier verre. Elle ferma les yeux un instant pour reprendre ses esprits et essayer de contrôler cette bouffée de chaleur qui se répandait en elle à cause de l'alcool, cela faisait presque dix minutes qu'elle attendait ses amis qui devaient la rejoindre. Elle tourna le regard vers la fenêtre pour vérifier si l'un d'eux daignait enfin à se montrer mais s'était perdue plutôt à contempler les innombrables lignées d'eaux de pluie qui glissaient sur la vitre embuée. Son portable vibra, c'était Mary.

-Décidément, je vais finir par croire que vous venez à pied. Dit-Elle rapidement sur un ton sarcastique.
-Ma chérie. Commença Mary avec sa petite voix calme et sournoise. Je suis désolée de devoir te faire attendre mais nous étions, Kyle et moi, allé passer prendre Greg et Becky chez eux mais comme tu vois, la pluie devient de plus en plus forte. On est donc obligé de nous stationner un moment, en attendant que cela passe. On va arriver d'une minute à l'autre, attends nous encore un peu, sois patiente.
-Je n'ai pas d'autre choix que de rester ici à vous attendre. Ne vous inquiétez pas, c'est bon.

Après une bonne quinzaine de minutes, Mary, Kyle, Becky et Greg pénétrèrent le restaurant. Jaïa leur fit signe de là où elle s'était installée et le sourire aux lèvres ils s'approchèrent d'elle.
Mary la serra dans ses bras la dernière .
-Ma chérie. Elle fit en la tenant fortement. Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'avais manqué.
-Tu m'avais manqué à moi aussi.
-Tu es ravissante. Remarqua Greg.
-Merci. Elle répondit en souriant.
- On va s'amuser comme des fous. Entama Becky. Tu vas voir on va passer les plus merveilleuses vacances de notre vie avant la rentrée à la fac.
Ils s'étaient assis entre autre.
-On voulait te présenter quelqu'un. C'est un ami de Kyle. Mary se tourna vers ce dernier. Mon cœur, Kai viendra toujours n'est-ce pas ? Tu l'as bien rappelé après notre arrêt j'espère?
- Je l'ai rappelé tout à l'heure. Il m'a dit qu'il était en route. Il ne va pas tarder à débarquer d'après moi.
-Tu vas voir Jaï. Tu vas l'adorer, c'est un amour.
- Je n'en doute pas une seconde. Jaïa répondit en souriant bêtement, toujours sa pointe de sarcasme sur les lèvres.
- J'ai failli oublier. Je vais aller chercher quelque chose dans ma voiture je reviens dans une minute. Elle continua en se relevant.
-D'accord fais vite.
Rapidement elle se déplaça vers la sortie. La main sur la poignée, elle allait ouvrir la porte du restaurant quand brusquement cette dernière s'ouvrît sur elle et s'abattît sur son visage, cognant fortement son front. Le maître de l'action se tenait là, poltron. Cependant il ouvrit la bouche.
-Je...
-Quel imbécile vous faites, vous vouliez m'exploser le crâne? Jaïa lâcha avec une petite colère. Et puis poussez-vous. Le bouscula t-Elle avec rage, en se ruant rapidement vers sa voiture.
-Hé! attendez!
Jaï se tourna.
-Rendez moi mon portefeuille tout de suite.
-Pardon?
-Rendez moi mon portefeuille, sinon j'appelle les flics. C'est votre voiture là non? Il dit en pointant le véhicule garée derrière elle tout en sortant son téléphone de sa poche.
Il prit une photo de la plaque d'immatriculation.
-Qu'est-ce que vous faites? C'est quoi votre saloperie de problème?
-Voyez bien, maintenant j'ai une photo de votre plaque. Donc fuyez si vous voulez, mais j'ai bien peur que vous n'alliez pas loin avec une voiture recherchée par la police.
-Je comprends mal ou vous êtes entrain d'insinuer que je vous ai volée votre putain de portefeuille? Dit Jaïa en s'approchant de lui, outrée, comme si elle allait faire quelque chose.
-Vous m'aviez bousculé et mon portefeuille a disparu soudainement, comme par magie. Alors oui je dis exactement que vous m'aviez volé. Rendez moi immédiatement mon porte-feuille.
-J'y crois pas. En l'espace de moins de cinq minutes vous m'aviez frappée une porte au visage et traitée de voleuse. Articula t-elle. Vous voyez vraiment que j'ai une tête à voler?
-Malheureusement j'ai bien peur que cela ne s'affiche pas sur le front des gens s'ils sont des voleurs ou non.
-Vous commencez sérieusement à me gonfler. Elle lâcha furieusement en s'ôtant devant lui. Regardez. Continua t-elle en pointant le sol derrière.  Regardez, votre saleté de portefeuille était juste tombé pendant tout ce temps.
Il tourna la tête et vit bien son portefeuille au sol.
-Oh!
Jaïa leva ses yeux au ciel puis, ne le calculant plus, continua vers le véhicule sans échanger quelconque autres mots avec lui.
La pluie allait sans doute continuer sa parade. Le ciel était toujours recouvert de nuages et ne laissait pas à la lune le temps de sortir sa lumière.
-Quel salaud! Il ne s'est même pas excusé. Elle se dit en ressortant de la voiture, son sac en main.

    De l'autre côté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant