Un jour, un homme est venu me voir au bureau et m'a dit :«Ô shaykh, mon frère est mort dans un pays arabe. Nous allons voyager pour le ramener et nous aimerions que tu nous attendes demain pour qu'on le lave, car on voudrait l'enterrer à la Mecque.»
Ceci se passa pendant le mois du pélerinage ! Des centaines de milliers de pélerins avaient afflué du monde entier vers la Mecque. Aussi leur ai-je dit qu'enterrer quelqu'un à la Mecque pendant les jours de pélerinage était très difficile, surtout à cause de la foule incroyable de pélerins.
Il a dit :
«Nous allons nous en remettre en Allah, ô shaykh, toi comme nous.»
Le lendemain, alors que je me suis rendu à l'aéroport, au service transitaire international qui reçoit les corps des morts à l'étranger, ils nous ont amené le corps de ce jeune décédé hors du royaume. Je l'ai pris dans mon ambulance et on est allé à la maison de son frère à Djadda. Je l'ai lavé. Il était corpulent, ses bras et ses jambes dépassaient de la table de lavage, pourtant c'était facile de le laver et de le préparer ! Je l'ai mis dans son linceul et on l'a déposé dans le salon. Ceux qui l'avaient accompagné dans l'avion sont arrivés et ils ont dit :
«Allez, nous allons le laver !»
J'ai dit qu'il était déjà lavé, ce qui a paru les intriguer. Ils ont dit :
«Allons-donc à la Mecque.
- Mais vous savez que la Mecque est...
- Oui, mais on s'en remet à Allah !»
Son frère a dit :
«Allons le montrer à son père ! Nous lui avions dit que son fils est mort et que nous allions l'enterrer là où il est mort mais puisqu'on est là, alors allons voir ses parents pour qu'ils lui fassent leurs adieux.»
«On est entrés dans la villa des parents et il m'a demandé de laisser rentrer le père [dans l'ambulance] pour qu'il le voit. Nous avons ouvert la porte pour le père. Il n'était pas très âgé, mais à cause de l'ampleur du malheur de voir son fils mort, ils le soutenaient par les épaules. Il s'est effondré. Quand il a vu le corps, il s'est jeté sur lui et s'est mis à l'embrasser et à lui parler puis il m'a dit :
«Je veux découvrir son visage, ô shaykh !»
Je ne pourrais jamais oublier cette scène de toute ma vie, mes frères ! De toute ma vie, je n'ai jamais assisté à pareille scène ! Et j'ai des témoins sur ce que je vais dire : son frère et son beau-frère. À peine j'ai découvert son visage, que le père s'est jeté sur le corps de son fils de nouveau. Il est mort mais le père le saluait et l'embrassait. Et soudain, une larme a coulé de l'œil droit du mort ! Avez-vous déjà vu un mort pleurer ? Il est mort mais son œil droit laissait couler des larmes ! J'ai cru que c'était à cause de la chaleur, ou du linceul. Alors j'ai essuyé son œil avec le linceul. Je l'ai essuyé et j'ai recouvert son visage. Son frère et son beau-frère m'ont vu faire. Quand le père est descendu, son fils lui a dit :
«Ô père, tu as vu mon frère pleurer ? Comment il a pleuré ? Je veux le voir.»
Je lui avais conseillé de ne pas lui raconter pour qu'il ne soit pas affligé, mais il a insisté. Le père a insisté pour découvrir son visage une nouvelle fois, puis il s'est jeté sur lui puis a vu les larmes qui coulaient de nouveau de son œil droit ! Cela était tellement bouleversant que le père s'est écroulé, à genoux dans l'ambulance, inconscient... Nous l'avons recouvert et emmené à la mosquée. Mon ambulance était en train d'approcher de la mosquée (la Ka'ba) quand les gens se sont mis à dire :
«La ilaha illa llah !»
Un policier m'arrêta :
«Où vas-tu ?

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Islam notre lumière(nour dine ) 3
SpiritualAssalamou anleykoum la oummah . Bismillah Le troisième tome: islam notre lumières (nour dine) 3. En créant cette oeuvre , j'ai voulu assembler tous les rappels et toutes les histoires qui m'ont émus et tout etc. Rappels car le rappel profite aux cr...