J'ai retiré mon voile pour travailler

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'ai retiré mon voile pour travailler.

Petit à petit, ce fut la dégringolade. Je me suis mise à écouter la musique tous les jours, je n'étais pas bien, je souffrais intérieurement. J'ai commencé à négliger la prière, je rattrapais les prières le soir en rentrant du travail.

Ce soir là, je n'ai même pas prié 'isha. J'étais maintenant habituée à négliger la prière à l'heure, je me suis simplement dit, dans mon insouciance, et ma chute libre “Ce n'est pas grave, demain je rattraperai.” J'ai donc dormi sans prier 'isha.

Cette nuit-là, je fais un rêve. Je suis chez mes parents, dans le salon, et mon frère, qui était très impliqué dans la religion, me dit : “Qu'est-ce que tu fais ? Tu écoutes la musique, regarde tes vêtements.” Il me fait des leçons de morale et je lui dit, agacée “Laisse-moi tranquille !” Je ne voulais pas recevoir de leçons.

Je marche alors vers la cuisine, et là je tombe à terre. Écroulée. Je commence à mourir. Je sens mon âme sortir de mon corps ! Arrive alors mon père, qui me dit “Aïsha (nom d'emprunt pour préserver l'anonymat), shahad !” Il est si affligé, je vois la mort qui se reflète dans son regard humide, comme s'il prend conscience que sa fille est en train de partir, là, devant ses yeux ! Son regard est terrifié.

Quand à moi, je ne parviens pas à dire la shahada. J'en suis incapable. Tout défile dans ma tête. Je ne prie pas à l'heure, j'ai raté mes dernières prières, j'écoute la musique, je suis insolente avec mes parents,... Je revois tous mes péchés, et je me dis “Je vais mourir comme ça!”, baignée dans les péchés.

Mon père me dit de dire la shahada, il insiste, mais rien ne sort. J'entends un sifflement dans mes oreilles, et je vois une lumière qui vient vers moi. Je me sens partir. Mon âme sort de moi. Je sens les douleurs de l'âme qui s'arrache du corps. Au dernier moment, je réussi enfin à dire la shahada. Je dis, en arabe “J'atteste qu'il n'y a de divinité qu'Allah et j'atteste que Muhammad est Son Messager.” Je me réveille alors.

Je tremble. Je pleure. Je sens dans ma gorge comme si on m'avait arraché mon âme. J'ai senti un atome de la douleur de l'âme quand elle quitte le corps. J'ai goûté la mort.

J'invoque Allah, je pleure, je tremble, je suffoque. Je réalise à quel point nous sommes fous. Inconscients. Nous nous rapprochons de notre terme et nous oublions Allah عز وجل. Nous ne L'adorons pas à Sa juste valeur. Nous allons être jugés mais nous agissons comme si nous ne le savions pas ! Je réalise à quel point ce monde est un leurre. Ce rêve fut un réveil et un rappel foudroyant. Je demande pardon à Allah, j'implore Son pardon.

Alors que je pleurais, ma sœur m'entendit. Elle vint frapper à la porte, pour me demander ce qui se passait. Je l'ai rassurée, elle est alors retournée dormir. Plus tard dans la journée, je l'ai appelée, et je lui ai demandé si elle m'avait entendu pendant la nuit. Elle m'a alors dit qu'elle était venue frapper à ma porte, pendant que je faisais ce rêve. Ceci car elle pensait que j'étais en train de mourir, elle est venu pour me dire de shahad. Elle m'entendait agoniser. À ce moment je ne lui avais rien raconté de mon rêve mais elle a su ce qui m'était arrivé. C'était donc réel, j'ai vraiment goûté la mort, et ma sœur en fut témoin. Ces sensations, ce début de mort, ne se produisaient pas seulement dans le monde invisible, mais aussi dans le monde concret ! Ce qui rendit cet événement encore plus poignant et ce rappel encore plus saisissant.

Islam notre lumière(nour dine ) 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant