***
Le départ en Italie est prévu pour dans 4 jours, sincèrement je stresse, je ne suis pas quelqu'un qui stresse, mais j'avoue que là oui.
Ces derniers jours mon père a été beaucoup plus insistant, et il a réussi à me convaincre de venir au repas de ce soir.
Il m'a dit de venir bien habiller, puis quand il a bu un sourire s'étirer sur mes lèvres, il a bien précisé qu'il ne voulait pas voir débarquer une pute.
De toute manière aujourd'hui je ne suis pas d'humeur joueuse.
Bon après vous me direz ça change.. mais là non je n'ai pas envie, vraiment pas.
***
Je suis sous la douche, l'eau chaude coule sur ma peau, qui elle rougit à son contact, j'aime la chaleur, elle m'enferme dans une bulle, et j'oublie tout, absolument tout, les choses qui me tracassent, ma vie de merde, et cette cicatrice aussi.
J'ai beau vouloir oublier ce jour, cette cicatrice est comme une piqure de rappel, et quand je la touche une voix résonne.
Bute-la
Elle résonne mais pas d'une bonne façon, elle fait eco dans ma tête comme si cette simple phrase pouvait perforer mon cerveau si j'y pensais un peu trop, elle cogne encore et encore sans jamais s'arrêter.
Et là sans m'en rendre compte ça recommence.
Bute-la
Bute-la
Bute-la
Bute-la
Bute-la
Bute-la
Je prends ma tête dans les mains et me mets à croupie dans la douche laissant l'eau cognée contre mon dos, mes cheveux eux cachent mon visage, je pleure, encore.
Je suis faible.
Faible
Faible
Faible
- BORDEL TU ES FAIBLE IRINA me mis-je a hurlé
vous devez rire de cette situation mais je vous assure ce n'est pas marrant, c'est horrible, de se sentir faible, surtout dans un monde comme le mien.
Les faibles meurent toujours les premiers.
Et si mon destin était de mourir ?
Autant me tirer cette balle moi-même, ça serait plus rapide.
- Non dis-je à voix haute, pas avant ma vengeance je touchais ma blessure puis d'une voix tremblante et très faible je réussissais à dire
après ça je te rejoindrais maman.
Je fixais à présent le mur de la douche, je coupais l'eau puis sorti, je le fixais dans le miroir, mon corps encore rouge et qui fumait tellement l'eau était chaude.
Je m'enroulais dans une serviette non loin de moi, puis je peignais mes cheveux, qui m'arrivais jusqu'au nombril.
Je regardais mon visage, visage d'ange comme disait ma mère.
