Chapitre L | Une goutte d'amertume

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2 semaines plus tard, jet privé

Je regardais par le hublot, nous étions bientôt arrivé, j'aurais pu être contente, ou même pressée, non au lieu de ça les seuls sentiments que je ressentais actuellement c'était l'amertume, le dégoût, la colère, mais aussi le stresse, la peur.

La peur était plus présente que le reste, j'appréhendais énormément cette journée, je ne savais pas si j'allais réussir, ils auraient pu faire sans moi, mais là ils m'ont intégré au plan, encore pire je suis là pièce maîtresse de ce plan.

Évidemment si je flanche ils pourront toujours trouver un autre plan. Mais cela engendrera sûrement des pertes, des pertes humaine plus précisément, ça me donne la nausée de me dire que si je foire des gens vont mourir.

J'ai toujours été empathique, assez paradoxale pour une mafieuse, enfin je ne me considère pas comme telle, ce monde n'est pas pour moi, étrange pour une femme qui a grandi dans ça, mais c'est vrai, je suis traumatisé d'avoir vu ma mère mourir devant mes yeux, alors que certains mafieux ont eux-mêmes tué leurs parents, et eux se porte très bien, car ils n'ont pas de coeur.

Pour être un bon mafieux, il faut être démuni de tous sentiments, qu'il soit bon ou mauvais, car les sentiments sont les paroles du coeur, et en mission ce sont les paroles de notre cerveau qu'on doit écouter, on ne doit pas laisser les paroles du coeur résonner plus fort que celles du cerveau.

En d'autres termes, ne laisse pas tes sentiments influer sur tes décisions.

Plus faciles à dire qu'à faire, personnellement j'en suis tout bonnement incapable, mes sentiments sont omniprésents, il ne me lâche pas, même la nuit, et d'ailleurs la nuit c'est bien pire je suis à leurs merci.

Une voix me fit sortir de mon auto-procès.

- Tu te rappelles du plan

- Oui

- On t'écoute

Sean, Matt, Josh, Sergio étaient là à m'observer attendant que je leur énonce le plan qu'ils m'ont répété au moins 45 fois, depuis le décollage.

Nous n'étions pas seulement 5, il y avait 3 équipes de 5, les deux autres avaient une autre mission.

Je soupirais avant de redire mot pour mot ce qu'ils m'avaient dit, il y à peine 10 minutes.

- Je dois entrer dans mon ancienne maison, faire en sorte que les gardes baissent leurs gardes en me voyant une fois ça fait, mon équipe se chargera de neutraliser les hommes à l'entrée, j'entrerai pour parler avec mon père

- Pendant ce temps une des deux équipes se sera chargée d'éliminer les hommes présents à l'entrepôt, et elle donnera le feu verre pour que la dernière équipe s'occupe des chargements, pendant ce temps mon équipe montera la garde dans la villa principale, pendant que je parle à mon père

- Bien surtout n'oublie pas je ne serais jamais loin Irina. Il ne te fera rien. Dit Sergio

- Mais pourquoi moi Sergio je ne comprends pas.

- Tu nous permets d'occuper ton père, s'il est occupé il ne se rendra pas compte que l'entrepôt le plus proche de chez lui se fait attaquer et il ne pourra pas faire d'appel au renfort, et puis c'est aussi une chance pour toi d'avoir quelques réponses.

- Tu aurais pu le tuer, pourquoi vouloir que je lui parle ? Pourquoi m'avoir intégré à la mission, ma simple présence rend le plan bancal.

Il fallait que je sache, quand les garçons m'avaient appris que Sergio me laissait carte blanche, ça m'avait choqué, mais après il y a eu la fameuse soirée, le kidnapping, les révélations de ma merveilleuse demi-sœur, le débarquement de Sergio, les révélations sur sa participation dans ce plan visant à me tué, il y a eu aussi ce fabuleux baiser dans la voiture et tout le reste, le stand de tir et j'en passe,

 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕𝒎𝒂𝒓𝒆 | 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant