3| Retour à la réalité

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*Aryha*

Je n'étais pas morte et la première chose qui m'était venu à l'esprit en ouvrant les yeux. La douleur était la seconde chose que j'avais ressentie et je m'étais demandé pourquoi je n'étais pas mort, parce que je continuais d'avoir mal physiquement et mentalement.

J'avais vu Henri pleuré, il avait pleuré pour moi alors qu'on ne se connaissait que depuis deux mois. Je m'étais dit que je comptais enfin pour quelqu'un sur cette terre, enfin quelqu'un qui pleurait pour moi, personne ne l'avait jamais fait.

Je n'avais peut-être pas agi de la meilleure des manières, mais au moment où j'ai ouvert mes veines, je m'étais senti tellement libre, je volais enfin, je n'avais plus mal, mon cœur était léger, mon âme tourmentait, libéré.

Mais le retour à la réalité m'avait frappé à la seconde suivante, pourquoi avais-je fait cela, juste pour quelque seconde de pureté. Probablement que si je le refaisais cette fois, je partirais pour de bon parce que mon cœur et mon âme me faisait encore mal, très mal.

Mais je devais faire quelque chose, car quelque second de liberté ne vaut rien à côté de la vie, j'avais tant de chose à découvrir. C'était bien ça qu'ils disaient, avance le passé, c'est le passé, oui, mais se passé faisait un mal de chien, ces souvenirs étaient des monstres dans la nuit, déguisés en faux sourire le jour.

Il était difficile d'avancer quand on nous tirait constamment en arrière, avoir un psy n'allait en n'aucun cas enlevait la douleur, sûrement me soulageait, mais ce poids sera toujours présent.

Mais je ne dirais rien, car je serais toujours la menteuse, leurs pouvoirs les permettent de me contrôlée et si mes parents apprenaient que j'avais raconté une nouvelle fois cette histoire. Je ne voulais même pas savoir de quoi ils seraient capables, surtout lui.

Ce qui m'avait le plus surpris, c'était de voir le jeune homme de la dernière fois dans ma chambre, il accompagnait Monsieur Bolling, ils m'ont expliquée comment il se connaissait et j'ai d'abord était choqué, puis reconnaissante.

J'ai ensuite trouvé ça adorable qui voulait l'aider en mon absence, ils m'avaient aussi demandé si ça ne me dérangerait pas que qu'il m'accompagne juste au rendez-vous de demain.

J'avais accepté que pour Henri parce qu'il avait un commerce à gérer et que je n'étais qu'un poids de plus à ses affaires. Je devais encore rester, je pourrais sortir dans quatre jours, ils étaient partis, il se faisait tard et les visites étaient terminée.

C'était vraiment gentil de sa part de venir m'accompagnait demain alors qu'on ne se connaissait pas, je pense qu'il le fait surtout pour rassurer Henri, si monsieur Bolling lui faisait confiance donc, je pouvais le faire non.

Je n'avais jamais eu de contact avec des garçons, je suis allée jusqu'au lycée dans une institution pour fille, il n'y qu'à l'université que c'était mixte. Mais je n'avais jamais laissé un garçon m'approché, enfaite, on m'ignorait trop intéressé par ma sœur, j'étais invisible, sauf lui qui m'avait touché sans consentement.

Personne n'avait jamais fait ça pour moi, j'aurais un peu de compagnie au moins, j'ai toujours été seule, on me parlait que par intérêt ou juste se moquait alors pour une fois qu'une personne me portait un semblant d'attention.

Notamment qu'il pourrait faire plein de chose à la place que de venir voir une inconnue à l'hôpital, mais il le faisait quand même, je lui faisais peut-être pitié. Il s'était surement dit qu'il devrait tenir compagnie à cette pauvre fille qui avait fait une tentative de suicide.

En plus qu'elle avait des problèmes de cœur, eh oui parce que le médecin avait parlé alors qu'il était dans la chambre, ça me gêne que les gens sachent. J'avais l'impression d'être une anomalie, que les gens auraient forcément pitié de moi.

For the worstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant