20| Oui, je le veux !

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*Aryha*

Cela faisait dix minutes où je ne sais plus combien de temps que je fixais le plafond, la respiration calme d'Emery avait su m'apaiser au moment où mes démons avaient refait surface.

Moi qui pensé avoir franchi une étape, me voilà replongé dans un cauchemar sans fin, dès que je fermais les yeux les images revenaient en vagues dans mon esprit me faisant suffoquer.

Je suis contente de ne pas avoir réveillé Emery, je sais qu'il aurait culpabilisé d'être allé vite, mais ce n'est pas le cas, il n'est pas aller trop vite, je tourne la tête et regarde ses traits détendus.

Il parait tellement apaisé comme si j'avais réussi à apaiser une partie de lui, j'admirais ses longs cils noirs, ses sourcils épais et bien dessiné, sur son nez ce déposé des petites taches brunes et ses mèches bouclés et blond platine s'écraser sur son front.

Je peux le dire...

Je suis amoureuse d'Emery Fiennes.

Ce garçon a réussi à changer ma vie qui devait s'arrêter il y a cela dix mois, il est apparu comme un ange, avec son sourire charmeur et ses magnifiques yeux clairs.

Cet ange m'a sauvé la vie et maintenant, il illumine mes journées et je vais devenir sa femme et il sera mon mari, le mien, pourquoi moi, je me pose la question chaque jour qui passe.

Mais son regard sur moi fait taire chaque doute qui s'immisce dans mon esprit, ses yeux me regarde comme si j'étais la personne la plus importe au monde et il a ce même regard envers sa mère.

Je n'arrive pas à déterminer ce qu'il y a exactement entre nous, mais désormais que j'ai réussi à reconnaitre mes sentiments envers lui, je ne sais pas si je vais réussir à jouer la comédie qu'on est censé jouer.

Est-ce qu'il m'aime aussi, avec ses regards et ses petites gestes affectueux ou est-ce juste mon imagination, à chaque fois que nos regards se rencontre, ils communiquent pour se dire toutes les choses possibles qu'on n'arrivera pas se dire à voix haute.

Un soupir s'échappa de ses lèvres alors que j'étais scotché à ces derniers, il commençait à émerger de son sommeil, j'ai écarté les quelque mèches de ses yeux avant que ceux-ci ne s'ouvrent.

Un sourire immense avait pris place sur son visage et celui-ci déclencha le mien, mais il fronça aussitôt les sourcils, même si mon sourire était sincère, Emery voyait toujours quand quelque chose cloché.

Peut-être que nos yeux communiqués trop, peut-être qu'il l'avait ressentis, je ne sais pas, mais toute la nuit, j'avais cogité et j'avais envie de lui raconter et tout lui dire.

- Tu es réveillée depuis longtemps ?

- Hum... Oui.

- C'est à cause de moi et de ce qui s'est passé hier soir, demande-t-il soudain inquiet.

- Non, ce n'est pas ça et encore moins ta faute, c'est juste que...

- Juste que quoi ?

- Je... un sanglot m'échappa et Emery paniqua.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Je... ma tentative de suicide, je l'ai fait parce que... je suffoquais presque.

- Respire, prends ton temps, je ne t'oblige à rien, si tu n'es pas prête, je peux attendre.

- Je veux te le dire, il m'a... on m'a violé et mes parents, ma famille, ils n'ont pas voulu me croire, ils m'ont rejeté comme toutes les personnes avec qui je parlais, un sanglot déchirant me quitta.

For the worstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant