Poséidon et Hephaistos

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                  CHAPITRE 2 : pdv de Even

-Tu es bien...

-Oui, le coupais-je, aller maintenant il faut y aller, s' ils t'attrapent tu mourras.

- Et toi alors ?

Je ne dit rien et scrute son visage étonné, il regarde toujours mon épaule droite que j'ai recouvert avec ma longue manche. Plus les minutes défilent et plus je sens les autres arriver ce qui est très désavantageux. J'ai attendu un an pour qu'une occasion comme celle-ci se présente à moi, je ne peux pas tout faire foirer maintenant !
Je prends la dénommé Althia par la main pour la traîner en dehors de la cabane. Affolée par mon geste, elle commence à crier et à se débattre de toutes ses forces pour que je la lâche mais ça fait l'effet inverse, je resserre ma main sur la sienne. Juste au-dessus du toit en bois de la cabane, il y a une branche assez solide qui fait une passerelle vers le toit de la maison voisine. Voici notre échappatoire.

-Écoute fillette, si tu veux t'en sortir vivante tu dois monter sur la grosse branche là-bas. Je ne peux pas te porter tu es beaucoup trop lourde, alors soit tu te fais bouffer par les chiens que j'ai ramené soit tu grimpes.

-Et toi ! lâche ma sœur tout de suite ! Crie son frère

Je me retourne vers lui, le regarde avec insistance avant d'ouvrir la bouche.

-Écoute Poseidon de malheur, je crois que tu n'as pas saisi la situation, alors grimpez  sur cette branche avec l'avorton et échappez vous par le toit de la maison voisine !

Je ne veux pas me faire passer pour un méchant, mais la situation est critique. Je risque ma vie autant que la leur. Ils ne savent pas ce qui les attend s' ils se font attraper. Personnellement, j'ai été tellement de fois spectateur que je ne peux plus m'enlever les images de la tête. L'A.D.O est cruelle. 
Voyant mon insistance, le garçon demande à sa sœur de faire ce que je dis.
La fille monte sur la branche qui est un peu plus haute et le garçon fait de même. Une fois que la fratrie se trouve sur la grosse branche, je tend les bras pour l'attraper et me hisse dessus. Une fois installé tous les trois sur la branche, un bruit d'épée se fait résonner jusqu'à moi. Nione et mes camarades se tiennent en bas de l'arbre, ils nous regardent avec étonnement et colère. Le marron des yeux de Nione me fixe ce qui me fait froid dans le dos, en un regard je sais qu'il me méprise.

-Even que fais tu ? Sa voix tremble

Je sais qu'il sait. Je ne sais pas depuis quand il me regarde aider le maudit mais je suis persuadé qu'il sait que tout ce qui se passe est sérieux. Sa voix enjouée de ce matin et son sourire de ce midi, je ne les verrais plus à partir de maintenant.
Je dois me faire à l'idée que ce n'est plus mes amis. Ce ne sont que des humains...
Il faut que je gagne du temps pour que la fille  et Son frère atteignent le toit de la maison des voisins.

-Tu tombes bien, je viens de trouver les maudits ! Je dois les descendre c'est ça ?

Je rigole d'un rire nerveux, ce qui tend encore plus le visage de Nione. 

-Arrête ! Tu crois que ça ne se voit pas ce que tu fais ? As-tu perdu la tête ? Tu les aides à s'enfuir alors que ce sont des criminels ? Le monstre qui est à côté de toi va tuer des gens Even ! C'est un putain de maudit ! Nione s'exclame en agitant son épée vers nous.

-Toi arrête ! Tu crois que les maudits ne sont pas des humains ? Moi je vais te dire que si ! Ils ont des sentiments comme toi, pourquoi tu ne le vois pas ?

Nione reste sous le choc. Un soldat qui dit ça est sous peine d'être expulsé ou rétrogradé.
J'arrache le collier que j'ai autour du cou puis le jette par terre. Je vois la bague en argent et la chaîne rebondir sur le sol.

-Even ! crie- Iris, je sais que c'est faux. Le maudit t'a fait un lavage de cerveau, tu ne peux pas dire ça de ton plein gré. Je vais monter t'aider ! Attends- moi !

MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant