Maudit

Traque

                CHAPITRE 8: pdv de Ithéna

La vie que j'ai menée jusqu'à maintenant, n'a toujours été que mensonge et illusion.

J'ai essayé d'éclaircir les parties d'ombre de ma vie que personne ne voulait soulever. Mais quand j'ai enfin obtenu des réponses, la réalité m'a fait énormément souffrir.
J'ai donc préféré rester enrouler dans ce tissu de mensonges qu'est ma vie sans jamais plus poser de question.

Pourtant, je me rends compte que je n'aurais jamais dû abandonner l'idée de connaître la vérité, car cette réalité douloureuse est affreuse me poursuis actuellement.

-Pourquoi tu t'enfui ? Il ne te reste plus rien en ce monde, laisse nous te libérer !

-Laissez-moi ! Mon père est mort mais ce n'est pas une raison pour vouloir mourir !

" Je ne t'aimais pas, je ne t'aime pas et je ne t'aimerais jamais. Tu n'es pas ma fille. "

Voici les dernières parole que mon père m'a dite avant que j'aille chercher un antidote interdit au marché noir pour sa maladie.
J'ai grandi enfermé chez moi, je ne pouvais n'y sortir, n'y parler à d'autre personne que mon père. Sans amis, sans famille, mon père était le seul qui m'aimait. Du moins c'est ce que je pensais.

Sa mort m'a déboussolé mais je n'ai pas eu le luxe de me lamenter sur ma pitoyable vie, ces hommes sont vite venus me voir. 

Je m'élance dans une ruelle qui conduit hors du village. Mes bottes frappent avec un grand bruit les dalles du passage.
Je suis épuisée, beaucoup trop fatiguée pour utiliser la nouvelle capacité que je viens d'acquérir il n'y a même pas quelques minutes.

Je ne veux pas mourir ! Pas maintenant ! Je viens juste de voir à quoi ressemble pour la première fois de ma vie un temple.

Je veux parcourir le monde ! Je ne veux pas mourir aujourd'hui !

Je me cogne dans les murs des maisonnettes tout en courant sans m'arrêter. Mon cœur va exploser sous l'effort, ma vue est obstruée à cause des larmes.   

-Tu peux y aller Yalne.

Celui qui ne fait que me courir après, le soldat aux yeux violet s'arrête. Intriguée, je tourne la tête pour voir s'ils abandonnent enfin de me poursuivre.

Le soldat regarde le toit d'une des maisons de la ruelle, mon sang ne fait qu'un tour. Je lève les yeux pour regarder au niveau des toits, un archer aux cheuveux noir me tiens dans sa ligne de mire. La flèche part à une telle vitesse qu'il est impossible de l'éviter. Une douleur affreuse se fait ressentir dans ma cuisse gauche. Du sang coule le long de ma jambe.

Les yeux marron de l'archer me regardent avec pitié, il grimace quand il voit mon sang. Il encoche une autre flèche à son arc, toujours vers moi.  
Le soldat qui donne les directives lève la main.

-On ne peux pas te tuer maintenant, alors soit gentille et viens avec nous. L'empereur voudrait voir sa nièce une dernière fois.

-L'empereur ? C'est encore un mensonge ! Je ne viendrais pas avec vous et encore moins avec toi.

Le soldat s'approche de moi, je suis tétanisée. Il a une aura meurtrière qui me glace sur place. Et ces yeux violet unique qui lui donne un côté encore plus monstrueux me donne des frissons à chaque fois que nos regards se croisent.
Il m'attrape le poignet, j'ai du mal à respirer, je sens que je vais m'étouffer.

-Tu n'es pas en position de force. Allez tout le monde, on rentre à la base. ordonne t il

-J'ai dit que je ne viendrais jamais avec vous ! Jamais ! Je veux vivre !