Ma petite soeur

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          CHAPITRE 39 : pdv de Stan


Je savais depuis un moment que Cristos avait un plan plus ambitieux en tête mais jamais je n'aurais imaginé qu'il aurait convoité le trône. Toute l'armée le suit au doigt et à l'œil, c'est horrible à regarder. Il peut demander n'importe quoi à n'importe quel soldat, la tâche sera accomplie. Et là, nous sommes en route vers Oxlind. Une terre inconnue entre des montagnes où vivent des centaines de femmes. Nous avons tous ces renseignements grâce à Ithéna.

Hier quand elle a lu le nom Oxlind, son visage s'était décomposé. Cristos a su qu'elle connaissait cet endroit et l'a donc torturé pour avoir plusieurs renseignements. Je ne suis pas resté lors de la torture car cela me donnais envie de vomir. Ithéna, celle que j'avais voulu protégé de la vision de son père mort. Celle qui m'a donné tant de mal pour la capturer. Je ressens comme de la peine... Mais qu'est ce qui ne va pas bien chez moi ? Tu es un Khô ! C'est moi qui ai ramené Ithéna ici, je ne peux pas le regretter !

Elle a dit que Oxlind était gardé tout le temps par des femmes qui savent se battre. Cristos a alors réuni tous les soldats de l'empire. C'est une armée incomparable à celle que nous avions lors de la bataille contre Even. Là, nous savons que les amazones n'auront aucune chance. Cristos le sait lui aussi et il en est ravi.

Posé sur son cheval à ma droite, Cristos sourit de toutes ses dents. Il nous a fait l'honneur de nous accompagner cette fois. Tout cela faisait partie de son plan ? En tête d'une grande armée, je réalise que Cristos ne sera plus jamais le cousin que j'ai connu. Déjà qu'il s'est amusé à m'humilier et à me frapper lors de nos entraînements...

Mon cousin se rend compte que je le fixe car il rapproche son cheval du mien.

- Tout va bien Stan ? Me demande t-il joyeusement

- Pour le moment oui à moins que tu prévois de m'humilier encore une fois.

Cristos souffle puis me regarde dans les yeux.

- Je croyais que tu avais compris que ce que je fais c'est pour toi. Pour ton bien.

Voyant que je ne suis pas trop emballé par l'idée, il décide de revêtir un air paternel que je ne connais pas.

- Stan, c'est dernier temps tu n'étais plus toi. Cette ordure de maudite t'a corrompu. Je n'aurais jamais dû t'envoyer là-bas, tu n'étais pas encore prêt psychologiquement.

- Évite de parler d'elle de la sorte, tu ne la connais pas.

- Tu vois, elle t'a contaminé.

Cette fois-ci c'est moi qui souffle.

- Tu ne t'excuse même pas pour tous tes coûts ? demandé-je révolté

- J'ai fait l'erreur de faire confiance à une personne par le passé. Cette personne était un maudit mais je ne l'ai découvert que quand il était prêt à te découper en deux. Tu n'avais que quelques mois.

Je le regarde déconcerté par sa facilité à me parler de ce qu'il garde enfermé en lui depuis si longtemps. Il n'en parle jamais alors pourquoi maintenant ? Cristos se rallume une cigarette puis pose sa main sur ma tête. Un simple geste qui parait anodin pourtant pour moi c'est la meilleur marque d'affection que j'ai eu de ma vie. Dans notre famille, on ne fait que très rarement ce genre de choses, mes parents ne m'en ont jamais fait. Et pour Onyx, c'est pire, elle n'avait même pas le droit à des encouragements.

- Pour ton bien, il faut que tu supprimes tous tes sentiments. Endurer est l'une des épreuves les plus dures. Reste près de moi, je t'aiderais à ma façon.

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