Désespoir

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                  CHAPITRE 19: pdv de Even

Plusieurs cris de mécontentement s'élèvent. Stan et moi intrigués, nous nous rapprochons de l'endroit où l'agitation bat son plein. Une fois sur place, je sens que les problèmes ne font que s'accumuler.

May, se tient la joue, le visage baissé qui est camouflé par ses cheveux rouge et noir. Sa tête tourne doucement vers un plateau par terre.

Un homme lui crie dessus, la main toujours tendu et en retrait une femme dans tout ses états. La robe de la noble est dans un piteux état, toute tâchée et dégoulinante de gâteau. La femme feint des larmes à plusieurs reprises en criant " Comment a t-elle osé ?! Cette gueuse !"

Dans un mouvement brusque l'homme en face de May l'attrape par le bras. May reste silencieuse toujours la tête vers le sol.

-Petite sotte, met toi à genoux et supplie moi de ne pas te tuer pour avoir sali la robe de ma femme ! Peste le noble

Face aux menaces, je vois le corps de May trembler légèrement.
Que dois-je faire ?
Aider et me faire remarquer par l'A.D.O qui est caché dans la foule ou regarder May se faire maltraiter.

Je connais déjà la réponse que ferait une personne censée, elle aiderait son amie. Puis-je vraiment considérer May comme une amie ?

Une personne pour qui je risquerai ma vie et sûrement celle de Joy, Nolan et Althia ?

Le ferais-je pour Nione, Iris ou Yalne ?

Une partie de moi veut l'aider, pas parce que je l'apprécie mais parce que je n'aimerai pas me faire traiter de cette manière. Sans compter que c'est moi et mon plan foireux qui l'ont embarqué dans une telle situation...
C'est une personne que Althia aime...

L'autre partie de moi me dit de ne pas l'aider. Si ma vie est en danger ce n'est pas grave en revanche si l'A.D.O remarque que je suis là, ils vont trouver Joy, Nolan et Althia.
Je suis vraiment désolé cependant je ne peux pas les laisser mourir, ce sont mes compagnons.

May fait maintenant aussi partie de tes compagnons...

Trop concentré sur le pour et le contre dans ma tête, je ne prête plus attention à Stan qui est à ma gauche.
L'homme oblige May à s'agenouiller, ses genoux frôle à peine le carrelage quand Stan dit:

-Vous vous croyez où ?

Sa voix grave fait trembler les quelques invités qui se sont rassemblés autour, trop avide de nouvelle rumeur à répandre. Le soldat enlève la main du noble qui s'accrochait encore au bras de May. Malgré l'agitation, elle ne relève pas la tête, toujours cachée par ses cheveux.

Even que tu es bête ! May ne porte plus de masque, Stan connaît son visage !
Automatiquement il la reconnaîtra et ce sera la fin pour nous ! Pourquoi je n'y ai pas pensé avant. Maintenant il est clair que je suis obligé d'intervenir.

-Si ta femme n'a pas préparé de deuxième robe, rentrez chez vous sans faire d'histoire. A aucun moment c'est à vous de punir les servantes de ce palais n'est ce pas ?

L'homme regarde sa femme qui c'est remis à pleurer. Pourquoi Stan aide une pauvre servante ?
Je le pensais égoïste et méchant.
Sous l'absence de réponse, mon ennemi contracte sa mâchoire avant de répéter d'une voix encore plus menaçante.

-N'est ce pas ! 

Le noble ce précipite de hocher la tête et de répondre un " oui monsieur Khô ", il  prendre sa femme et quitte le palais sans demander son reste.

Voilà, maintenant je dois prendre May et me retirer ! Je m'avance vers elle qui n'a toujours pas bougé, ses mains jointes au niveau de son ventre, la tête baissée. Je remarque que les jointures de ses doigts sont blanches tellement elle exerce une pression dessus.

MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant